D'accord avec ce point de vue, je ne pense pas qu'une "sur-orga" soit nécessaire, et il faut éviter aussi le côté "collectif d'orgas", pour lever toute ambiguïté de pseudo-récupération.
Je crois par contre que nous aurions tou-te-s à gagner à poser le principe clair d'une "coordination libertaire", avec définition d'un lieu et d'un rythme, suffisamment précis pour que tout le monde puisse prendre ses dispositions ?
Dans un autre registre (et un cadre mouvementiste), interlutte s'était spontanément réunie sur un créneau hebdo ; on n'est pas obligé-e-s de se rencontrer à ce rythme, une réunion mensuelle ou tous les 15 jours pourrait suffire en temps "normal" (en cas de mouvement, le rythme peut être redéfini entre les gen-te-s) ?
Ca permettrait de faire taire une certaine ambiance de dénigrement et de circonspection, dont j'ai cru comprendre que pas mal de gens se plaignaient, qu'ils s'agisse d'orgas ou d'inorgas !
Je croyais échapper à tout ça, mais j'ai découvert il y a quelques jours sur ce forum des propos sur la FA, donc moi puisqu'il y a peu j'étais encore seul FA dans le coin, qui m'ont un peu déçu parce que je croyais entretenir avec tout le monde un dialogue assez clair pour être au courant de critiques en face, plutôt que d'apprendre ça par ce détour.
Cette ambiance est d'autant plus naze qu'on s'apprécie tou-te-s en tant que personnes... et qu'ensemble on est clairement une force.
Personne n'a rien à gagner à ce genre de suspicion, si ce ne sont nos adversaires politiques et sociaux. Nous sommes assez grand-e-s pour nous dire les choses en face si nécessaire, en privé et dans le respect. Pour ma part, je ne formule aucune critique contre quiconque, si ce n'est aux personnes elles-mêmes... je trouve que c'est un principe de bon sens. La critique n'est constructive que dans une volonté de construire avec l'autre, sinon elle est stérile.
Pour l'action concrète, la coord serait bien aussi. L'action existe déjà, par les affinités qui se sont tissées entre les gen-te-s. Mais le bouche à oreille n'est parfois pas assez efficace, on l'a vue, pour mener des projets à leur terme.
Poser le principe d'une coordination serait sans doute bénéfique à tout le monde, organisé-e-s ou pas. Qu'il s'agisse de se coordonner pour tel ou tel projet alternatif, telle ou telle action, pour la solidarité vers toutes celles et ceux qui se font taper dessus... une caisse serait aussi bienvenue pour les victimes de la répression, pour tirer des tracts, etc... de fait, les actions visibles qu'on a pu développer ensemble ont déjà nécessité de mettre de la thunasse en commun.
Il y a du boulot. Une coord permettrait qu'on fasse moins les choses à l'arrache quand les problèmes se posent.
Je crois que c'est tout simplement une question de crédibilité aussi. Contre tous les centralismes qui prétendent que c'est en lissant les gens et en faisant des "programmes communs" qu'il y a efficacité, il faut montrer que c'est au contraire la différence possible entre les gens et la libre association, qui permet l'unité la plus efficace. C'est le fédéralisme !