L'HEURE EST VENUE...
Il faut une grève dure et combative !!
Les mobilisations des établissements, écoles et celle des lycéen(ne)s en
région parisienne, loin de s'affaiblir ont bien montré la détermination
des élèves, des personnels et des parents à refuser la destruction de la
notion même du service public d'éducation, alors que les effets
désastreux des politiques menées par les différents gouvernements ont
d'ores et déjà fait régresser les conditions d'études et de travail de
tou(te)s. On pourrait qualifier "d'attaque finale" contre le service
public les mesures imposées pour la rentrée 2008, qui aboutissent à une
véritable mise au pas de l'école, pour les élèves comme pour les
personnels et les parents.
Avec l'accumulation des suppressions massives de postes, la
généralisation des bac pro 3 ans et la suppression des BEP,
l’application des lois Fillon, LRU, EPEP et réforme Darcos, le
licenciement massif des CAE/CAV, la casse des garanties statutaires
(rapport Pochard, RGPP) et la généralisation du travail sans droit, la
rentrée 2008 constitue une étape importante de la destruction du service
public d'éducation, du primaire au supérieur, avec une soumission de
plus en plus exclusive aux seuls intérêts du patronat et de l'état,
visant à imposer la "refondation sociale" du MEDEF, traduit par le plan
de cohésion sociale dans un premier temps, dont l'achèvement mène à un
licenciement massif des contrats aidés,alors qu'ils occupent des emplois
qui devraient être statutaires La refonte générale des politiques
publiques, qui prévoit la perte des garanties statutaires de la fonction
publique est la dernière étape pour généraliser le travail sans droit,
imposer les réformes réactionnaires de destruction du service public
d'éducation.
Tout ceci dans un contexte de paupérisation d'une part de plus en plus
importante de la population, et donc de nos élèves et de leurs familles.
Dans un contexte aussi de casse de la protection sociale, dans la
perspective de la généralisation du travail sans droit, où l'éducation
et les idéaux d'un service public d'éducation pour tous n'ont plus leur
place. La seule recherche du profit pour quelques-uns se passe d'un
service public garantissant l'égalité des droits à l'éducation pour
tou(te)s.
Alors que les mobilisations se développent dans de plus en plus
d'académies de province, les mobilisations en région parisiennes doivent
s'amplifier dès le mois de Mai, se coordonner avec les autres régions,
pour contrer l'offensive de destruction de l'école publique. Construire
la riposte qui s'impose, c'est forcément s'inscrire dans une perspective
de changements du service public: pas celui que nous imposent l'état et
le patronat, celui que nous devons décider tous ensemble, parce que
c'est nous qui travaillons et qui étudions.
Extrait du n° 5 de "La griffe de l'éducation" (bulletin du syndicat CNT
éducation 92)
http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_article=2137