1er mai Manif’ Action Réquisition festive— -
Jeudi 1er mai 16h
place René Cassin, à côté de l’Eglise St Eustache
"Une loi de réquisition existe : ce que l’Etat ne fait pas... nous le ferons"Le 1er mai ne se fera pas sans les jeunes mal-logés. La fête du
travail c’est bien, mais que se passe-t-il quand le travail ne suffit
même pas à se payer une chambre de bonne ? Etudiants ou jeunes actifs,
les jeunes mal-logés se prennent en main...
Après le beau succès de la dernière réquisition de Jeudi Noir, au 7 impasse Saint Claude, Jeudi Noir vous invite à une nouvelle action-manifestation-réquisition :
Rendez-vous jeudi 1er mai 16h pile place René Cassin, à côté de l’Église St Eustache
pour un rassemblement festif puis une manifestation avec en ligne de mire...
une réquisition d’immeuble vide !
Alors que Christine Boutin prépare une nouvelle loi dont il y a plus à craindre (facilitation des expulsions) qu’à espérer...
Alors que Nicolas Sarkozy s’auto félicite de son ruineux crédit d’impôt pour les propriétaires...
Alors que les maisons à 15 euros n’existent que dans la tête des ministres à deux francs...
Alors qu’une défiscalisation « De Robien » coûte plus cher à l’Etat qu’un HLM...
Alors que les loyers continuent de grignoter le pouvoir d’achat des locataires...
Alors que les mesures promises aux SDF sont trahies...
Alors que la crise du logement est toujours aussi grave pendant que tant d’immeubles restent aussi vides...
... Jeudi Noir repasse à l’action, en compagnie des organisations de
jeunesse : Unef, Sud, Confédération étudiante, FAGE, Fac Verte, MJS,
JC, JCR, Jeunes Verts, jusqu’à des jeunes du Modem, en passant par AC
Le Feu et le Mouvement Rural des Jeunesses Chrétiennes) qui ont
co-signé une plate-forme de 11 revendications précises pour que les jeunes ne paient plus la bulle immobilière !
Ambiance festive garantie, venez avec vos amis musicos, vos
instruments de musique, votre mousseux, vos duvets, vos posters
préférés (ou pas)...
A jeudi !L’équipe de Jeudi-NoirPS pour information :
Les réquisitions comme arme contre le mal-logement et l’inactivité des décideurs politiquesLes chiffres du mal-logement reflètent en creux l’absence de volonté
politique. En effet, le déficit de logement, estimé de 550.000
logements (Nexity) à 900.00 (« rapport » Mouillard) implique de
construire massivement. Et l’interminable liste de personnes en attente
d’un logement en attente (1,3 millions) finit de convaincre qu’il faut
du logement social, et très social (actuellement, plus de 75% des
français sont éligibles au logement social).
Mais des marges de manœuvre considérables existent dans le parc existant ! En même temps que les conditions d’accès à un logement digne se
durcissent, on constate une forte augmentation du nombre d’immeubles
vacants. Enrichies par 10 années de flambée immobilière, les banques,
les compagnies d’assurances et les caisses de retraite se contentent
désormais de laisser dormir un parc immobilier qui rapporte plus par le
simple effet de la spéculation qu’en cherchant à le louer. Partout,
dans les quartiers prestigieux ou populaires, des immeubles vides et
silencieux se dégradent, faute d’entretien, pour avoir été considérés
comme des actifs purement financiers.
14 villes de plus de 100 000 habitants ont des taux de vacances
(logement vide depuis plus de 2 ans) supérieurs à 10% (enquête INSEE).
13,8% des logements de Lille sont vacants, 10,3% à Paris, soit 138 000
logements vacants. Au total, on estime qu’il existe en France 2
millions de logements vacants.
Il faut évidemment se méfier de l’arithmétique simpliste
mais il y a dans ces 2 millions de logements vides depuis plus de deux
ans un important, décisif réservoir de logements qu’il importe de
remettre sur le marché. Et cela sans compter les millions de mètres
carrés de bureaux vides. Des lois de réquisitions ont été votées pour lutter contre le mal
logement. Par peur de froisser son électorat déjà logé, la classe
politique refuse d’appliquer ces lois.
Une taxe sur les logements vacants existe également, elle concerne
les propriétaires de logements inoccupés depuis au moins deux ans dans
huit agglomérations : Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse,
Montpellier, Nice et Cannes-Grasse-Antibes. Mais ne rapporte rien car
elle est trop faible. 10% de la valeur locative après 2 ans de vacance,
12,5% puis 15% les années suivantes. Surtout, elle n’a pas l’effet
dissuasif escompté. A quand son triplement ?
Pour mémoire : taux de logement vacant dans les grandes villes françaises (source Insee 2006