Bonjour
Jeudi-Noir ne fait pas que des fêtes dans des appartements trop chers, on travaille aussi sur le fond.
Nous avons réuni sur des propositions concrètes et décisives la plupart des organisations de jeunesse.
Cet appel est porté par une pétition, et mènera à une grande action de mobilisation début mai.
Faites partie des premiers signataires, rendez-vous sur Jeudi-Noir.orgA très bientôt pour la suite, merci de faire circuler ce mail.
The Black Thursday team*contact@jeudi-noir.org
* L'équipe de Jeudi-Noir
----- Dix et une propositions pour sortir les jeunes de la galère du logement ! Pour faire comme les jeunes de la
Cé, de
fac verte, de
la France qui se lève tôt, de
Génération-Précaire, de
Jeudi-Noir, des
JCR, des
jeunes radicaux de gauche, des
jeunes verts, du
MJCF, des
MJS, de
Prado, de
RAIDH de
RéSo, de
Sud-étudiant, de l'
Unef,
et des militants jeunes des
Alternatifs, d'
Attac, du
Modem, ... ou encore beaucoup d'autres à venir (ils sont encore timides)
Marre d'habiter dans 15m2 pour 700 euros ? Marre de
travailler au McDo pour payer tes études et d'investir les trois quarts
de tes revenus dans ton loyer ? Marre d'habiter à 2 heures de transport
de ta fac ?Nous avons décidé de
ne plus nous laisser faire...
Aujourd'hui la crise du logement nous empêche d'étudier et de
travailler sereinement. Pourtant, 136.000 logements sont inoccupés à
Paris, et
la France compte 2 000 000 de logements vacants,
selon l'Insee. On parle d'autonomie des universités mais il est bien
plus urgent de se préoccuper de l'autonomie des jeunes. On nous donne
le choix : la « génération Tanguy », obligée de rester chez ses parents
pour pouvoir étudier, ou l'enchaînement des emplois sous-payés et
abrutissants pour payer des loyers déraisonnables.
Il faut mettre fin à la galère du logement des jeunes et forcer les pouvoirs publics à changer de cap.
Le gouvernement vend les HLM, laisse des milliers de bâtiments vides
et refuse le contrôle des loyers. Bref il avantage encore et toujours
les propriétaires et entretient la spéculation et la bulle immobilière
via des mesures inflationnistes : que valent les pauvres 155 millions
d'euros annuels du plan « logement étudiant » de Pécresse en face des
4,5 milliards de baisse d'impôts pour les propriétaires ? Entre-temps,
nos frigos restent désespérément vides.
Les jeunes en ont assez de payer la bulle immobilière. Le « droit
des propriétaires à s'enrichir » ne doit pas passer avant nos
conditions de vie !
C'est pourquoi Jeudi Noir appelle les jeunes et les moins jeunes,
tout ceux concernés par la galère de logement, à se mobiliser.
Venant d'aucun parti ni d'aucune organisation, ou venant de tout bords,
de gauche comme de droite,
les farouches comme les timides,
nous devons nous rassembler autour de ces simples mais décisives revendications.
Arrêtons les demi-mesures ! Application de la loi SRU :
20% de (vrais) logements sociaux, l'inéligibilité pour les maires qui
ne font aucun effort pour respecter la loi, et la mise sous tutelle par
la préfecture de leur politique du logement.
Doublement, et
application aux bureaux,
de la taxe sur les logements vacants.
Application de la loi de réquisition de 1945.
La construction massive de Cités U',
et la rénovation des vieilles cités sans augmentation de loyer.
Aujourd'hui, seulement 1 étudiant sur 13 a accès à une chambre
universitaire. Les autres, s'ils ne sont pas aidés par leur famille,
doivent travailler pour payer un loyer, et, de fait, hypothèquent leurs
chances de réussite scolaire. Pour commencer, il faut rattraper le
retard pris dans la construction de Cités U' prévu dans le plan Anciaux
Vérifier régulièrement la situation des locataires du parc social ;
quadrupler les surloyers de solidarité ;
donner congé aux locataires du parc social qui ont une résidence
secondaire. Le parc social n'a pas vocation à loger les millionnaires.
Gel des loyers.
Les loyers ont atteint des sommets inégalés. Nous demandons donc leur
blocage temporaire, pour donner un peu d'air aux locataires. Il est
question d'aligner l'indice de référence des loyers (IRL) sur
l'inflation. Mais cela ne règlera rien : l'inflation est forte, et les
loyers à la relocation ne sont toujours pas encadrés. C'est pourtant là
que se concentrent les hausses les plus importantes. Pour les
appartements qui ont connu un changement de locataire en 2006,
l'augmentation de loyer a été de 7,3 % en moyenne. Bien entendu, ce
sont les jeunes, plus mobiles, qui trinquent à nouveau !
Le cautionnement solidaire (GRL) doit s'appliquer à touset remplacer les cautions actuelles. De plus, pour ne pas être une
simple garantie des loyers chers, cette mesure doit être conditionnée à
un contrôle des loyers.
Une
limitation simple et claire des pièces justificativesqu'un bailleur peut demander à un candidat. Il doit être formellement
interdit au bailleur d'outrepasser ses droits en exigeant plus de
papiers que nécessaire.
Moduler la taxe d'habitation en fonction des ressources. Elargissement des critères sociaux donnant accès aux
bourses d'études, et que l'Etat verse cet argent non plus en janvier ou février, mais dès la rentrée universitaire.
refiscalisation des intérêts d'emprunts immobiliers et des plus-values immobilières.
Pas de demi-mesures c'est aussi
pas d'expulsions sans relogements,
pas de privatisation du livret A,
car cette libéralisation menace la principale source de financement des
logements sociaux. Mais aussi, arrêter de brader du patrimoine
immobilier de l'Etat, au mépris de la loi du 13 juillet 2006 « portant
engagement national pour le logement » (ENL).
Plutôt que vendre, il faut en faire du logement social, d'urgence, comme durable.
Nous continuerons d'interpeller l'opinion publique par des actions
festives et médiatiques. Si les pouvoirs publics ne prennent pas les
mesures nécessaires,
nous appliqueront nous-mêmes la loi de réquisition.
Nous ré-ouvrirons des Cité U en réquisitionnant des immeubles laissés
vides par leurs propriétaires, à l'image de la cité universitaire "Valérie Pécresse" ouverte le 12 octobre 2007 et fermée par une intervention musclée et illégale de la police cinq jours plus tard.
Doit-on attendre d'être propriétaires pour que se règlent nos galères de logement ? Les solutions existent, soyons réalistes, exigeons le « tout devient possible ». Nous voulons juste étudier sans précarité. Soutiens-nous en signant cette pétitionet rejoins-nous sur nos actions