Deuxième jour de grève, et pas d'édition pour aujourd'hui. Je suis allé aujourd'hui au rassemblement Place d'armes, avant d'aller bosser. Il y avait du monde, et pas que des salariés mais aussi des gens venus soutenir. J'ai discuté avec les gens du SNJ et de la cégète. Le projet consiste à fusionner les pages nationales et locales. Les journalistes sont plus "protégés", les suppressions de poste concernent essentiellement des postes administratifs (mal payés) : 26 à la NR, 16 à Centre presse. Ils voient le truc comme "inéluctable", et espèrent au moins gagner, tous ensemble par solidarité pour les postes administratifs peu protégés, une prime de 15.000 euros par personne.
Sachant qu'à terme, avec ce projet de fusion technique et du contenu, les deux journaux n'auront plus guère grande différence ; que c'est la disparition programmée de plein de postes à terme, y compris des journaleux, pour l'instant encore assez protégés par leur statut.
J'ai dit qu'en tant que personnes ayant milité cette année dans l'éducation (fac, primaire, secondaire) ou s'étant bagarré sur d'autrs thématiques (que je ne citerais pas ici, vous aurez pigé) et plus généralement à l'interlutte, on avait mal apprécié certains articles, et que c'était un euphémisme ; que néanmoins la suppression d'un journal et des licenciements, c'est jamais une bonne nouvelle, pour personne.
Les gens étaient d'accord et étaient contents de voir qu'on pensait à eux. Ils espèrent rencontrer les gens pour "négocier", mais sont pas contents de n'avoir pas "d'interlocuteurs. Je leur ai dit qu'ils n'en auraient pas, sinon par la force et par la mobilisation. Et que s'ils avaient besoin de monde ils pouvaient compter sur des gens motivés sur Poitiers et que l'info circulerait. Ils étaient contents, ont pris des coordonnées.
Enfin, j'ai évoqué la reprise en autogestion, citant des journaux qui fonctionnaient ainsi, sur budget propre. Du côté de la CGT, on m'a dit qu'ils y avaient vaguement pensé comme une belle idée, mais que quand même, c'était un peu difficile à mettre en place et que c'était pas sûr que ce serait rentable. mais on m'a dit que c'était quand même une idée à creuser et que ce serait évoqué en AG, y compris le soutien de gens "électrons libres" issus des mouvements poitevins.
L'AG a du avoir lieu, ou sinon ne devrait pas tarder, si j'en sais plus je vous tiens au jus.