[quote:380d="7s7 Monde"]
Une manifestation houleuse anti-Sarkozy tourne mal Entre 1.500 etb 7.000 personnes ont défilé contre le président français Nicolas Sarkozy à Châtellerault (centre), où des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre qui ont utilisé des grenades lacrymogènes.
InterpellationsNeuf jeunes, majeurs et mineurs, ont été interpellés et placés en garde à vue, accusés d'avoir lancé des objets contre les forces de l'ordre,
selon la police.
Les manifestants, dont des salariés de l'équipementier Heuliez, un grand nom de l'industrie automobile du pays menacé de cessation de paiement, ont marché jusqu'au parc des expositions où M. Sarkozy devait expliquer les mesures du gouvernement pour faire face à la crise économique.
Un important dispositif policier avait été mis en place, mobilisant de 800 à 900 hommes, selon la préfecture.
Des oeufs contre des grenades lacrymogènesBloqués
devant le parc des expositions, certains manifestants ont jeté des
oeufs sur les forces de l'ordre qui ont riposté par des grenades
lacrymogènes. D'autres incidents ont éclaté au moment de la dispersion,
provoquant de nouveaux tirs de grenades.
Une soixantaine de salariés d'Heuliez de Cerizay (ouest) a fait le déplacement. "C'est une
action de plus pour continuer à parler d'Heuliez, pour maintenir la
pression", a déclaré à l'AFP Emile Bregeon, délégué CFDT.
Environ
200 étudiants participaient également au cortège, portant des
silhouettes humaines noires en carton sur lesquelles était inscrit
"Enterrés par la fac Bling-Bling", une allusion à la réforme
universitaire voulue par M. Sarkozy, accusé par ses détracteurs d'avoir
un goût démesuré pour le luxe.
"Table carrée et pas ronde"De
nombreux élus locaux s'étaient joints à la manifestation. "Aucun élu de
l'opposition n'a été invité à la table ronde. En fait, c'était une
table carrée, réservée aux amis de Nicolas Sarkozy", a commenté Paul
Fromenteil, vice-président communiste du Conseil régional.
Face
à un mécontentement social grandissant, M. Sarkozy a décidé d'expliquer
son plan de relance de 26 milliards d'euros annoncé en décembre.
A l'issue d'une journée de protestation en janvier, il avait débloqué une enveloppe de 2,6 milliards d'euros en faveur des ménages les plus fragiles. Entre 1,2 et 3 millions de personnes étaient encore
descendues dans la rue le 19 mars. (belga/acx)
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