"Sous son air de respectabilité et de modération, l’UNI dissimule une
réalité beaucoup plus trouble. Malgré les évolutions qu’a connues
l’organisation,
elle reste apparentée à la droite dure, voire à l’extrême droite.
Tract nauséabondBien souvent,
l’UNI n’hésite pas à employer les procédés et les thématiques les plus classiques de l’extrême droite.
En 1985, l’UNI-Nanterre diffuse un dossier de plusieurs pages où, en
haut de la page 8, il reprend à son compte la devise des Waffen-SS : "
Mon honneur s’appelle fidélité." A l’époque, la position de l’UNI est claire pour tout le monde, il s’agit d’un "
mouvement d’extrême droite (Le Nouvel Observateur, 16 décembre 1983).
A la fin des années 80, l’UNI s’essaie à un "recentrage" politique. C’était sans compter sur
le Front National de la Jeunesse (FNJ) qui donne comme consigne à ses militants d’entrer à l’UNIà chaque fois qu’il était possible de mettre sur pied un syndicat local indépendant. Ainsi, la présidente du FN Brest, candidate pour le FN aux scrutins municipaux de 1989 et cantonnaux de 1992, se fait élire en tant que représentante de l’UNI au conseil d’UFR de Droit de Brest de
1991 à 1993.
A Nancy aussi !D’autres graves dérapages ont eu lieu, comme en témoigne l’affaire dite du "tract de Nancy II". Le 3 novembre 1992 est diffusé sur notre université un tract dénonçant pêle-mêle "
la force du lobby juif", "
la présence excessive d’étrangers extra européen", "
les serres judéo-maçonniques" et les "
antifascistes, antiraciste du CAFAR et du SCALP qui terrorisent la jeunesse nationaliste"
signé du Renouveau Etudiant (RE : syndicat étudiant du FN). Mais le RE nie toute implication. A raison puisque l’enquête révèle que ce tract avait été rédigé et
distribué par des militants de l’UNI, dont le responsable régional de l’époque était membre et candidat du FN lors des élections cantonales de 1992 pour la circonscription sud de Nancy.
La direction nationale de l’UNI a condamné les exécutants mais l’affaire n’a pas impliqué uniquement les militants de l’UNI-Nancy. Le tract a été imprimé sur du matériel placé dans les
locaux de l’UNI-Paris, distribué notamment par des militants venus de Paris et de Lyon.
Aujourd’hui encore, les nombreuses complaisances de
l’UNI à l’égard de l’extrême droite constituent une raison majeure de
la permanence des jeunes fascistes en son sein.
Ne nous laissons pas aveugler !
Réactionnaire et facho de tous poils hors de nos facs !Pour plus d’info et pour recevoir une brochure complète sur l’UNI, n’hésitez pas à nous contacter.
Source : ce tract est tiré de
Bêtes et méchants : petite histoire des jeunes fascistes français, écrit par des militants du réseau No Pasaran ! aux éditions Reflex."