Daniel Guérin
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L’anarchisme
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suivie de Anarchisme et marxisme
Edition Gallimard, 1965 pour L’anarchisme,
1981 pour cette nouvelle édition revue et argumentée.
Biographie
succinte de Daniel guérin :
Né le 19 mai 1904, à Paris.
Militant communiste libertaire et
homosexuel, historien et écrivain.
Issu de la bourgeoisie, il
devient socialiste révolutionnaire, et anticolonialiste à la suite de séjours
en Syrie et en Indochine en 1930. En 1933, il voyage dans l'Allemagne nazie
dont il tirera le livre "Fascisme et grand capital". Durant le front
populaire, il est un membre actif des occupations d'usines, et il est aussi co-fondateur des Auberges de jeunesse.
En 1937, il dénonce les agissements des staliniens en Espagne. Envoyé à Oslo
pour créer un secrétariat international contre la guerre, il est arrêté en
avril 40 par l'armée allemande et interné civil et libéré en 1942 étant très
malade. Aux U.S.A en 1946, il prend part aux luttes des ouvriers et des noirs,
avant d'être expulsé en 1949.
L'écrasement
des conseils ouvriers hongrois en 1956 confirme son orientation libertaire. En
1960, il signe "l'appel des 121" pour le droit à l'insoumission dans
la guerre d'Algérie. Il est inculpé. Il soutient ensuite l'indépendance
algérienne. Il prend part aux événements de mai 68 puis crée, avec Georges
Fontenis, en 1969, le Mouvement communiste libertaire, avant de rejoindre l' Union des travailleurs communistes libertaires
(U.T.C.L) en 1980.
Puis il participera aux actions des antimilitaristes, et
militera également au F.H.A.R (Front homosexuel d'Action Révolutionnaire).
Historien, il est l'auteur de
"Ni Dieu, ni Maître, anthologie du mouvement libertaire" (1965), mais
aussi de plusieurs essais traitant de politique ( l’anarchisme par exemple) ou
de sexualité (Homosexualité et révolution par exemple).
Il meurt le 14 avril 1988.
Cet essai
sur l’anarchisme est majeur car il vulgarise en partie les doctrines et permet
de mieux appréhender cette doctrine sociale qui est une des plus méconnue et
défigurée.
« L'anarchisme
ne se veut point synonyme de désorganisation. Proudhon a été le premier à
proclamer que l'anarchie n'est pas le désordre, mais l'ordre, qu'elle est
l'ordre naturel par opposition à l'ordre artificiel imposé d'en haut ».
Dans
une première partie Daniel Guérin nous expose les iddées forte de l’anarchisme.
Le mot anarchie, de an arkhé en grec ancien,
signifie absence d’autorité ou de gouvernement; il a un sens péjoratif car
depuis des millénaires on pense que l’homme ne peut se passer de l’un ou de
l’autre. Dans son sens péjoratif il est synonyle de désorde, de chao, de
sésorganisation. Les mots libertaire et anarchiste son synonymes. Ayant une
consonnence négative le mot anarchie fût successivement remplacé par
fédéralisme, mutuellisme, collectivisme, communisme. Tout anarchiste est
necessairement socialiste, mais tout socialiste n’est pas necessairement
anarchiste. Vous pourez entendre les termes d’anarcho-syndicalisme, de
communisme libertaire.
Dans
cette première partie il évoque la révolte vicérale qu’est l’anarchisme, puis
il décrit l’horreur de l’Etat, montre en quoi il est contre la démocratie
bourgeoise, le communisme autoritaire (URSS par exemple), et nous expose les
sources d’énergie révolutionnaire que constituent les individues et les
masses(organnisées dans un syndicat révolutionnaire) .
Ensuite
dans la deuxième partie il explique en
quoi l’anarchisme n’est pas une utopie, mais doit obligatoirement être
organnisé; et cela par le biais de l’autogestion, de l’unité et de la
planification (à l’echelle mondiale les coopérative autogestionnaire pourraient
former une immense fédération economique), et du fédéralisme. Dans le concept
d’autogestion et de fédéralisme, la concurrence demeure car elle constitue un
stimulant irremplaçable; mais durant une période transitoire la concurrence
doit être limitée à la sphère des moyen de consommation, ( pour défendre soit
disant les intérêts du consommateur); comme cela fût le cas en Yougoslavie.
L’anarchisme doit de plus être internationnaliste et anti-colonialiste. Les
syndicats doivent jouer un rôle important de formation, d’éducation, pour que
les masses acquierent une culture libertaire necessaire a la mise en place de
ce système.
Dans
la troisième partie il expose l’anarchisme dans la pratique révolutionnaire.
D’abord de 1880 à 1914 dans le mouvement ouvrier et
dans les syndicat comme la Confédération Générale du Travail (C.G.T.) de cette
époque.
Puis lors de la Révolution russe de 1917, qui fût en
grande partie libertaire, même Lénine voulut les attirer (« Les iddées
anarchistes revêtent maintenant des formes vivantes »). Mais le communisme
autoritaire repris le dessus et les expériences anarchistes en Ukraine
(« la makhnovtchina ») et a
Petrograd (les matelos de Constadt) furent écrasé dans le sang. Enfin il expose l’anarchisme dans la
révolution espagnole, qui fût la plus brillante expérience d’autogestion, mais
à cause du mirage sovietique, de l’électoralisme de certains anarchistes, et du
peut d’aide des autres pays européens (comme la France) contre les Franquistes,
elle fut écrasée par ceux-ci.
En guise de conclusion, il évoque les expériences
d’autogestion en Algérie et en Yougoslavie, mais fort brievement car étant
contemporain de celle-ci, et étant historien, il peine à en faire un analyse.
by papy
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