petitjean gaucho baroudeur...
Nombre de messages : 66 Localisation : les égouts de Nottingham Date d'inscription : 05/07/2009
| Sujet: Le feuilleton UIMM : l'UIMM à la fac Jeu 1 Oct - 21:43 | |
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- UIMM: perquisitions dans les principaux syndicats étudiants
De Rémy BELLON (AFP)
PARIS — L'enquête sur les retraits suspects en liquide des caisses de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a rebondi jeudi avec des perquisitions aux sièges de syndicats étudiants, relançant la thèse d'un possible financement occulte d'organisations syndicales.
Des perquisitions étaient en cours depuis jeudi matin à Paris aux sièges de syndicats étudiants afin de déterminer s'ils avaient ou non perçu des fonds de l'organisation patronale, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Les syndicats étudiants avaient été mis en cause par l'un des mis en examen dans le dossier de l'UIMM au démarrage de l'affaire, révélée en septembre 2007.
Les enquêteurs de la brigade financière et le juge financier Roger Le Loire se sont fixé cinq objectifs, selon elles: l'Unef (gauche), l'Uni (droite), Promotion et défense des étudiants (PDE), la Fage (indépendantes) et la Confédération étudiante (Cé), organisations étudiantes représentatives.
Ces perquisitions étaient pour la plupart en cours peu avant 11H00 notamment au siège parisien de l'Unef, selon les sources. La perquisition au siège de l'Unef, où s'était rendu le juge en personne, s'est achevée peu avant 12H30, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon Claire Guichet, présidente de la Fage (2e organisation), interrogée par l'AFP, des policiers étaient dans ses locaux "depuis 10H45 environ" et "sont venus regarder nos documents" et "examiner (notre) comptabilité". "On n'a rien à cacher, y compris concernant l'UIMM, nos livres de comptes sont ouverts. Pas de souci là-dessus, on est tranquille", a dit la responsable.
"Des perquisitions sont en cours à notre siège, je m'y rends, je n'en sais pas plus", a déclaré le porte-parole de l'Uni Rémi Martial qui se dit en "totale sérénité". "Il suffit de vérifier", a-t-il dit."On aimerait juste savoir d'où ça vient, a-t-il ajouté. "Des accusations avaient été portées à notre égard lorsque l'affaire UIMM a éclaté, on aimerait savoir pourquoi".
Denis Gautier-Sauvagnac, l'ancien président de l'UIMM mis en examen dans cette affaire, avait affirmé au juge, selon une source proche de l'enquête, remettre chaque année 30.000 euros en espèces à Dominique de Calan, son bras-droit, lui aussi mis en examen, à des organismes "en liaison avec la vie universitaire".
M. de Calan l'avait confirmé, expliquant que "l'UIMM a toujours souhaité une évolution des liens entre l'université et le monde de l'entreprise". Il n'avait en revanche pas donné de nom affirmant cependant que les bénéficiaires étaient "moins de dix, car il n'y a pas plus de syndicats étudiants et d'enseignants représentatifs".
"J'ai toujours été un pragmatique", avait aussi dit M. de Calan, "j'ai toujours travaillé avec tous ceux qui étaient ouverts quelles que soient leurs tendances politiques" sauf "les extrêmes".
Il s'agit de vérifier ces affirmations durant les perquisitions, selon les sources proches de l'enquête, en "s'intéressant aux documents comptables" des organisations. Aucune garde à vue n'était a priori envisagée, les sources soulignant en outre "l'ancienneté des faits".
Quelque 16,5 millions d'euros ont été retirés en espèces des caisses de l'organisation patronale entre 2000 et 2007 sous l'autorité de son ancien président.
Les enquêteurs soupçonnent depuis le début de leurs investigations que ces fonds ont pu servir au financement de syndicats, voire de partis et hommes politiques, ce qui n'a pas été prouvé. | |
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