1ère réunion contre la prison de Vivonne

Le 11 octobre 2009 s'effectuera le transfert des prisonniers de la Pierre levée à Poitiers vers la nouvelle prison de Vivonne-Poitiers. C'est en conséquence que des individus ont choisi de s'organiser en parallèle à cet événement afin de manifester notre critique face aux univers pénal et carcéral, qui sont pour nous, d'une part l'illustration du dépérissement du système capitaliste et d'autre un choix idéologique des forces de l'Etat face à la situation actuelle, préférant au recours social le "Tout" pénal, entraînant avec lui des millions de vie.


Il a été décidé, dans une alternative à un camp qui s'avérait bien trop lourd à organiser, de proposer une journée sur le thème de l'enfermement. Il est pour l'instant prévu, pour le samedi 10 octobre, une manifestation à Poitiers dans l'après-midi suivie, dans la soirée, de débat, de projection et de concert sur le thème de l'incarcération.
Les débats centraux choisis ne sont pas encore fixés mais des thèmes comme « Des luttes anticarcérales à l'intérieur même des geôles » ainsi que « Des cachots à nos maisons : l'avènement de la société de contrôle » ont été évoqués.
Les personnes réunies ont opté ,au consensus général, pour une ouverture au delà du point de vue uniquement abolitionniste et une réunion publique, convoquant les associations et partis politiques susceptibles de participer à cette journée, sera bientôt fixée. Un appel officiel ainsi que des précisions sur le déroulement de la journée seront diffusés au fur et à mesure de l'avancement du projet.


En attendant, vous pouvez toujours nous contacter sur notre mail : collectifvivonne@gmail.com

En espérant que notre projet vous enchantera,



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Sami a écrit:

C'est en conséquence que des individus ont choisi de s'organiser en parallèle à cet événement afin de manifester notre critique face aux univers pénal et carcéral, qui ne sont pour nous que la simple illustration du dépérissement du système capitaliste, entraînant avec lui des millions de vie.

Hum je suis pas tout à fait d'accord... Ca mérite débat mais je ne suis pas de l'avis que l'augmentation de la répression sous toutes ses formes marque forcément une période de faiblesse du système...

Pour moi, le système en lui même est faible de par sa paradoxalité. C'est au moment où le paradoxe se dévoile, par des pratiques quotidiennes et des tendances générales, et affaiblit les bases du système, de l'intégralité de ses branches, par une recrudescence des mouvements sociaux, des actes de "délinquance", que l'arsenal sécuritaire tend le filer, préférant le rassurant concret au subtile envoutement de par la peur du dépassement, d'habitude contrôlé. Le renforcement sécuritaire peut ne pas être lié à une situation comme on a pu le voir aux Etats-Unis et la mise en place d'un Etat pénal dans les années 80-90 sans que les statistiques affirment une cohérence des réformes, ainsi s'affichait clairement une mise en place d'un principe idéologique, bien que toujours axé sur une certaine situation. De la répression des mouvements sociaux, à la criminalisation accrue de la petite délinquance, je reste persuadé que l'Etat opte, certes, pour des solutions idéologiquement clair, mais réagit face à une tendance nette du retour des classes "dangereuses" pour lui. La relation entre l'Etat et le Capital est clair, et il n'y a pas d'ambiguité entre l'actualité du Capital et son système, leurs conséquences, et la réaction juridico-policère de l'Etat face à une précarisation accrue et accélérée de la vie. Voilà pourquoi, pour moi, la situation d'aujourd'hui, c'est à dire l'état dégradé du système capitaliste, bien qu'il n'y ait jamais eu de bon état, joue un rôle primordial dans la réaction de l'Etat face aux pauvres de plus en plus nombreux. Désolé d'avoir affiché un compte-rendu qui ne rendait finalement pas compte de toutes les personnes ayant participé mais je persiste dans mon raisonnement.

Comme dit serge ca mérite débat, et je suis d'accord en partit avec ton analyse sami...mais pour moi cela ne témoigne en rien "du dépérissement du kapitalisme"!

le message est il envoyé aux orga' (et individu-e-s le cas echeant) signataires
de l'appel?

Le message a été envoyé à plusieurs listes de diffusion. Ce compte-rendu n'ayant pas caractère d'appel, il n'y a pas de signataires. La réunion publique nous en dira un peu plus sur la participation des orgas poitevines. Aucune date n'est encore fixée.

Avant d'accueillir les détenus, la maison
d'arrêt héberge des acteurs et toute une équipe de tournage. “ Marion
Mazzano ” sera diffusée sur France 2.

Un homme, la soixantaine, l'air fatigué et un balluchon à la main, sort
de la maison d'arrêt de Vivonne. Il a purgé une longue peine, et semble
redouter le monde extérieur… Cela sonne juste, et pourtant, cet ancien
détenu est un acteur.
Depuis le 6 août, une équipe d'une cinquantaine de techniciens,
comédiens, maquilleurs… a investi la prison de Vivonne. Elle y tourne
une série en six épisodes pour France 2 et qui porte le nom de son
héroïne : « Marion Mazzano ».
Cette jeune femme, jouée par Estelle
Vincent, est un ancien flic qui, après un accident, tombe trois mois
dans le coma. Une fois rétablie, elle abandonne la police et se
consacre à l'insertion des détenus en fin de peine. Une nouvelle vie
perturbée par des flash-back qui vont l'éclairer sur les circonstances
de son accident.


La vigilance
reste une priorité



« Ce scénario est écrit depuis deux ans, explique Claude Guymont, directeur de production. Et si le ministère de la Justice ne s'était pas montré aussi coopératif, peut-être serait-il resté dans les tiroirs. »
Il est absolument impossible de tourner dans une prison en activité. «
Mais nous avons eu la chance inouïe que l'administration pénitentiaire
mette à notre disposition un bâtiment encore inoccupé. » Travailler dans une maison d'arrêt, même inhabitée, présente quelques contraintes. « On doit par exemple remettre nos cartes d'identité à l'accueil tous les matins… »
Un établissement tout beau, tout propre, a priori bien différent de la plupart des prisons. « Il ne va pas rester vide. Nous allons justement montrer ce qu'est l'univers carcéral d'aujourd'hui. »
Le maire de Vivonne estime que « ce tournage est
porteur pour la ville, bien qu'on ne la reconnaîtra pas à l'image. Je
crains même qu'elle ne soit pas mentionnée au générique ».
Les
prises de vue doivent se terminer le 26 août à Vivonne pour reprendre
en région parisienne. Le film devrait être prêt fin décembre, mais la
date de diffusion reste inconnue.
Caroline Éluard

La Vieille repue....