Athènes cible d'une série d'attentatsLes enquêteurs soupçonnent le groupe armé Lutte révolutionnaire, déjà responsable de onze attaques dans la capitale. Des policiers antiterroristes sur les lieux de l'attentat qui a touché le quartier d'Ambelokipi, vendredi, à Athènes. Crédits photo : AFP
Une
bombe artisanale a explosé vendredi à l'aube à Athènes, devant les
bureaux des services fiscaux et le McDonald's situé à l'angle de deux
rues centrales du quartier d'Ambelokipi. L'attentat a provoqué
d'importants dégâts matériels, brisant les vitres des immeubles et
boutiques du périmètre et engendrant un mouvement de panique chez les
voisins, réveillés en sursaut à 4 h 30 du matin. Une demi-heure avant
l'explosion, un anonyme a prévenu deux quotidiens nationaux. Une
manière de procéder qui rappelle celle du groupe terroriste Lutte
révolutionnaire (EA), responsable de onze attentats à Athènes. Parmi
eux, une attaque à la roquette contre l'ambassade des États-Unis en
2007 et le mitraillage en janvier dernier de policiers en faction
devant un ministère. EA figure sur la liste des organisations
terroristes dressée par l'Union européenne.
Essence enflammée Dans
la ruelle piétonne persiste l'odeur âcre due au début d'incendie
provoqué par l'explosion. «La cible était l'enseigne américaine,
explique un policier, mais difficile de se prononcer avec tous ces
nouveaux mouvements d'extrême gauche qui fleurissent.» Par
ailleurs, tôt vendredi matin, de l'essence enflammée a été jetée contre
l'Institut de recherche sur l'immigration en plein cœur d'Athènes, et
jeudi en milieu de journée, une charge explosive a détruit la voiture
du nouveau président du Conseil d'État. Aucune des deux attaques n'a
été revendiquée. Deux semaines après l'attentat contre le
policier de la brigade antiterroriste, revendiqué par le groupe «secte
des révolutionnaires», l'opinion publique s'inquiète. Pour la
criminologue Natasa Petroulia, «les nouveaux mouvements terroristes nés
depuis les émeutes de décembre, comme la “secte des révolutionnaires”,
sont plus dangereux. Ils n'ont pas de message politique comme les
autres, contre le pouvoir ou antiaméricains. Ce sont des gangs
organisés qui possèdent des armes jusqu'alors inconnues en Grèce. Cette
mouvance renforce le climat d'insécurité».
Vu chez les droitierEs
http://www.lefigaro.fr/international/2009/07/04/01003-20090704ARTFIG00228-athenes-cible-d-une-serie-d-attentats-.php