Collectif de Révolte Anti-Capitaliste Poitiers
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 Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral

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3 participants
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Le Gauchiste
apprenti gauchiste...



Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 04/01/2009

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MessageSujet: Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral   Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral Icon_minitimeJeu 4 Juin - 3:23

Analyser la pensée d’Alain Bonnet
de Soral, plus connu sous le nom d’Alain Soral, est important dans ce contexte
de crise économique propice à la propagation de discours fascistes. Ce genre de
discours a d’autant plus de risques de gagner en influence que ladite crise a
révélé la lâcheté, la veulerie, la trahison des partis de gauche et
d’extrême-gauche. En outre, Soral est suffisamment habile pour saupoudrer ses
diatribes de réflexions apparemment progressistes et de critiques relativement
pertinentes de divers groupements politiques (le NPA, Bertrand Delanoë et son
équipe municipale…) ou phénomènes de société (le communautarisme, le «
féminisme » de la bourgeoisie…). Ce faisant, il espère endormir la vigilance de
son auditoire et, ainsi, faire passer « en fraude » sa camelote
d’extrême-droite.


Nous avons divisé notre analyse
visant à démont(r)er l’imposture
soralienne en 7 thèmes :


1°) Doubles discours et
contradictions ;


2°) Récupération au profit de
l’extrême-droite d’auteurs, de pratiques et de combats qui ne sont pas les
siens ;


3°) Fascisme et poujadisme ;


4°) Antisémitisme ;


5°) Stalinisme ;


6°) Apologie de régimes
répressifs ;


7°) Arrivisme et haine de classe.






Cette division est en partie
arbitraire puisque certaines déclarations d’Alain Soral peuvent avoir leur
place dans plusieurs des thèmes ci-dessous développés.











1°) Doubles discours et
contradictions






Soral a compris que, s’il veut «
ratisser large », il doit avoir un discours flou et changeant, et savoir «
s’adapter à son public ». Cette faculté d’adaptation lui permet, certes,
d’espérer rencontrer du succès au-delà des seuls nostalgiques du IIIè Reich…
mais c’est au prix de ridicules pirouettes théoriques et pratiques.





Soral, qui n’hésite pas à se dire
« marxiste », considère pourtant qu’il existe un « intérêt général
des citoyens du monde »
… Une négation en paroles de l’existence de
la lutte des classes… Mais aussi et surtout un propos bien dans l’air du temps
qui, n’en doutons pas, plaira aussi bien aux citoyennistes d’ATTAC qu’aux
fachos partisans de l’association Capital/Travail !


C’est sans doute en qualité de «
marxiste » que Soral qualifie le FN de « mouvement qui évolue vers la vraie
gauche, la gauche sérieuse, la gauche économique »
. Dans la foulée de
cette affirmation hasardeuse, Soral conseille de lire « le programme
économique »
du Front National. Merci du conseil, Alain ! Une petite
visite sur le site du FN peut toujours servir, effectivement ! Même si – crise
économique oblige – le FN passe désormais sous silence ses propositions les
plus ouvertement pro-patronales (sur la Sécurité sociale, notamment), il reste encore
largement assez de « matière » sur leur site pour voir que ce parti est à 100%
au service de la bourgeoisie. En vrac : « libérer au maximum l’entreprise des
contraintes de toute nature qu’elle subit », « libérer le travail et
l’entreprise de l’étatisme, du fiscalisme et du réglementarisme », «
renégociation de la durée hebdomadaire du temps de travail par branches
d’activité. Permettre en particulier de ‘gagner plus à ceux qui travaillent
plus’ », « simplification du Code du travail », « créer un cadre favorable à
l’entreprise, notamment aux PME », « baisser la pression fiscale » et notamment
l’impôt sur la fortune et l’impôt sur les sociétés, développer les « régimes de
retraite complémentaire par capitalisation », « assurer un service minimum dans
les services publics », « obtenir des économies budgétaires en réorganisant la Fonction publique, par
l’introduction du principe de mobilité et le non-remplacement d’une partie des
départs en retraite ». Ah ! c’est donc ça la
« vraie gauche » ! ‘fallait y penser… Avec une telle conception de la «
gauche économique », il n’est pas étonnant que Soral puisse dénoncer la « société
d’assistanat » tout en continuant à se prétendre « marxiste »…





Soral affirme, à propos de la
police et de l’armée : « il y a très longtemps que ces gens-là n’ont plus
aucun pouvoir en France, on peut leur cracher à la gueule tant qu’on veut »

et qualifie les flics de « pauvres
fonctionnaires qu’ont le plus haut taux de suicide de France »
. Mais il
affirme par ailleurs « nous sommes dans un régime totalement policier et
totalitaire […] on est dans une société intégralement policière et dégueulasse
»
. La France,
« régime totalement policier et totalitaire »… où les flics « n’ont plus aucun
pouvoir » depuis « très longtemps » ? La
contradiction est évidente, mais Soral espère probablement séduire les jeunes
de banlieue et une partie de l’extrême-gauche avec sa rhétorique
pseudo-libertaire et anti-keuf, tout en rassurant ses soutiens (et souteneurs)
d’extrême-droite avec un discours plus traditionnel sur le thème de l’autorité
qui n’est plus respectée. (Au passage, nous ne saurions trop conseiller aux
partisans d’Alain Soral de tester la validité des assertions de leur Grand Chef
en « crachant à la gueule » de tous les flics qu’ils croisent. Avec un peu de
chance, à force de coups de tonfa et de GAV, ils deviendront d’authentiques
révolutionnaires.)





Il y a quelques années, Soral
évoquait « l’inculte – et désormais pas drôle – Dieudonné » (Alain
Soral, Abécédaire de la bêtise ambiante, Jusqu’où va-t-on descendre ? ,
Pocket, Paris, 2003, p. 112). Il lui reprochait notamment de ne pas oser
montrer du doigt cette « ‘communauté invisible’ certes surreprésentée dans
le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut
de rigolo »
(Ibid., p. 114). « Communauté invisible », comprendre : les
Juifs. Soral fait désormais liste commune avec « l’inculte » Dieudonné aux
élections européennes de 2009… L’humoriste ( ?) est pourtant au moins aussi con
aujourd’hui qu’en 2002, lorsque Soral écrivait ces lignes… en revanche, il est
vrai qu’en matière d’antisémitisme, Dieudonné a accompli d’immenses « progrès »
ces derniers temps !






Même type de revirement
concernant les Arabes et/ou musulmans. Soral affirmait l’année dernière : «
Aujourd’hui, on voit très bien que le Système diabolise les maghrébins. […]
Vous Français arabo-musulmans et nous Français du Front National sommes
diabolisés par le même système […] Toutes les saloperies qu’on raconte
aujourd’hui sur les maghrébins de banlieue, sur les ‘kärchérisables’, c’est les
mêmes qu’on a racontées sur Le Pen et les gens du Front National… et elles sont
aussi fausses ! »
… Soral souffre sans doute d’amnésie, il nous faut donc
lui rappeler ses positions antérieures sur le sujet : « Leur seul espoir
[aux Algériens], c’est qu’on y retourne [en Algérie]. »
(Ibid., p. 15) ou
« celui qui se comporte en colon, de plus en plus c’est le Beur »
(Ibid., p. 99) ou : la France
devient « un pays d’Anglo-Saxons névrosés envahis de Maghrébins hostiles »
(Ibid., p. 124) ou encore, à propos de la situation en banlieue populaire
dans les années 60 : « Les seuls qui posaient problème, déjà, c’étaient les
Algériens qui se tenaient à l’écart dans la solitude, la peur, l’islam et la Sonacotra, et dont les
jeunes, peu nombreux encore, foutaient déjà la merde »
(Ibid., p. 40).
Soral est démasqué par ses propres écrits : il fait partie de ce Système qui «
diabolise les maghrébins », qui « raconte des saloperies sur eux » ! …Il est
vrai qu’il a, depuis, changé radicalement de stratégie à leur égard : il espère
même les incorporer à l’ « avant-garde » des bataillons d’extrême-droite :
« Les premiers qui devraient se battre pour la préférence nationale, ça devrait
être les Français d’origine immigrée, parce que c’est eux que [l’immigration]
met le plus en danger. »
Soral se plaît à répéter que le Système « divise
pour mieux régner » : c’est indéniable… Tout aussi indéniable que le fait que
lui-même divise pour mieux régner ! Après avoir fait des maghrébins des
boucs-émissaires, il leur conseille de se retourner contre les nouveaux
arrivants en France et, au passage, il se dédouane de ses propres
responsabilités en accusant un « Système » (impersonnel) d’être à l’origine de
leur stigmatisation.





Dans cette même optique, lors
d’une conférence à Fréjus en 2008, Soral a affirmé à propos des exactions
commises aux Invalides lors d’une manifestation le 23 mars 2006 : « Moi
j’étais très content de voir, effectivement, le ‘bolossage’ des petits cons du
CPE… Tout ça est quelque part bon signe. »
Le plus amusant est que les
fafs présents dans la salle ont applaudi ces propos d’Alain Soral! Les mêmes
qui, en d’autres circonstances, mettent en avant l’existence d’un racisme
anti-blanc pour convaincre les électeurs d’accorder leurs suffrages à
l’extrême-droite… Bonjour l’hypocrisie…





Ultime contradiction, à propos de
ses opposants, Soral affirme : « ces gens-là ne vous sortent que des
références des années 30 »
… Or, lui-même ne se gêne pas pour « sortir des
références des années 30 », en se réclamant notamment des pacifistes de cette
période qui, se plaint-il, ont eu de gros problèmes après la guerre. De deux
choses l’une. Ou bien les connaissances historiques de Soral sont très limitées
(ce qui, après tout, n’est pas à exclure)... Ou bien il n’ose pas se réclamer
trop explicitement de Jacques Doriot, Marcel Déat, Fernand de Brinon et autres
« pacifistes des années 30 » qui ont été inquiétés à la Libération, non pas
pour pacifisme mais… pour collaboration avec les nazis ! Soral fait parfois
preuve d’un peu plus de discrétion et brouille les cartes en se faisant passer
pour un « homme de progrès »…











2°) Récupération au profit de
l’extrême-droite d’auteurs, de pratiques et de combats qui ne sont pas les
siens






Les diatribes de Soral sont
truffées de références, parfois explicites, à des auteurs qui ne sont pas
d’extrême-droite. C’est bien connu : la culture, c’est comme la confiture,
moins on en a, plus on l’étale. Soral tient donc à nous faire savoir qu’il a lu
Guy Debord (tout en affirmant par ailleurs qu’il est « la partie de l’œuvre
de Marx accessible aux publicitaires »
, Ibid., p. 96 ), Jean-Claude
Michéa, Michel Clouscard (référence à « l’idéologie du désir » ou
dénonciation de la récupération de Nietzsche par des intellectuels de gauche),
Pier Paolo Pasolini ( « codes
intégralement fascistes de la mode »
), Pierre Clastres…


De
là où ils sont, Debord, Pasolini et Clastres ne risquent pas de protester…
Concernant Michéa : les thèses qu’il développe dans ses essais sont
contestables, mais il n’en reste pas moins évident que c’est de manière abusive
que Soral se sert d’elles comme caution à sa prose d’extrême-droite. Nous ne
pouvons que vous inviter à vous faire votre propre opinion en lisant L’enseignement
de l’ignorance et ses conditions modernes
, Impasse Adam Smith,
L’empire du moindre mal
, etcetera.


Quant à Michel Clouscard (dont
les thèses sont, là aussi, contestables – mais, présentement, là n’est pas la
question), dans une tribune libre dans L’Humanité (30 mars 2007), il a
tenu à préciser qu’ « associer […] d’une manière quelconque nos deux noms
[le sien et celui de Soral] s’apparente à un détournement de fonds. Il s’avère
qu’Alain Soral croit bon de dériver vers l’extrême droite (campagne pour le
FN). Il veut y associer ma personne, y compris en utilisant mes photos à ma
totale stupéfaction. Je n’ai en aucun cas autorisé Alain Soral à se prévaloir
de mon soutien dans ses menées prolepénistes. Le Pen est aux antipodes de ma
pensée. »
Clouscard étant décédé le 21 février 2009, gageons que le
fossoyeur Soral va pouvoir reprendre tranquillement son « détournement de fonds
»…





Soral
se plaît également à affirmer que « Marx voterait aujourd’hui Le Pen. »
Sans doute conscient que cet « argument » est trop visiblement spécieux,
il prétend aussi que votent pour le FN « des branchés, des marginaux, […]
des anciens d’Action Directe »
… A défaut de correspondre à une quelconque
réalité, cette façon de présenter l’électorat FN est bien plus sympatoche que
celle qui dépeindrait les partisans de Le Pen sous les traits de bourges de la
région PACA, de vieilles rentières, de boneheads alcooliques (ah ouais mais
nan… eux, ‘faudrait déjà qu’ils trouvent le bureau de veaute) ou encore
de petits patrons/commerçants/artisans (qui ont eu l’occasion de montrer, tout
au long du XXe siècle, qu’ils constituaient le terreau de toutes les
réactions).


Dans
la même veine, Soral reprend à son compte le concept de décroissance, se dit
« assez proche de certains écologistes » . Il évoque aussi « un
processus de domination par l’intégration du flic »
. Ce qui est juste,
seulement voilà : ça sonne très « Mai 68 » (cf. les slogans du style « Tue le
flic qui est dans ta tête. ») dont Soral est, comme chacun sait, un contempteur
! Plus fort encore, il s’imagine même rejoindre un jour « les anti-système
radicaux qui vivent uniquement de récup’ dans les poubelles, et dans des
endroits squattés »
et il n’hésite pas à prendre la défense de Julien
Coupat. Et puis quoi, ensuite ? Une apologie des black-block ? A un tel stade
d’opportunisme et de démagogie, tout est possible…





Démagogie toujours, lorsque Soral
justifie son soutien aux PME en disant que des « économistes marxistes »
prônaient un tel soutien dès les années 90. « Économistes marxistes » que,
bien sûr, il ne cite pas… Et pour cause puisque soit ils n’existent pas, soit
ils ne sont pas marxistes !





Alain Soral se réclame
abusivement de la « dialectique. » En fait, il ne s’agit que d’un artifice
rhétorique bien commode dont il use à chaque fois que son arrivisme ou sa
médiocrité intellectuelle menacent d’éclater au grand jour. Ainsi, à ceux qui
s’étonnent de sa trajectoire politique, Soral répond qu’elle est « dialectique
». Et sa fâcheuse tendance à faire de Karl Marx un apôtre de l’extrême-droite
est – devinez quoi ? – « dialectique » !






Notons que cette tendance à la
récupération de tout et n’importe quoi va au-delà du seul Alain Soral : c’est
une véritable mode à l’extrême-droite depuis quelques temps. Presque tous se
disent maintenant « révolutionnaires » (en période de crise économique, ça
passe mieux que « contre-révolutionnaires » ou « royalistes »… mais il s’agit
de « révolutionnaires » bien particuliers : des « révolutionnaires » qui sont
anticommunistes primaires, qui soutiennent les contre-réformes du gouvernement
et qui agressent les grévistes). Et pendant que certains fachos se réclament de
Che Guevara, d’autres découvrent les situationnistes… Des identitaires se
prétendent même « enfants de la
Commune et du 6 février 1934 ». Comme s’il était possible
d’établir une filiation entre le premier gouvernement prolétarien de l’Histoire
et une tentative de coup d’Etat fasciste ! Cela étant dit, le 6 février 34, on
leur le laisse et on confirme : ils en sont bien les héritiers !
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Le Gauchiste
apprenti gauchiste...



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Date d'inscription : 04/01/2009

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MessageSujet: Re: Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral   Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral Icon_minitimeJeu 4 Juin - 3:23

3°) Fascisme et poujadisme





Dans sa préface à Jusqu’où
va-t-on descendre ?, Soral supposait que le « libéral libertaire bourgeois
bohème »
trouverait ses écrits «
poujadistes » ou encore « fascistes » (Ibid., p.12). Eh bien, si tel a vraiment
été le cas en 2002 lorsque cet essai est sorti, force est de constater que le «
li-li bo-bo » – que pourtant nous n’apprécions pas – aura cette fois-là eu
raison. Puisque, quelques années plus tard, Soral se vantera d’avoir écrit
certains discours de Jean-Marie Le Pen. Rien d’étonnant quand on voit à quel
point les thématiques fascistes et poujadistes sont au cœur de la « pensée »
soralienne.





Dans
une conférence de mars 2009, entre une référence à la propagandiste du IIIe
Reich Leni Riefenstahl et une dénonciation de l’ « idéologie maçonnique »
, Soral trouve quand même le temps de se montrer choqué par le tribunal de
Nuremberg ( « On tue tous les nazis, parce que c’était le Mal donc on les
raye de la planète terre.»
) et par l’épuration à la Libération… Cette
conférence se déroulait pourtant à l’initiative du Parti Populiste
(extrême-droite), dont le programme mentionne le rétablissement de la peine de
mort pour les auteurs de « crimes de guerre, […] assassinats, actes de
barbarie, tortures d’innocents », donc on ne voit pas trop pourquoi Soral
s’indigne des exécutions de nazis et de collabos (à moins qu’il ne considère pas les Juifs, les Tsiganes et
autres communistes qui ont été massacrés comme de « vrais » innocents ?). Soral
estime aussi que « de toute façon, le métissage c’est la violence »
Assertion guère compatible avec celle-ci, également de son « cru » : « On
[le peuple français ?] est un métissage réussi puisque cohérent, lent, accepté,
etcetera. »
Alors, le métissage c’est la violence, oui ou non ? Comme nous
l’avons vu précédemment, Soral se fiche pas mal de s’empêtrer dans ses
contradictions puisqu’elles sont « dialectiques ».


Soral
nous offre encore un magnifique exemple de « dialectique » quand il déclare
: « quand on est marxiste, on doit
fonctionner sur des concepts marxistes, quand on abandonne tout ces concepts
pour se fonder sur des concepts petits-bourgeois, on se casse la gueule »

avant d’affirmer que « pour faire quoi que ce soit de subversif en
politique »
, il a plus confiance dans les « patrons de bistrot, les
chauffeurs de taxi et ce qu’on appelle la petite-bourgeoisie »
que dans
les profs et les étudiants. Karl Marx voyait-il dans ces catégories de
population une force révolutionnaire ? A-t-il prôné la dictature des patrons de
bistrot ? Ou bien écrit « petits-bourgeois de tous les pays, unissez-vous » ?
Soit Alain Soral a accès à des textes cachés de Marx, soit – c’est plus
probable – il se sert, pour appuyer ses théories bancales, de ces mêmes «
concepts petits-bourgeois » qu’il reproche à d’autres d’utiliser.





Typiquement
poujadiste est la défense soralienne du « petit patron », prétendue victime de la « persécution
fiscale »
et de la « méchanceté des prudhommes » . Soral se livre
à cet exercice en se réclamant notamment de « Michéa » … On le comprend
: pour réussir la prouesse de défendre ouvertement une fraction du patronat
tout en restant « marxiste-compatible », il fallait au moins la caution d’un
intellectuel qui se réclame du Socialisme (et pas de la « gauche » : dans
l’esprit de Michéa, ce n’est pas la même chose… c’est même antinomique)… Au passage, Soral se livre à des reproches
(malheureusement !!) infondés concernant Arlette Laguiller : selon lui, dans
ses discours, elle ne ferait pas de différence entre petit patronat et grand
patronat… En réalité, dans ses interventions, cette réformiste patentée de
Laguiller flétrit presque uniquement le « grand patronat » … comme si
les autres patrons étaient plus respectables !





Soral
ressort également une ruse habituelle du fascisme pour servir de « paratonnerre
» à la bourgeoisie en temps de crise économique : il dénonce régulièrement et
avec insistance le « capitalisme financier spéculatif » et la «
finance mondiale spéculative »
, espérant que les exploités ne
s’apercevront pas que le problème est plus global et que c’est toute la société
de classe (Alain Soral compris) dont ils doivent se débarrasser. Dans «
Qu’est-ce que le national-socialisme ? », texte daté de juin 1933, Trotsky
remarquait déjà que « tout en se prosternant devant le capitalisme dans son
entier, le petit bourgeois déclare la guerre à l'esprit mauvais de lucre. »



Cette autre sentence soralienne
participe de la même logique du « paratonnerre » : « Ce monde [du marché]
est porté par les élites blanches occidentales judéo-protestantes »

Il s’agit ici, en réduisant le capitalisme à ses seuls partisans juifs ou
protestants, d’épargner le catholicisme (dont Soral se réclame – entre mille
autres « étiquettes », il est vrai !) ainsi que les Arabes et/ou musulmans dont
Soral veut se faire de nouveaux alliés, convaincu qu’il est que « dans
l’imaginaire politique africain ou maghrébin, c’est un type de gauche Le Pen,
hein… et même d’extrême-gauche parce que c’est pas des régimes très cools
là-bas. »






Au cas où vous en auriez douté,
Soral manie fort bien la théorie du complot et a des talents certains en
matière de réécriture de l’Histoire : « [Les Noirs] étaient issus de
l’empire colonial qu’ils ne détestaient pas particulièrement d’ailleurs,
en dehors de certaines élites financées souvent on sait pas trop par
qui
… »
Comme dirait un chanteur
sarkozyste : « Ah ! Le temps béni des colonies… » Eh oui, Soral, c’est bien
connu : les colonisés ne détestaient pas particulièrement la puissance
coloniale, cette dernière a décidé d’elle-même, spontanément et sans pression
d’aucune sorte, de quitter le continent africain et, d’ailleurs, depuis la
décolonisation, la France
a totalement cessé de s’immiscer dans les affaires intérieures du Gabon, de la Côte d’Ivoire, du Tchad ou du
Togo…





Enfin, dans la rubrique « comment, par la
calomnie, l’extrême-droite assassine Jaurès une seconde fois », cette citation
: « La position de Le Pen est très respectable et très cohérente,
même sur le plan de l’immigration, du racisme, etcetera, elle est très saine,
c’est une position de patriote français de gauche du début du siècle, c’est la
position… il serait même à la gauche de Jaurès aujourd’hui ! »
… Sûrement, oui !! Le Pen est à peu
près autant à la gauche de Jaurès que l’était l’homme qui l’a abattu, Raoul
Villain, qui fut membre du mouvement catholique du Sillon et du groupe
d’étudiants « nationalistes » de la « Ligue des jeunes amis de
l’Alsace-Lorraine »…











4°) Antisémitisme





L’antisémitisme, ce socialisme
des imbéciles, est très apprécié d’Alain Soral. Il s’agit, là encore, de
détourner la colère populaire vers des boucs-émissaires. Mais ce brave Soral,
décidemment très prévoyant, n’a pas attendu la crise économique pour distiller
son poison. En 2004, déjà, il déclarait : « Quand avec un Français, Juif
sioniste, tu commences à dire ‘y a peut être des problèmes qui viennent de chez
vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n'est pas systématiquement
la faute de l'autre, totalement, si personne ne peut vous blairer partout où
vous mettez les pieds.’ Parce qu'en gros c'est à peu près ça leur histoire, tu
vois. Ça fait quand même 2500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds
quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire,
c'est bizarre ! C'est que tout le monde a toujours tort, sauf eux. Le mec, il
se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer.
C'est à dire, je pense, c'est qu'il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme
sionisme (sic !) qui confine à la maladie mentale. »
…Puis, cette année :
«Il y a quand même un milliard de chrétiens qui s’excusent face à 15
millions de Juifs… C’est quand même bizarre, il a dû se passer quelque chose
pour qu’on soit obligés de s’humilier à ce point là, que notre pape soit
obligé de demander pardon parce qu’il y a un évêque ultra-marginal qui a dit
trois conneries
»
Les « conneries » de Richard Williamson étant «
juste », pour rappel, ses déclarations selon lesquelles « 200 000 à 300 000
Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les
chambres à gaz. »






Intéressante également, cette
déclaration de Soral qui reprend le stéréotype, popularisé par le Protocole des
Sages de Sion, du Juif fauteur de guerre : « M. Finkielkraut était
pro-croate, M. Bernard Kouchner… euh… M. Cohn-Bendit… euh nan pas Cohn-Bendit…
C’était Bernard-Henri Lévy, il était pro-bosniaque, ils ont chacun choisi
leur camp afin d’attiser la haine et la violence
. On ne sait pas trop
pourquoi, ils ont dû tirer ça à pile ou face... »
Au risque de décevoir
Soral et ses groupies, il est important de souligner que l’anéantissement de la République fédérale
socialiste de Yougoslavie a des causes multiples et complexes, n’ayant rien à
voir ni avec Finkielkraut ni avec BHL. Pire encore : Finkielkraut et BHL
n’auraient jamais existé que cela n’aurait strictement rien changé au sort des
peuples des Balkans.





Courageux
mais pas téméraire, Soral, peut-être lassé des agressions physiques et des
décisions de justice défavorables, se replie la plupart du temps sur des propos
plus allusifs visant « l’autre d’une telle communauté que je ne nommerai
pas »
, stigmatisant Daniel Cohn-Bendit en tant que « parasite de la
société française… qu’il insulte ! »
ou affirmant : « La France [que les mecs de
banlieue] n’aiment pas, je ne l’aime pas non plus… C’est la France de Bernard-Henri
Lévy, je ne l’aime pas non plus. »
Que l’on soit bien clairs : les
personnalités auxquelles Soral s’en prend sont souvent méprisables. Seulement,
bien d’autres le sont tout autant et dont Soral ne pipe pourtant pas un mot. Et
il n’est pas compliqué de comprendre quel est sans doute le but – et quel sera
assurément le résultat – des envolées soraliennes visant Bernard Kouchner,
Alexandre Adler, BHL, Jacques Attali, Laurent Fabius, Alain Finkielkraut,
Élisabeth Lévy, etcetera. Ces diatribes permettent à Soral de passer pour un
type qui ose s’en prendre aux « puissants » alors qu’elles ont pour fonction
objective, en ne visant que des personnalités à l’origine ethnico-religieuse
(supposée !) commune, d’épargner la bourgeoisie dans son ensemble en détournant
le prolétariat des approches strictement classistes.











5°) Stalinisme





Soral a gardé de graves séquelles
de son passage par le Parti dit « Communiste ». Il n’hésite pas à qualifier la CGT de « réseau de
résistance ou d’opposition traditionnelle »
alors que cela fait au moins
sept bonnes décennies que la Confédération Générale de la Trahison est un obstacle
aux tentatives d’émancipation des prolétaires.
Pour Soral, « tout ce qui est de l’ordre de la violence […] et de la
guerre civile, c’est forcément un truc qui affaiblit la France. »
Ce Soral qui
s’oppose à la violence et à la guerre civile au nom du salut de la France n’a, contrairement à
ses prétentions, rien d’un marxiste… mais c’est un parfait stalinien ! C’est avec ce même type d’arguments, avec
cette même dévotion envers l’unité nationale que le P « C » F a, à trois
reprises, saboté des situations révolutionnaires : en 1936 (Maurice Thorez,
secrétaire général du P « C » F : « il faut savoir terminer une grève »
), à la Libération
(Thorez, toujours : « produire, produire, encore produire, faire du charbon
c’est aujourd’hui la forme la plus élevée de votre devoir de classe, de votre
devoir de Français »
et « La grève, c’est l’arme des trusts. » ),
en Mai 68 (Georges Séguy, secrétaire général de la CGT : « …ce mouvement lancé à grand renfort de
publicité qui, à nos yeux, n'a pas d'autre objectif que d'entraîner la classe
ouvrière dans des aventures en s'appuyant sur le mouvement des étudiants. »
).





Il arrive aussi à Soral de
s’attaquer au « Capital apatride » et au « Capital nomade » .
C’est cette même idée qu’il développe lorsqu’il affirme dans une interview que
« tous les internationalistes aujourd’hui sont des gens de droite, par
essence
, tu vois… »
Notons en passant que, trois minutes plus tôt,
dans cette même interview, il affirmait : « Je ne crois pas à
l’essentialisme
, les gauchistes essentialistes m’emmerdent, ce sont des
crétins et des petits cons ».
Pour
en venir à ce que révèle, sur le fond, cette citation, Soral – ce « crétin » et
ce « petit con » d’essentialiste (ce sont ses termes) – reprend à son compte la vieille antienne
stalinienne qui affirme que, par opposition au Capital qui n’a pas de
frontières, qui est « cosmopolite », les travailleurs se doivent d’être
nationalistes. C’est ballot : Soral le stal’ a oublié que le Manifeste du
parti communiste
se termine par un appel à l’union des prolétaires de tous
les pays…
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Le Gauchiste
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MessageSujet: Re: Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral   Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral Icon_minitimeJeu 4 Juin - 3:24

6°) Apologie de régimes
répressifs






Il n’y a pas besoin de creuser
bien longtemps pour s’apercevoir que Soral est contre-révolutionnaire : il
suffit de regarder quels régimes et quels chefs d’Etat il admire ! Saddam
Hussein (entre autres) est rangé par ses soins dans la catégorie des «
chefs d’Etat locaux de puissances alternatives »
. Alternatives à quoi ?
Sûrement pas au capitalisme, en tout cas ! Le premier fait d’armes de Saddam
Hussein est la participation à une tentative d’assassinat, en 1959, du général
et Premier ministre marxisant Abdul Karim Qasim qui, l’année précédente, avec
d’autres militaires, avait renversé la monarchie iraquienne. Une fois arrivé au pouvoir (avec le soutien
des Etats-Unis), à la tête du parti Baas, Saddam Hussein a réprimé férocement
ses opposants, notamment les membres du Parti Communiste Irakien (ce qui n’a
pas empêché Moscou de continuer à soutenir le régime baasiste… ça en dit long
sur la teneur en socialisme de la bureaucratie stalinienne).





Soral fait également l’apologie
de Poutine, ex-membre du KGB et bourreau du peuple tchétchène qui, en fait d’«
alternative », a surtout parachevé le rétablissement du capitalisme privé en
Russie (ouverture à la concurrence du fret ferroviaire, baisse du taux
d’imposition sur les sociétés…) et restreint les déjà peu nombreuses libertés démocratiques
dont bénéficiaient les Russes ( journalistes assassinés, opposants emprisonnés,
désignation par le Président et non plus élection des gouverneurs des sujets de
la Fédération
de Russie, grande impunité accordée aux membres des groupes fascistes/néonazis
qui commettent de nombreuses exactions).





Autre objet d’admiration de Soral
: la République
islamique d’Iran, régime théocratique où les militants des organisations de
gauche ont été exécutés par milliers suite à la contre-révolution islamique et
où les minorités (kurdes, arabes) sont soumises à de multiples brimades. Ce
régime qui tente de fédérer sa population autour de discours hostiles à
l’Occident, aux Etats-Unis, à Israël, sait pourtant miser sur plusieurs lièvres
à la fois : dans les années 80, il n’a pas hésité à acheter des armes aux
Etats-Unis (qui se sont servis de l’argent récolté grâce à ces ventes pour
financer une guérilla d’extrême-droite au Nicaragua : c’est la fameuse affaire
Iran-Contra) et à Israël. Les dirigeants iraniens sont également ravis de la
décision des Etats-Unis et de la dictature européiste de classer comme
organisation terroriste l’Organisation des Moudjahiddines du Peuple Iranien
(OMPI), et ils ont sûrement vu d’un bon œil les perquisitions visant l’OMPI
opérées en France en 2003. La « lutte contre le terrorisme » (c’est-à-dire, en
réalité : le terrorisme d’État) est décidemment sans frontières…














7°) Arrivisme et haine de
classe









Soral
qui reproche à BHL, Finkielkraut, Cohn-Bendit, etcetera (voir 4°)) leur capacité
à retourner leur veste n’a peut-être pas tort sur le fond… Mais il est très mal
placé pour parler, sa propre trajectoire politique étant marquée par de
nombreux retournements de veste. Après avoir adhéré au mouvement punk, il
rejoint le P « C » F. Il finit par quitter ce parti dans les années 90, une
fois que l’Union Soviétique s’est cassé la gueule et qu’il s’est rendu compte –
soixante ans après tout le monde, mais mieux vaut tard que jamais – que le P
« C » F n’est pas révolutionnaire. Il qualifie son Abécédaire de la
bêtise ambiante
, paru en 2002, de « national-républicain » et
paraît alors proche de Jean-Pierre Chevènement. Passade de courte durée
puisqu’il se rapproche ensuite à grandes enjambées de l’extrême-droite, jusqu’à
rejoindre l’équipe de campagne de Jean-Marie Le Pen en vue des présidentielles
de 2007. Mais il est vrai que, dans l’interview où il annonçait son
rapprochement avec le FN, Soral affirmait que, faisant cela, il rejoignait un
parti « qui pèsera demain 25%
minimum
»
(forcément, puisque « Le Pen, c’est le plus grand
résistant au Système de France »
!!). Quelle déception au soir du premier
tour des présidentielles quand Le Pen, doublé sur sa droite (extrême) par un
Sarkozy vraiment très décomplexé, n’obtient « que » 10,44% des voix. Pas grave,
Soral a l’explication : « Le Pen mérite la France, mais je ne suis
pas sûr que la France
et les Français tels qu’ils sont aujourd’hui méritent Le Pen
. »
Dit
plus clairement : les Français sont des cons. Venant de quelqu’un qui passe son
temps à glorifier démagogiquement le « Peuple » et la « Nation », c’est plutôt
cocasse… A l’échec du FN aux présidentielles vient s’ajouter l’échec, plus net
encore, des municipales en 2008, ce qui fait que Soral doit commencer à se
demander s’il a misé sur le bon cheval (blanc).


Soral
annonce finalement son départ du FN le 1er février 2009, le parti n’ayant
daigné lui proposer, en vue des élections européennes, qu’une place d’honneur
sur la liste en Ile-de-France. Une simple place d’honneur à lui, Alain Soral,
lui qui est « rebelle depuis l’âge de seize ans » , vous vous rendez
compte ?!? Comme l’aurait dit une de ses
défuntes icônes staliniennes : c’est un scandÂÂÂÂle ! Mais puisqu’il ne veut
surtout pas sombrer dans l’oubli et qu’il tient à faire parler de lui à tout
prix, Soral se contente finalement d’une place de numéro 5 sur la liste
antisém… pardon… « antisioniste » de Dieudonné. On ne sait jamais, dès fois
que… Après tout, « les gens sont
tellement cons, ils en redemandent…
»
et puis « un salarié,
c’est comme un enfant
»
. Alors, qui sait ? Ces ânes-là iront peut-être
voter…





Le grandissime Soral qui, lui,
n’est ni un con ni un salarié, chie sur la Star Academy, les
émissions d’Arthur, celles de Stéphane Bern… Le hic c’est que Soral n’a jamais
hésité à aller faire la promo de ses bouquins de merde chez Thierry Ardisson ou
Evelyne Thomas ! Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais… Soral semble
paniqué à l’idée de retomber dans l’anonymat : « Si vous ne faites pas ce
qui faut, vous êtes progressivement marginalisés, c’est-à-dire vous ne passez
plus dans les grands médias, vous êtes un peu mal vus […] On voit bien ceux qui
peuvent se maintenir et ceux qui sont marginalisés, et pourquoi […] Et cette
marginalisation elle est
bon… au niveau des médias évidemment,
c’est-à-dire on est disqualifiés, on n’est plus invités
, etcetera... Moi on
voit très bien que j’passais beaucoup dans les émissions mais à un moment
donné on n’m’a plus vu
[…] d’ailleurs les gens ne se posent même pas la
question ‘tiens, on ne vous voit plus !’
»
C’est qu’il doit également
se demander comment il va faire pour écouler ses daubes fascistoïdes si, par
malheur, il se voit privé de l’accès aux principaux médias et de la notoriété
qui va de pair… Aiguillé par son ambition sans scrupules, Soral saura, s’il le
faut, changer une énième fois son fusil d’épaule, trouver de nouveaux
compagnons de route et de nouvelles tribunes d’où il pourra dégueuler sa prose
pseudo contestataire qui, en fait, nuit exclusivement au prolétariat. A moins
que ce dernier ne lui en laisse pas l’occasion…




















sources :


- Alain
Soral, Abécédaire de la bêtise ambiante, Jusqu’où va-t-on descendre ? ,
Pocket, Paris, 2003


- interview
d’Alain Soral après qu’il ait annoncé qu’il rejoignait l’équipe de campagne de
Jean-Marie Le Pen, fin 2006
(https://www.dailymotion.com/search/alain%2Bsoral/video/xtjwl_alain-soral-interview-fn
)


- interview
d’Alain Soral suite au premier tour des dernières présidentielles, 22 avril
2007
(https://www.dailymotion.com/related/xtjwl/video/x1td0v_soral-echec-de-le-pen_news?hmz=74616272656c61746564
)


- Alain
Soral, conférence à Fréjus, 23 mai 2008 (https://www.dailymotion.com/relevance/search/soral+fr%C3%A9jus/video/x5snqq_alain-soral-frejus-partie-1_news
et
https://www.dailymotion.com/relevance/search/soral+fr%C3%A9jus/video/x5snuj_alain-soral-frejus-partie-2_news
)


- Alain
Soral, conférence « Vers la gouvernance globale » à l’invitation du Parti
Populiste, 9 mars 2009
(https://www.dailymotion.com/relevance/search/conf%C3%A9rence+gouvernance/video/x8vz58_alain-soral-conference-090309-parti_news
)

















Ce texte peut être librement
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MessageSujet: Re: Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral   Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral Icon_minitimeJeu 4 Juin - 4:15

ca sort d'ou?
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MessageSujet: Re: Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral   Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral Icon_minitimeJeu 4 Juin - 4:22

Cet article sera mis en ligne sur Sinistre Spectacle d'ici très peu de temps, il s'inscrit dans le cadre d'une initiative commune contre la nouvelle mouvance sous-fasciste dont Alain Bonnet de Soral est une des figures emblématiques ('fin, emblématique, façon de parler, quoi...).
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MessageSujet: Re: Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral   Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral Icon_minitimeMar 21 Juil - 17:23

LES SOTS RÂLENT ET
LA BOURGEOISIE SE
PRELASSE






Exécution sommaire
des aboyeuses sous-fascistes.





Depuis quelques années, une
coalition d’énergumènes identitaires tente laborieusement d’engrainer les plus
crédules issus des classes opprimées (sous-prolétariat, prolétariat, petite
bourgeoisie) pour escorter les exactions ad nauseam de l’ultra réaction
institutionnalisée. La posture offensive de ces guignols, caractérisée par une
hargne sans limite doublée d’une stupidité crasse, renvoie à des marottes
idéologiques par trop éculées d’avoir pourries dans la gueule du fascisme. Ceci
dit, leur mode d’action peut impressionner au premier abord. Tranchant avec la
docilité d’une gauche et d’une extrême gauche putréfiées, le ton colérique d’un
Alain Bonnet de Soral, les assertions tonitruantes de Thierry Meyssan ou le
verbiage comminatoire d’un Stellio Gilles Robert Capochichi (dit « Kemi
Seba »), sont autant d’apparats séducteurs pour qui se trouve légitimement
submergé par les motifs de révolte sociale. Mais, alors que cet assemblage
bricolé de pourfendeurs du sionisme mondialiste s’épanche dans un tapage très
médiatisé, on pourrait croire qu’une énième résurgence du fascisme est en
marche. Pourtant, loin de constituer des forces anciennes sous des apparences
nouvelles, ce secteur d’agitateurs est, en vérité, un agglomérat mal agencé de
groupuscules politico-religieux guidés par d’arrivistes transfuges venus
ramasser la matraque d’une extrême-droite dissoute dans la dictature en
construction. Le vieux fascisme est vaincu et ne reviendra plus, mais il n’en
constitue pas moins une base idéologique et organique du présent capitalisme
suicidaire. En 60 ans, jamais l’appareil d’Etat n’a été aussi répressif,
omnipotent et doté d’institutions anti-démocratiques. Jamais les organisations
patronales n’ont été autant articulées sur des principes et méthodes
réactionnaires. Jamais l’ensemble des représentations ouvrières n’a été aussi
intégré à la gestion de la déroute du prolétariat. La dictature à l’œuvre,
fille de tous les fascismes, n’a plus besoin de formules politiques jadis
nécessaires à d’aventuristes dévalorisations du coût du travail qui ne
pouvaient reposer que sur l’embrigadement massif. Pour autant, les
gesticulations de ce nationalisme bigarré sont bel et bien dangereuses, sa
fonction objective étant de semer des frontières ethniques, religieuses et
communautaires à l’intérieur du camp des exploités afin de participer à leur
pacification, exigence permanente de la gouvernance globale. Les dégâts
potentiels de tels saboteurs sont d’autant plus graves que la culture et la mémoire prolétariennes ont subi ces 5 dernières décennies
les assauts les plus violents d’une société spectaculaire marchande à la force
de pénétration inédite. La régression de la conscience de classe au profit de
l’individualisme consumériste est le creuset d’une réceptivité populaire aussi
désemparée que naïve face aux charlatans du conservatisme contestataire.
Incomparables avec les vieilles formations d’extrême droite, tant dans leurs
moyens (une capacité d’enrégimentement relativement faible au regard des ligues
fascistes), leur forme d’expres​sion(un charabia pauvre comparé à
l’intellectualisme des vieilles élites fascistes) et d’organisation (des
réseaux souples, peu exigeants avec leur membres, attirés par le coup d’éclat
et non par l’action séditieuse) que dans leur but réel (accompagner le pouvoir
et non le prendre), ces formations d’appui aux frappes bourgeoises peuvent donc
revêtir, par soucis de clarification, le qualificatif de sous-fascistes.
Le combat révolutionnaire ne saurait ainsi se priver de conceptualiser des
réalités nouvelles contre lesquelles le pouvoir de classe espère le voir
inadapté et donc désarmé. Par conséquent, il convient de procéder
méticuleusement à une exécution sommaire de ces bouffons criards qui, affublés
d’attributs propres à notre classe, croient pouvoir substituer leur chauvinisme
capitulard à la révolution prolétarienne salvatrice.


Rapaces http://rapaces.zone-mondiale.org/
et http://sinistrespectacle.free.fr/
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MessageSujet: Re: Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral   Dissection d'une pensée sous-fasciste: le cas Alain Soral Icon_minitime

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