Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté à nouveau vendredi matin dans de nombreuses villes de l'ouest, notamment à Rennes, contre le projet de réforme des lycées, donnant lieu à quelques incident à Brest et Nantes, selon les autorités.
A Rennes, 3.500 jeunes selon la police, plus de 4.000 selon les manifestants, ont défilé en plusieurs points de la ville, portant des banderoles proclamant notamment "L'éducation est sacrifiée, il faut se réveiller" et en scandant "Darcos t'es foutu, la jeunesse est dans la rue".
De nombreux lycées sont bloqués, ont affirmé les manifestants qui viennent de Rennes et de sa périphérie.
A Brest, plus de 500 lycéens selon la police, ont manifesté dans la matinée, sans banderoles ni slogans mais dans le calme contrairement aux jours précédents où les manifestations avaient été émaillées d'incidents entre quelques casseurs et les forces de l'ordre.
Une lycéenne a cependant été légèrement blessée par deux autres jeunes qui lui ont donné des coups de poing. Ils ont aussitôt été interpellés par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.
A Nantes, où une vingtaine de lycées restaient bloqués ou perturbés et où de petits groupes de lycéens défilaient ou distribuaient des tracts, un élève de 16 ans a été lui aussi interpellé et placé en garde à vue après avoir lancé un panneau de signalisation en direction d'un professeur qui a été légèrement blessé au cou.
A Angers, 300 à 400 lycéens selon la police se sont rassemblés en centre-ville. En Vendée, une manifestation a rassemblé 250 lycéens aux Sables d'Olonne, selon la police.
En Loire-Atlantique plusieurs villes de moindre importance étaient touchées par les mouvements, avec soit des lycées bloqués soit de petites manifestations, selon la gendarmerie.
C'était également le cas en Bretagne où des lycées étaient bloqués et des manifestations organisées dans plusieurs petites villes, comme à Quimper, Concarneau, Landerneau (Finistère), Tréguier (Côtes d'Armor), Etel ou encore Pontivy (Morbihan).
En Basse-Normandie, 33 lycées sur 70 étaient toujours bloqués, selon le rectorat de Caen, mais aucune manifestation importante n'était signalée en milieu de matinée.
La mobilisation lycéenne contre le projet de réforme du ministre de l'Education Xavier Darcos a été particulièrement forte dans tout l'Ouest depuis le début de la semaine, avec des dizaines de lycées bloqués et des manifestations organisées jusque dans de toutes petites villes.