Collectif de Révolte Anti-Capitaliste Poitiers
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 la z machine......qu'en pensez vous????

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MessageSujet: la z machine......qu'en pensez vous????   la z machine......qu'en pensez vous???? Icon_minitimeMar 25 Mar - 7:08

http://www.z-machine.net/zm/fr/1-article.php
http://z-machine.net/
1) Article


2 milliards de degrés: l’humanité gagne le feu absolu et tout le monde s’en fout! (v2)

C’est
une histoire bien réelle d’enfer et de paradis terrestre, sur fond de
fusion nucléaire. Afin d’y voir clair, prenons un de ses fils et tirons
dessus pour voir ce qui vient.

Les USA ont adopté fin 2005
un programme de rénovation de leur armement nucléaire (programme
Reliable Replacement Warhead). Officiellement, il s’agit de sécuriser,
de fiabiliser, et donc de réduire le nombre de têtes, pour faire des
économies... au prix de quelques dizaines de milliards d’euros [1].
Officieusement, ils en profiteront pour tirer les leçons d’une
découverte presque fortuite des laboratoires Sandia. De quoi s’agit-il
?

Depuis des années, les laboratoires Sandia de Los
Alamos, US Department of Energy, ont pour mission de perfectionner les
armes nucléaires. Ils ont pour cela construit la « Z-machine » (lien),
un générateur de rayon X, qui sert aussi à des recherches sur la fusion
nucléaire. En 2003, déjà, l’engin avait fait fusionner une capsule de
Deutérium (lien).
Bien que d’usage militaire, la technique mise en oeuvre avec la Z
machine n’est pas un secret, et la publication des résultats est
totalement banalisée depuis des années. Rien ne s’oppose donc à ce que
les chercheurs annoncent, en février 2006, une double surprise, dans la
prestigieuse Physical Review Letters : un an auparavant, et un peu par
hasard, ils ont pulvérisé le record de température en labo, à « plus de
2 milliards de degrés », et enregistré un dégagement d’énergie quatre
fois supérieur à ce qu’ils attendaient. En lisant bien l’article, on
voit même qu’ils flirtent avec les 4 milliards, dans un plasma
surcomprimé par un énorme champ magnétique. Sous l’œil du nec plus
ultra des instruments de mesure rassemblés pour l’occasion,
l’expérience est incontestable. Pourtant, les chercheurs peinent à
expliquer leurs résultats : auparavant, hors accélérateur de particule,
le record de température plafonnait vers cent millions de degrés, sauf
au cœur de l’explosion d’une bombe H, à fusion thermonucléaire. Or,
justement, il n’y a, en principe, qu’une réaction de fusion pour
expliquer l’excédent d’énergie observé. Mais, comme ce n’était pas au
programme, les chercheurs répugnent à s’avancer et évoquent une énergie
d’origine inconnue.

D’un point de vue militaire, rendre
publique une telle info est une grosse bavure. Entre million et
billion, en anglais, le censeur a dû s’emmêler les neurones. Les
soldats ont depuis resserré les rangs : à part une tardive
reconnaissance officielle de Sandia (lien),
juste quelques brèves dans la presse, qui n’a visiblement pas saisi les
implications, vertigineuses, du fait nouveau. Pourtant, il y aurait de
quoi dire, parce que, pour qui sait lire, « plus de 2 milliards de
degrés » c’est, au choix, l’Apocalypse ou l’Âge d’or : d’un côté des
bombes comme des petits pains, de l’autre une énergie abondante et bon
marché. Entre Apocalypse...

Les militaires US savent lire,
même s’ils choisissent de ne lire qu’une ligne sur deux. Pour eux, la «
Z machine » dévoile un concept de bombe H enfin pratique. Jusqu’à
présent, l’allumage de la réaction thermonucléaire réclamait l’énergie
d’une bombe à fission, comme celle d’Hiroshima, réduite là au rôle de
simple détonateur. Maintenant, on peut envisager de la remplacer par un
hybride de Z machine et de générateur magnéto-inductif à explosif,
dérivé de ceux inventés, il y a cinquante ans, par Andreï Sakharov, le
père de la bombe H soviétique. À la clé, des engins d’autant plus
utilisables qu’ils ne seront plus radioactifs (sauf si on fait exprès,
comme dans les bombes à neutrons), et, surtout, qu’ils n’auront pas de
limite inférieure de puissance : jusqu’alors, faire sauter le monde
était un jeu d’enfant, mais on ne pouvait pas jouer... Maintenant, on
peut envisager des bombes sur mesure, et pouvoir jouer tous les jours.

Effet secondaire indésirable, cette simplification met la bombe H à la
portée de n’importe qui, puisque l’on n’a plus besoin de plutonium ou
d’uranium enrichi, si difficile à obtenir. L’Iran doit bien s’en rendre
compte d’ailleurs, qui annonçait en mai 2006 la relance de ses propres
recherches sur la fusion (lien).
En attendant, du côté de Los Alamos et de Livermore, les deux grands
labos spécialisés, on s’active sur les plans de la nouvelle bombe US.
On peut imaginer que la reprise des essais n’est qu’une question de
temps, et qu’on n’y verra que du feu. Ainsi, qui sait si l’essai «
Divine Strake » d’une méga bombe conventionnelle dans le désert du
Nevada, finalement annulé l’été dernier, ne devait pas dissimuler celui
d’une mini bombe H nouvelle formule, sans radioactivité et avec une
signature sismique équivalente ? Demain, on nous fera prendre un
missile pour un météore.

En France, le petit monde de la
fusion, habitué à marcher droit dans les couloirs de la technoscience,
ne peut voir que d’un mauvais œil une nouvelle qui remet radicalement
en cause ses deux projets phares, Mégajoule, au Barp, et ITER, à
Cadarache. Résumons.

Mégajoule veut faire de la fusion à
coups de laser en 2010 pour tester notre armement atomique. C’est
peut-être une bonne idée avec l’ancienne technologie, mais quel soldat
voudra se fier à une arme entièrement nouvelle qui n’aurait pas été
essayée en vrai ? De toute façon, la course étant lancée, la France
devra la faire si elle ne veut pas encore être en retard d’une guerre.
Exit donc Mégajoule, à l’exemple de l’armée US, qui supprime en 2007
ses budgets pour les lasers de fusion multifaisceaux (lien, page 12).

Iter est, quant à lui, notre futur réacteur thermonucléaire
expérimental, international et provençal. Comme la plupart des
réacteurs de fusion depuis les années soixante, il est de type Tokamak
(une sorte de bouilloire à plasma). On en est très fier, bien que des
Nobel de physique comme Pierre-Gilles de Gennes ou Masatoshi Koshiba
s’y opposent (voir aussi ce lien).
Pour ces grincheux, notre (cher) tokamak serait la machine à vapeur du
troisième millénaire ! Mais peu importe : le président Chirac voulait
qu’Iter soit au cœur de la stratégie énergétique du pays. Problème
apparemment mineur, les premières expériences ne devraient pas
commencer avant une grosse vingtaine d’années, et tant pis si Iter
absorbe à lui seul l’essentiel des crédits de recherche. Avant même
d’être signé [2], son budget est passé de dix à treize milliards
d’euros, étalés sur trente ans, dont un tiers à la construction, à
partir de 2008. ... et Âge d’or

Aujourd’hui pourtant,
l’expérience de Sandia montre la voie d’une technologie de fusion plus
propre, plus sûre, moins chère... Là se niche en effet la promesse
d’Âge d’or de l’énergie sans pollution, pour rien et pour tous, autre
conséquence du record de température de Sandia.

Pour bien
comprendre l’enjeu, resituons le contexte : dans un tokamac comme Iter,
on cherche à obtenir la plus simple des réactions envisageables, celle
du deutérium et du tritium, à partir de cent millions de degrés. Mais,
même si ça fonctionne un jour, ce ne sera pas encore la panacée, à
cause des neutrons très agressifs produits dans la réaction, synonymes
de déchets radioactifs. Il est vrai qu’il y en aurait moins qu’avec la
fission, mais c’est toujours trop. En revanche, depuis l’expérience de
Sandia, on sait qu’on a au moins 2 milliards de degrés à portée de
main, et ça change tout. Passé les cinq cents millions, en effet, la
théorie prédit des réactions « aneutroniques », qui ne produisent que
très peu de radioactivité, voire pas du tout. On pourrait, par exemple,
faire fusionner l’hydrogène avec du lithium ou du bore, des éléments
extrêmement courants sur Terre, en attendant d’aller sur la Lune
chercher de l’hélium 3, présenté comme le carburant idéal de la fusion.
Expérience faite, la théorie dit vrai : La fusion « p-B11 » a récemment
été réalisée, en Russie (lien) ; bilan : zéro neutron. Le bore et l’argent du bore ?

« Plus de 2 milliards de degrés » est une performance hors de portée du projet ITER, mais pas du projet américain Z-IFE (lien),
dérivé de la Z-machine. À l’opposé de la voie « en continu » des
tokamaks, il s’agit d’un réacteur à fusion inertielle par striction
magnétique spécifiquement dédié à la production d’électricité, avec
plasma autoconfiné, système impulsionnel à répétition et recyclage
énergétique. Comparer les deux concepts reviendrait à mettre côte à
côte une cocotte-minute et un moteur à explosion, une bombarde et une
mitrailleuse... Ce projet original est né en 2003, à la suite de la
fusion, déjà évoquée, d’une capsule de deutérium. Depuis, il avance à
grands pas, et nul doute que la percée des deux milliards lui donne
encore un coup d’accélérateur. A priori, en effet, rien n’empêche d’y
substituer un combustible aneutronique au polluant mélange prévu
jusqu’à présent.

Certes, il reste encore du chemin avant
d’aboutir à la production d’électricité par fusion aneutronique. Avec
un plasma bi-température et des valeurs stupéfiantes de pression ou de
champs magnétique, la Z-machine ouvre surtout de nouveaux champs de
recherche fondamentale en physique. Mais la machine elle-même n’a rien
de très compliqué, s’agissant essentiellement d’électrotechnique de
puissance, domaine peu coûteux et bien maîtrisé. D’ailleurs, si les
Américains ont la plus puissante, ce n’est pas la seule au monde ; on
en trouve ainsi deux en Europe : Magpie, à l’Imperial College de
Londres, et Sphinx, chez les militaires du Centre d’études de Gramat,
dans le Lot. Anecdote amusante : il y a quelque temps, des
expérimentateurs français se sont vu refuser une nouvelle machine.
Construite en moins d’un an pour quelques millions d’euros, elle aurait
été encore plus puissante que la nouvelle ZR américaine, qui remplace
la Z et entrera en service début 2007. Aujourd’hui, nos scientifiques
déçus sont à... Sandia.

Curieusement, les réactions
aneutroniques ne semblent pas avoir été testées à Sandia. Pourtant, les
scientifiques n’ont sûrement pas résisté longtemps à l’envie
d’essayer... L’explication de ce silence est simple : la réaction LiH,
c’est du « secret défense », l’hydrure de lithium étant le combustible
des bombes H... D’où l’idée de monter une expérience civile ailleurs
qu’à Livermore ou à Sandia. Peut-être pas en France, où l’armée peut
être aussi nuisible à la science que ses homologues des pays
développés, mais pourquoi pas à l’Est ? Bien sûr, les Russes ont les
mêmes tares que les Français, mais, un peu plus loin encore, on trouve
deux bons candidats au développement de la fusion civile, des gens
pressés et sans complexe : la Chine, d’abord, qui vient d’ouvrir son
propre tokamak, et ensuite l’Inde, dernier entrant du consortium Iter.
On peut même imaginer un programme international en « Open source »
sous l’égide de l’Onu, dans le cadre de la coopération contre la
pauvreté ou le réchauffement climatique. Ce n’est pas si absurde : le
projet de fusion Focus (lien),
un parmi quantité d’autres projets ostracisés par la « technoscience »,
est financé par des dons ! Si l’espoir pour l’humanité d’une fusion
nucléaire fonctionnelle et sûre n’est qu’à ce prix, à quand la quête au
carrefour ?

Dès lors, en effet, le choix est là.
Clairement, on n’arrêtera pas les militaires. Il faudra faire avec
l’Apocalypse, dans le secret et la désinformation. Mais est-ce une
raison pour négliger l’Âge d’or ?

Alors, que faire ?
D’abord, signer la pétition européenne. Surtout, réfléchir un peu :
alors que l’énergie est l’un des piliers structurels d’une société, la
fusion est un projet de civilisation, et à l’échelle mondiale cette
fois. Exactement ce qui manque à l’humanité d’aujourd’hui. Si la voie
Iter reproduit le schéma du nucléaire classique, méga installations
ultracoûteuses et hyper centralisées, la voie Z offre la perspective de
petites centrales bon marché, aisément décentralisables. Si cette voie
tient ses promesses, c’est la plus grande découverte de l’humanité
depuis le feu, par ses implications théoriques et techniques aussi bien
qu’économiques et sociales. On peut aussi prier que cette idée ne germe
pas dans quelque tête perverse : on fabrique quelques mégabombes
propres, on détruit tout, sauf chez nous, et on s’installe chez les
autres, qui ne seront plus là pour se plaindre... Avec de l’énergie à
gogo, facile de tout reconstruire... L’Apocalypse et l’Âge d’or.
[1] Los Angeles Times, 15 juin 2006 7 h 55 : Rival U.S. Labs in Arms Race to Build Safer Nuclear Bomb
[2] à l’Elysée, le 21/11/06, par les responsables de l’Union
européenne, des Etats-Unis, de la Russie, de l’Inde, de la Corée du
Sud, du Japon et de la Chine
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squirrel
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Date d'inscription : 19/06/2008

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MessageSujet: Re: la z machine......qu'en pensez vous????   la z machine......qu'en pensez vous???? Icon_minitimeSam 5 Juil - 1:48

Z-Machine pour l'instant n'est absolument pas capable de produire de l'électricité, ni même d'envisager comment produire de l'électricité, ni même d'envisager un fonctionnement "continu" d'une seconde.

Sandria a fait une erreur, s'est retrouvé avec 2 milliards de degrés. A pu reproduire l'expérience plusieurs fois, sans jamais l'expliquer.
La société ne parle que de "perspectives". Ça vous rappelle pas les "perspectives de croissance" de l'INSEE?
Quand une société parle de "perspectives" et en fait des caisses en annonçant la possibilité de la fusion froide etc, c'est pas pour dire "l'humanité entre dans une nouvelle ère grâce à nous" mais "si vous financez nos recherches, peut être que ça vous permettra d'entrer dans une nouvelle ère".

Mais pourquoi pas?
Ils ne savent clairement pas où ils vont, et n'ont qu'une vague idée sur ce qu'ils pourraient en faire.
Comme les grecs quand ils ont eu l'idée de l'atomos...

Pourquoi n'y a-t-il plus aucune nouvelles de cette hyper machine depuis avril 2007?

La France a son propre projet, baptisé SPHINX. Sans que ne filtrent plus d'informations.

On peut crier au complot si on veut, mais quand je vois le nombre de personnes qui travaillent dessus (SPHINX ne dépend pas des militaires), le fait de n'avoir aucune nouvelle ne va pas dans le sens d'un développement fructueux et rapide de ce type de générateur.
Ce qui veut dire que les applications, si elles sont possibles, ne sont pas pour demain. Ni après demain...
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