punkastor gaucho baroudeur...
Nombre de messages : 74 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: john king, Lun 27 Oct - 19:50 | |
| - wiki a écrit:
Romancieranglais né en 1960. Il s'est fait connaître Outre-Manche puis dans le monde entier grâce à son célèbre ouvrage Football Factory puis a poursuivi son parcours avec La Meute, Human Punk et Aux couleurs de l'Angleterre. A noter que Football Factory, La Meute et Aux couleurs de l'Angleterre forment une trilogie.
John King est connu pour son refus de l'establishment littéraire, sa posture "populiste" ou "populaire" selon les avis, son intérêt pour la classe ouvrière et son goût pour les sujets originaux (mouvement punk, hooliganisme...). on pourait meme dire la culture skin et hools cet homme la sait plmacer ces references a la musique des clash a quelues standards oi! on reconnait l'amateur.mais la où c'est interessant c'est que notre romancier en question, anarchisant comme pas deux sans en placer toujours une au passage contre les fafounets trainant dans le parage de nos (anti)héros... par exemples dans la meute tout en parlant de cul et de football l'auteur place un paragraphe a la gloire du st pauli (le fameux quartier/ groupe de supporter autour de l'equipe du quartier) anar' d'hambourg... Et quand des abrutis de néo nazes discutes avec des hools venus d'albions pour se casser la gueule lors d'un match a berlin c'est pour declarer qu'il y a "beaucoup de rouges a berlins mais que les plus organisés et dangereux d'entre eux sont les anarchistes......" (au couleur de l'angletterre)Bibliographie volée sur le wikipedia et agrementé de critiques litéraires volées par ci par la....
- Aux couleurs de l'Angleterre (England Away)
- Citation :
Uni dans le même élan patriotique, " 100 % Anglais, 100 °% Chelsea ", ils sont en guerre. Au pub de l'Unity, leur QG, Harry et sa bande ont mis au point leur programme. Prendre le ferry pour Amsterdam, beuveries, drogues, bagarres et coucheries, puis rejoindre en train Berlin pour assister au match Angleterre-Allemagne et défendre leurs couleurs à n'importe quel prix. Berlin est à feu et à sang mais la réputation anglaise est sauve. Bill Farrell, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale qui connaît bien Harry et les autres - ils fréquentent le même pub -, est horrifié par ces hooligans et par le discours des journalistes présentant leurs bagarres comme une " guerre ". Qu'ont-ils à voir avec le jeune soldat débarqué sur la côte normande en juin 1944 pour défendre fièrement la bannière de son pays ? Aux couleurs de l'Angleterre, dernier volet d'une trilogie entamée avec le mythique Football Factory, raconte deux traversées de la Manche à cinquante ans d'intervalle et dresse un parallèle percutant entre guerre et hooliganisme. Cru, tantôt burlesque ou tragique, ce roman résolument politique dénonce la violence gratuite et l'opportunisme des médias.
- Football Factory
- La Meute (Headhunters)
- Citation :
- La culture
populaire anglaise qui survit et qui n'en finit pas de mourir. C'est ce que représente tout le cinéma dit social, celui de Stephen Frears et de Ken Loach, qui de Kes à My name is Joe, peint la dèche sociale et morale d'un Royaume Uni ravagé par le tatchérisme. C'est encore ce que montre La Meute, le nouvel ouvrage de John King, traduction très discutable du titre Head Hunters, faisant suite au célèbre Football Factory. Ce précédent opus constitue avec La Meute une trilogie en forme de fresque sur la culture prolétaire britannique en voie de disparition.
Et de fait, on retrouve dans La Meute cet univers familier qu'on croit connaître depuis toujours : le match de football du week-end, les bitures au pub, la bande de copains, le reggae. C'est une véritable tranche de vie que donne à lire John King : les cinq copains déclinent les différentes facettes de cette jeunesse qui a déjà vieilli. Harry et Balti sont des prolos, les good old fellows, nouveaux déchets rejetés par le système néo-libéral et qui ne comprennent plus ce qui leur arrive. Carter, déménageur de son état, est la « machine à baiser » de la bande, celui qui saute sur tout ce qui bouge. Il est le meilleur buteur de la Division Q, si judicieusement nommée, puisqu'il s'agit de coucher avec le maximum de filles dans les positions qui font gagner le plus de points. Carter se rêve très sincèrement comme un grand buteur dans des passages tragi-comiques où il compare son art de baiser au football total des Néerlandais Cruyff et Gullit.
Enfin les deux personnages principaux s'opposent comme le bien et le mal, comme bon pauvre et mauvais riche, à travers un certain manichéisme qui est finalement très convaincant. Mango, sorte d'ersatz britannique de Patrick Bateman d'American Psycho, représente l'Angleterre de la réussite libérale et de la City, qui tourne le dos à ses origines populaires :
« Mango adorait la City quand les rues étaient désertes. Il imaginait toute l'humanité avalée par un gigantesque aspirateur, kidnappée par des êtres venus d'ailleurs, éradiquée par les agents d'entretien de quelque ethnie intergalactique. Il s'installerait aux côtés des dirigeants et superviserait la campagne d'extermination. »
A ce futur infernal, s'oppose le passé nostalgique qui incarne Will. Celui-ci vit reclus dans la collection de disques punks et ska, celui qui représente la mémoire de cette culture, celui qui ne se prostitue pas mais qui représente la sagesse et une possibilité de bonheur et d ‘évasion, autre que libérale, pour la bande de copains. A travers lui, c'est tout le passé militant et méconnu qui affleure dans ce roman engagé : les groupes anarcho-punks, les grèves de mineurs, la lutte contre la Poll-Tax. Et on lit entre les lignes que Tony Blair, le « digne héritier », ne fait qu'entériner, mais avec un peu de vaseline, la politique ultra libérale de Thatcher. Conservateurs ou pseudo-travaillistes sont les mêmes fossoyeurs de la classe ouvrière, nous dit John King.
Au final, La Meute fait plaisir à lire : son écriture explicitement naturaliste, ses personnages attachants, ses thèmes d'actualité font penser à un Zola anglais. Mais surtout, derrière la jeunesse perdue de cette bande de copains (celle d'Orange Mécanique qui aurait vieilli ?), il y a comme un vieux cadavre qui remonte à la surface et qui ne veut pas disparaître. Cette double agonie de l'adolescence et de la culture populaire crée l'atmosphère souvent déprimante et captivante de La Meute : « Rien n'était comparable à ce samedi soir. Sauf un vendredi soir, peut-être. Et généralement, ils prenaient quelques bières le jeudi, histoire de s'échauffer pour le vendredi. ». - Citation :
- Après la réussite de La Meute et l'amusant Football Factory (auquel on préfèrera sur le même thème l'exceptionnel Parmi les Hooligans de Bill Bufford), l'écrivain anglais originaire de la banlieue londonienne monte clairement d'une division avec ce Human Punk magistral. Si la Meute et Football Factory valaient essentiellement pour la précision et l'extrême justesse des évocations de la classe prolétarienne post-thatchérienne, Human Punk
repose sur une ambition décuplée et sur l'envie d'embrasser l'époque depuis le milieu des années 70 (1977, pour être précis et le sommet du mouvement punk) jusqu'à nos jours. Découpé en 3 phases- périodes chronologiques, Human Punk narre la destinée assez singulière de quatre adolescents originaires de Slough (une petite ville industrielle du Nord de Londres), prisonniers, victimes et acteurs du système très corseté des classes sociales. Autour du personnage narrateur Joe, s'organise la vie d'une petite tribu de gamins entre découverte du sexe, bastons et bitures, et dans le sillage fantasmagorique du mouvement punk (Pistols en tête).
Human Punk (dont le titre clinquant est particulièrement mal choisi, comme sa couverture tape à l'œil d'ailleurs) démarre sur une trame maintenant assez traditionnelle de description de l'Angleterre d'En Bas (pub, petits boulots, bière brune), comme on l'a vue chez Loach et racontée chez Jonathan Coe. John King assure le service maximum sur la première centaine de pages, croquant des personnages tous aussi attachants les uns que les autres et émouvants dans leur volonté de vivre pleinement leur condition (le travail au verger, l'admiration pour les aînés sont de grands moments). Puis, survient le drame et, comme dans Ianto l'Enragé, la lente élévation vers le sublime. L'accident de Smiles, l'un des compagnons de galère de Joe, projette, au travers d'une scène incroyable, le roman dans une nouvelle dimension. L'enfance se referme sur une plaie de douleur et de nostalgie que Joe n'aura de cesse de relire, sans espoir réel de guérison. Les années passent, avec la souplesse d'une page tournée, dix ans, puis quinze. L'époque vieillit plus que les personnages. Le punk se dissout. Les hippies meurent. Joe entreprend une traversée de l'Europe en forme de voyage intérieur qui le ramène depuis l'Asie jusqu'au cœur métaphysique de son énergie. Et tout redémarre. Slough revit, en simple écho du Slough des années 70. La vie s'organise autour d'un bonheur de bouts de ficelle. John King peint à la perfection, ce qui est le plus difficile à rendre, l'évolution de jeunes hommes qui ne changent pas. Les camarades n'ont pas bougé de dix pas. Leurs combines sont toujours aussi foireuses. Leurs vies plus ou moins réussies. Slough attire, expulse, repousse, digère comme un ventre. L'impression qu'ici bat le cœur du monde, cœur punk, sale et ankylosé, mais cœur vaillant, se propage au fil des évocations. Le retour après des années de fugue est aussi cruel qu'un lendemain de biture. Mais les rêves sont toujours debout, les solidarités intactes. John King tresse le temps avec une habileté et une fluidité admirable, avec l'idée que l'esprit punk, plus que la musique qui passe des guitares au synthé, survit à l'intérieur de chacun, aussi vive qu'invisible de l'extérieur.
Human Punk est l'humble roman d'une survie en milieu sinistré. Un grand livre de l'enfance, comme la plupart des chefs d'œuvre, et un savant dosage d'ingrédients extrêmement séduisants : rock, amitié adolescente, voyage, sexe triste. La fin au lieu de conclure l'ouvrage… ouvre sur un bonheur inespéré tellement on l'aura attendu, simple et replet comme un bedon de buveur de bière. Pour la première fois, une épopée du quotidien s'achève par le repos du guerrier. Tout au long de ce livre d'aventures, King aura mérité son nom.
- White Trash (non publié en France)
- The Prison House (non publié en France)
- Skinhead (non publié en France)
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