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| Sujet: le 17octobre 1961 Mar 21 Oct - 0:09 | |
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Les événements du 17 octobre 1961 ont longtemps été frappés d'un oubli presque entier. Longtemps, nul ne semblait savoir qu'avait eu lieu en 1961 une manifestation de masse d'Algériens à Paris, ni qu'elle avait été réprimée avec une extrême violence. Il importe de déterminer les raisons de cet oubli, mais aussi de comprendre comment il a pu être, depuis les années 1980, progressivement et partiellement dissipé . Ce n'est qu'à cette condition qu'il sera possible de rendre raison de l'ambiguïté de la "mémoire officielle" du 17 octobre 1961 qui se construit actuellement.
En 1961, la nécessité d'une solution négociée au conflit algérien s'est imposée. Des négociations ont été officiellement ouvertes entre le gouvernement français et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne le 20 mai 1961. Et pourtant c'est à partir de l'été 1961 qu'eurent lieu les plus terribles violences que connut le territoire métropolitain pendant la Guerre d'Algérie. A cette époque Maurice Papon est préfet de police de Paris. Nommé à ce poste en 1958 sous la IVème République, il y a été maintenu par le président Charles de Gaulle sous la Vème . Les méthodes employés par Papon sont horribles tortures, meurtres, couvre-feu, rafles... ( malgré cela de Gaulle le maintien a son poste) ; à cela s’ajoute les conditions de vie intolérable des nord-africainEs en métropole (exploitéEs, parquéEs dans de véritable ghettos…). En août 1961, les rafles et les perquisitions s'intensifient, les violences et les détentions arbitraires, au faciès, se multiplient. Ce redoublement de l'offensive policière se produit alors que le F.L.N. a cessé ses attentats à Paris et en banlieue depuis plusieurs semaines ; tandis que la bande de fascistes de l’OAS continu ces attentas meurtriers à l’encontre de la population algérienne ; fin août 1961 de Gaulle renvoi Edmond Michelet de son gouvernement (favorable aux négociations avec le gouvernement temporaire d’Algérie et aux négociations avec le FLN), il cède ainsi aux pression de Michel Debré (fort partisan de l’Algérie française) ; cela confirme donc le durcissement de la répression envers les Français musulmans d'Algérie. Ce large changement de cap du gouvernement de Gaulle entraîne une vague d’attentat du FLN envers en particulier les policiers, ces derniers mettent sous pression Papon « réclamant de se faire justice eux-mêmes » ; le ministre de l’intérieur déclare lors d’un discours le 2 octobre « Pour un coup rendu, nous en porterons dix » et précise que les policiers tirant les premiers seront « couverts » ! Le 5 octobre Papon instaure un couvre-feu à l’encontre des français musulmans d’Algérie ; ce décret clairement raciste (et plein de confusion entre algérien et « criminel ») rend la vie invivable dans Paris.
Le FLN décide d’organiser un boycott de ce couvre feu ,pour cela il leur faut rompre avec leur logique de clandestinité et de lutte violente ,le 7 octobre une circulaire mets fin à cette logique de la part du FLN, le boycott du couvre feu doit se dérouler au sein d’une manifestation pacifique ;les manifestants ne doivent posséder aucunes armes (la majeure partie sont d’ailleurs fouilléEs par les organisateurs de la manifestation pour éviter tous dérapages), les consignes sont simples les manifestants ne doivent céder à aucunes provocations ou violences à leur encontre ! Au matin du 17 octobre la police apprend qu’une manifestation de masse se prépare, la police sur le pied de guerre quadrille la ville , procède à des rafles massives (au faciès bien sur…) pour empêcher la manifestation. La manifestation a quand même lieu, des milliers de personnes sont présentes , mais les policiers n’ont pas l’intention de laisser faire… ils frappent au visage, au ventre, des manifestants qui ne font montre à aucun moment d'aucune violence ni d'aucune résistance. Sur le boulevard Bonne-Nouvelle, au pont de Neuilly, au Pont-Neuf d'Argenteuil et en d'autres lieux, les policiers tirent, abattent, tabassent les manifestants. Sur les ponts aux portes de Paris et sur le pont Saint-Michel, des hommes sont précipités à la Seine après avoir été roué de coups, mitraillés. En plein Paris et pendant plusieurs heures se déroule une véritable chasse à l’homme, à laquelle la population parisienne assiste et collabore même parfois. Le préfet de police M. Papon suit toutes les opérations et se rend lui-même à l'Etoile, pour constater leur " bon déroulement ". Il a aussi connaissance de toutes les liaisons radio de la police. Il sait donc que de faux messages d'information circulent selon lesquels des policiers auraient été tués. Il ne les démentira pas.
Plus de dix mille Algériens sont interpellés. Ils sont internés au palais des Sports, au Parc des Expositions, au stade de Coubertin, au Centre d'Identification de Vincennes, pendant près de quatre jours.Quatre jours pendant lesquels les violences continuent. A leur arrivée, les manifestants sont systématiquement battus. Dans l'enceinte des lieux d'internement, on assiste à des exécutions et nombreux sont ceux qui meurent de blessures non soignées. Au lendemain de la manifestation, le bilan officiel est de deux morts algériens. Il fait état de " tirs échangés " entre la police et les manifestants. Malgré les efforts de quelques parlementaires, le gouvernement empêche la création d'une commission d'enquête. Aucune des plaintes déposées n'aboutira.
S'il n'est pas possible de déterminer exactement combien d'Algériens furent tués le 17 octobre 1961 et les jours qui suivirent, il reste que le chiffre de plusieurs centaines de morts, avancé par J-L. Einaudi dans son livre « La Bataille de Paris » à partir de l'étude de registres de cimetières, de témoignages et de documents internes du F.L.N., est le plus vraisemblable. Les archives concernant cet événement ont bien sur étaient détruites, le « recouvrement » du massacre du 17 octobre 1961 par « Charonne », la censure qui a sévit durant des années à ce sujet ont permis a l’Etat et à nos saigneurs (de gauche comme de droite…) de ne pas assumer ces différents Crimes (s’étant produit durant l’ensemble de la guerre d’Algérie) ! A notre époque encore l’Etat ne les a toujours pas reconnus mais nos saigneurs se permettent tout de même de faire des leçons à différents pays sur la question des génocides…(et autres crimes d’Etat…).
Un petit bout d’histoire pour ne pas oublier !
Et ne jamais oublier que l’Etat est le pire criminel qu’il soit !
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| Sujet: Re: le 17octobre 1961 Mar 21 Oct - 0:10 | |
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| Sujet: Re: le 17octobre 1961 Mar 21 Oct - 0:11 | |
| Un pti artcile plus succin sur le 17octobre1961 (pour foutre dans la mere peinarde....si jamais)! par contre les photos pas réussit a les mettre!(je les ai sur mon pc!) |
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| Sujet: Re: le 17octobre 1961 | |
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