Collectif de Révolte Anti-Capitaliste Poitiers
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 chavez et les petits bourges d'etudiants...

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black jack
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MessageSujet: chavez et les petits bourges d'etudiants...   chavez et les petits bourges d'etudiants... Icon_minitimeMar 15 Avr - 2:12

Citation :
solidarité avec les Anars Libertaires Autonomes du vénézuela

[TIERRA Y LIBERTAD, periódico mensual de la Federación Anarquista Ibérica, #227, junio 2007]



Manifeste solidaire avec les anarchistes et les mouvements sociaux du Vénézuela



Au premier trimestre 2007, 23 manifestations populaires furent
réprimées par le gouvernement vénézuelien et 99 activistes furent
détenus. Ce fait évoque le malaise grandissant ainsi que la
criminalisation des revendications sociales dans ce pays
latinoaméricain, réalité recouverte par la propagande et la
mystification d'un régime qui se valorise comme l'avant garde du
"socialisme du XXI siècle", avec l'appui de différents groupements et
personnages liés à la gauche autoritaire [pcf, lcr , lo , pt ....en
fRance //ndta] du monde entier.



Malgré tout, ceux qui s'intéressent à la situation réelle des
opprimés et des exploités au Vénézuela connaissent les inconséquences
et les contradictions du gouvernement populiste emmené par le militaire
Hugo Chavez. Loin d'avancer structurellement vers la réduction des
inégalités et le déroulement des possibilités de développement social,
le gouvernement régnant à Caracas continue à maintenir une des
distributions des richesses les plus injustes du Continent,
approfondissant de surcroît le rôle assigné au pays par la
globalisation économique comme fournisseur d'énergie au marché mondial,
avec les corporations transnationales du pétrole comme associées
choyées et bénéficiaires principales de l'action de l'Etat vénézuelien.
Après huit années et demi d'un gouvernement comptant sur les plus hauts
cours du pétrole, avec une rentrée fiscale la plus élevée de l'histoire
nationale, les résultats sociaux des politiques du chavisme sont
médiocres, l'apparition d'une nouvelle bourgeoisie parasitaire des
faveurs de l'Etat, la "bourgeoisie bolivarienne", en étant l'aspect le
plus remarquable.



Selon des statistiques et des informations gouvernementales
récentes, 5 millions de travailleurs -46,5% de la force travailleuse-
se maintiennent dans le secteur informel de l'économie, 43% des
travailleurs reçoivent une rémunération inférieure au minimum
légalement permis -un peu plus de 200 dollars par mois-, 2 millions et
demi de personnes rêvent d'une habitation décente, 18% de la population
souffre de dénutrition, le réseau des hopitaux publics présente des
carences et des limites de tous types, 90% de la population indigène
vit dans des conditions de pauvreté, plus de 400 personnes meurent
violemment chaque année dans les prisons et il y a une moyenne
mensuelle de 15 personnes tuées par les corps répressifs de l'Etat.



Le gouvernement vénézuelien a maintenu ces cinq dernières années
une dispute intra-classe avec certains secteurs traditionnels de la
bourgeoisie locale, au moyen d'une forte polarisation
politico-électorale qui a permis de diviser, d'immobiliser et de
récupérer les mouvements sociaux du pays. Quiconque critique la
corrompue, inefficace et frondeuse bureaucratie officielle est
qualifiée de suite comme étant "au service de l'impérialisme" et, sous
couvert de "faire face aux pratiques de coups d'état et aux
provocations réactionnaires", diverses lois ont été promulguées qui
pénalisent avec la plus grande force les actions de rue et les grèves
dans les entreprises de base de l'Etat. Ce sont là des pans des
mécanismes légaux qui, depuis 2006, ont été utilisés contre les
mobilisations populaires qui, en tentant de récupérer leurs propres
revendications, manifestent toute les semaines pour le droit à la
sécurité personnelle, pour un logement digne, l'emploi et des
conditions de travail décentes. La réponse gouvernementale a été des
bombes lacrimogènes, du plomb et des détentions.



Devant la polarisation qui trompe et qui est vécue dans le pays, et
en particulier en réplique au mandat présidentiel de dissoudre des
partis et d'autres groupements pré-existants pour s'affilier au parti
unique du chavisme, le PSUV, diverses organisations du Vénézuela
essaient de construire des espaces d'autonomie pour les mouvements
sociaux. Parmi ces organisations, il faut remarquer le travail des
compagnons hommes et femmes, anarchistes, qui, à partir de diverses
initiatives, comme la publication et la diffusion du journal El
Libertario, construisent une alternative éloignée autant de
l'opposition socialdémocrate et de droite que du capitalisme de l'Etat
bolivarien. Mais cet effort anarchiste pour construire des options et
des voies conséquemment autonomes impliquent des risques : le
Libertario, par exemple, doit faire face à une campagne systématique de
récriminations et est discrédité par des groupements factices payés par
l'Etat, ainsi qu'à un harcèlement croissant contre l'activisme
antiautoritaire.



Ce présent manifeste veut rappeller aux compagnons et compagnes
libertaires du Vénézuela, ainsi qu'aux autres organisations sociales
autonomes de base dans ce pays, qu'ils peuvent compter avec notre
estime, notre appui et notre solidarité. Nos organisations et
initiatives anarchistes dénonceront, dans la mesure de leurs
possibilités, la démagogie et l'incohérence qui se cachent sous l'alibi
de la "révolution bolivarienne", en activant les mécanismes d'appuis
nécessaires à chaque attaque gouvernementale contre les aspirations
concrètes de justice sociale et de liberté du peuple vénézuelien.
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MessageSujet: Re: chavez et les petits bourges d'etudiants...   chavez et les petits bourges d'etudiants... Icon_minitimeJeu 17 Avr - 0:47

question que je me posais: est ce que depuis chavez les bourges sont moins inquités qu'avant?
je n'en ai pas l'impression a te lire que ce soit le cas, ce qui me fait chier.....

j'etais pour a priori (quand il perd son referundum il se soumet a la decision du peuple et ne fait pas de coup d'etat), la retraite (pour la premiere fois les venezueliens y ont droit) la semaine de 36 heures et meme si des inegalités demeurent (qui sont soulignés par le texte), elles sont en fortes baisses quand meme (je ressortirai les chiffres "grace" aux petrodollars :ce qui n'est pas en soit une grande trouvaille et est contestable dans le principe) notamment (la liste est encore longue)......mais si ce que dit le texte est effectif c chaud, on est loin du Socialisme (entendu comme société sans classe) quand meme mais bon difficile d'en juger d'aussi loin Rolling Eyes ....
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MessageSujet: Re: chavez et les petits bourges d'etudiants...   chavez et les petits bourges d'etudiants... Icon_minitimeLun 28 Avr - 14:40

est ce qu'une phase d'etat socialiste autoritaire est benefique au peuple?
(oui s'il est n'est que transitoire helas elle reste toujours permanente ou alors des fois il ne reste que l'autorité)
a prioris le proletariat des bidonvilles venezuliens a vu des ameliorations portés a sa vie mais les gens aisés habitués a un certain niveau de liberté se plaignent de l'atteinte portée a leur liberté....
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MessageSujet: Re: chavez et les petits bourges d'etudiants...   chavez et les petits bourges d'etudiants... Icon_minitimeMer 30 Avr - 18:57

Citation :

L'anarchisme au Venezuela, passé et présent



* Ceci est un bref aperçu de l'empreinte libertaire dans le processus
historique du Venezuela, préparé par les membres du Collectif Editorial
de " El Libertario " (www.nodo50.org/ellibertario). Nous espérons qu'il servira de référence utile pour tous ceux qui sont intéressés par le sujet.



L'incidence anarchiste dans l'histoire vénézuélienne a été moins
prononcée que dans les autres parties de l'Amérique latine, où elle se
manifeste avec vigueur par le biais des luttes collectives, des
publications, des personnalités et les débats d'idées. Il est toutefois
utile de signaler que cela n'a pas été sans influence sur notre
évolution sociale et culturelle.



De la fin du 19ème siècle au premier tiers du 20eme siècle,
certains intellectuels locaux étaient, soit des sympathisants ou des
lecteurs tolérants de l'anarchisme, mais rien au niveau de Flores
Magón, Barret, Oiticica, González Prada ou d'autres représentants de la
pensée anarchiste latino-américaine [Cappelletti 1990]. Les quelques
personnes qui ont exploré les voies libertaires ont produit à peine des
documents écrits, et après ils ont dérivé vers le positivisme ou le
marxisme ; Ici il mérite d'être mentionnée Pío Tamayo, qui a enseigné
le "socialisme de Marx et Bakounine" à des jeunes activistes anti-Gómez
en prison jusqu'à peu avant sa mort en 1936 [Sananes 1987]. En
considérant les luttes populaires, les historiens de la guerre fédérale
(1859/1863) - le plus grand bouleversement social entre l'indépendance
et l'ère pétrolière - soulignent l'influence de Proudhon et le
socialisme français sur Ezequiel Zamora, le " Général del Pueblo
Soberano " (Général du Peuple Souverain). Le programme du fédéralisme
zamorista est clair : "... l'horreur à l'oligarchie, de la liberté aux
hommes et des terres, l'égalité sociale", qui exprime une intention
radicale qui a été seulement arrêté par son assassinat [Brito Figueroa
1981].



Au début du 20ème siècle, des immigrés anarcho-syndicalistes
européens ont contribué à l'émergence des organisations des
travailleurs malgré leur retard économique, social et culturel
[Rodriguez, 1993]. Ces efforts - La formation des mutuelles, des
syndicats, les grèves, et production de propagande, etc. - ont acquis
une certaine notoriété, au début de l'ère de l'industrie pétrolière,
mais la dictature de Juan Vicente Gómez (1908-35) à brutalement
réprimée toute activité syndicale, en l'empêchant de se développer
comme il l'a fait dans des autres latitudes. Les quelques militants
sociaux qui sont resté dans le pays ont essayé, avec beaucoup de
difficultés, de générer une pensée politique, alors que la majorité
anti-Gómez dans l'exile, n'étaient pas ouverts à la pensée radicale.
Parmi la minorité, l'attractive du bolchevisme russe en expansion
s'avéré trop fort pour gagner des adeptes à l'anarchisme. Lorsque cette
fraction marxiste retournée après la mort du tyran, il occupe la
totalité du terrain de la gauche, en absorbant la poignée de lecteurs
et de disciples clandestins de l'idéal libertaire, qui ont même été
parmi les fondateurs du Parti communiste vénézuélien (1936) Et Acción
Democrática (1941), les deux parties qui, par la suite auront le
contrôle du processus d'organisation politique des masses. En outre, la
répression anti-anarchiste avait un rang constitutionnel a été mis en
œuvre dans ce qu'on appelle la " Loi Lara ", qui a été en vigueur entre
1936-45.



Pendant les années 1940 et 1950, des nombreux exilés anarchistes
ibériques sont arrivés au Venezuela, et ont dû faire face, non
seulement avec le poids de la défaite dans la guerre civile espagnole,
mais aussi à un environnement adoptif où les leurs idées étaient
considérées comme étranges. L'urgente nécessité de survivre et de la
nécessité de s'adapter à un environnement d'autoritarisme brutal, ont
été des obstacles supplémentaires à l'organisation des potentiels
sympathisants locaux, toutefois, leurs efforts n'ont pas été en vain,
et en particulier après 1958 (après de dix ans de dictature militaire),
quand a été créé la Federación Obrera Regional Venezolana - FORVE
(Fédération des travailleurs vénézuéliens régionaux ) affiliés à
l'Association internationale des travailleurs (AIT-IWA) -mouvement
anarcho-syndicalistes fondé en 1922-, certains groupes spécifiques ont
été constitués, des journaux, des brochures et des livres ont été
produits, mais peu de cette activité a pu transcender au-delà des
cercles plus politiquement conscients des immigrés espagnols [Montes de
Oca 2008].



La vague de contestation socio-politique qui a été expérimenté au
monde, à la fin des années 1960 - en particulier le mai français de
1968 avec ses indubitables racines libertaires - ont également arrive
au Venezuela. Son empreinte est manifeste dans la " Renovación
Universitaria " (Rénovation Universitaire) qui a profondément ébranlé
les principales institutions de l'enseignement supérieur au Venezuela
entre 1968-70, et qu'à maintenu sa présence dans les mouvements
d'étudiants et de culture alternative. Toutefois, à l'exception de la
diminution de la présence des vétérans espagnols, des années passeront
avant que les groupes s'identifient avec l'idéal et la pratique de
l'anarchisme, parce que, dans les années 70, le marxisme était encore
considéré comme soutien idéologique irremplaçable pour toute
proposition révolutionnaire au Venezuela.



Entre 1980 et 1995, il y avait clairement des tentatives
d'organisation anarchistes cherchant à se connecter avec les luttes et
mouvements sociaux, le Collective Autogestionnaire Libertaire - CAL,
était le plus visible. Deux journaux ont été édites, El Libertario
(publié par CAL - 9 éditions entre 1985-87) et Correo A (28 éditions
entre 1987 et 1995), journaux qu'ont été les points de référence et de
réunion pour les activistes, où l'on compte ceux qui sont venus du
marxisme, exilés ácratas Latino-Américains et, surtout, les jeunes qui
sont venus à l'anarchisme à travers la scène punk. Il convient
également noter, à cette époque, l'activité académique et informative
de Angel Cappelletti, un anarchiste argentin qui a travaillé au
Venezuela pendant 26 ans [Méndez & Vallota 2001]. Malgré les
difficultés à faire comprendre et à promouvoir les propositions
anarchistes de l'autogestion et d'action directe dans un environnement
où ils étaient inconnus ou mal interprété. Mais peu à peu les routes
ont été dégagées pour accéder à plusieurs domaines ou des initiatives
s'ont exprimé. Et puis, a eu lieu l'explosion populaire le 27/02/1989
appelée "Caracazo", laquelle combiné avec d'autres manifestations
nationales, en particulier la crise de la presque totale dépendance à
l'égard de l'industrie du pétrole et du modèle politique créé en 1958,
et aux événements internationaux (telles que l'effondrement des
bureaucraties de l'Europe de l'Est), à ouvert des espaces pour propager
l'idéal libertaire.



Les efforts en vue d'associer l'anarchisme aux luttes collectives
concrètes sont devenus plus évidents à la réapparition de El Libertario
en 1995, dont le groupe de travail s'est appelé d'abord, Commission des
relations anarchistes - CRA, et après 2007, le Collectif Editorial El
Libertario. Il s'agit de la publication le plus durable dans l'histoire
locale libertaire, avec l'édition de 5 numéros chaque année et avec une
diffusion importante par rapport à d'autres publications locales et
continentales. à côté de cela, il existe des noyaux anarchistes et les
initiatives avec un certain nombre de domaines d'intervention et situés
dans différentes régions du pays, en mettant en évidence le travail des
espaces spécifiques (telles que la CESL, à Caracas, du CEA, de Mérida
et de l'Ateneo La Libertaria, d'abord a Biscucuy puis dans la zone
rurale au sud-ouest de Lara), l'organisation en janvier 2006, du Forum
Social Alternatif de Caracas, l'activité de la Croix Noire Anarchiste,
la persistance de la publication de divers matériaux informatifs, et
l'impulsion donnée à distinctes manifestations de protestation sociale
et d'agitation culturelle. Ce processus a dû surmonter l'épreuve de la
"révolution bolivarienne" conduite par Hugo Chávez, qui représente pour
les anarchistes seulement que une machinerie démagogique, corrompue,
inefficace et militariste, escroquerie qui a trompé un vaste secteur
des socialistes locaux et mondiaux, ce qui rend plus difficile le
développement des mouvements populaires autonomes, ligne d'action,
promue par l'anarchisme vénézuélien.



Bibliographie



* Alterforo (2006). -Boletín en español e inglés del Foro Social
Alternativo- Caracas. * BRITO FIGUEROA, F. (1981). _Tiempo de Ezequiel
Zamora_, Caracas, UCV. * CAPPELLETTI, A. (1990). "Anarquismo
Latinoamericano", pp. IX-CCXVI, en A. Cappelletti y A. Rama
(Recopiladores) : _El Anarquismo en América Latina_, Caracas,
Biblioteca Ayacucho. * Correo A (1987-1995). Caracas (también en : www.geocities.com/samizdata.geo/CorreoA.html). * El Libertario (1985-1987). Caracas. * El Libertario (1995-2008). Caracas (también en : www.nodo50.org/ellibertario,
con amplia sección en inglés). * MÉNDEZ, N. y A. VALLOTA (2001).
_Bitácora de la Utopía_, Caracas, UCV (también disponible en varios
sitios de Internet). * MONTES DE OCA, R. (2008) "Anarquismo en
Venezuela", Caracas, inédito. * RODRÍGUEZ, L. (1993). "Conociendo al
Anarcosindicalismo Venezolano". Correo A, Caracas, # 22, pp.16-17. *
SANANES, M. (1987). _Pío Tamayo, una Obra para la Justicia, el Amor y
la Libertad_, Caracas, sin editorial. * UZCATEGUI, R. (2001). _Corazón
de Tinta_, Caracas, Naufrago de Itaca.



[El Libertario, # 53, Mayo-Junio 2008, Venezuela]
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MessageSujet: Re: chavez et les petits bourges d'etudiants...   chavez et les petits bourges d'etudiants... Icon_minitimeMer 30 Avr - 18:58

Citation :
Traduction de l’article « Aumenta la represión contra las protestas
populares » paru dans le n°49 ( février-mars 2007) d’El Libertario.



Entre le 1er juillet et le 30 novembre 2006, 36 manifestations ont
été réprimées, interdites ou perturbées par les organes de sécurité de
l’Etat, soit beaucoup plus que les 18 cas signalés dans le rapport de
l’ONG Provea pour toute l’année 2005 (www/derechos.org.ve). Cette étude
montre une augmentation des cas d’atteinte à l’intégrité physique, et
dénonce au moins 71 blessures par balles, plombs, gaz, coups, et autres
mauvais traitements, à comparer avec les 49 cas recensés en 2005. Les
cas de violation de liberté ont augmenté de 60% avec 130 détentions
arbitraires contre 81 pour les 12 mois de 2005. Dans 55% des cas, la
répression était le fait de la police régionale, alors que les 45%
restants sont le fait de la Garde Nationale. Seuls 6 cas (23% du total)
ont eu lieu à Caracas.



Le dernier rapport annuel de Provea sur la situation des droits
humains au Venezuela estime qu’entre octobre 2005 et septembre 2006, 58
manifestations ont été réprimées dans le pays. Si l’on y ajoute les 16
manifestations violemment dispersées en octobre et novembre, ce nombre
atteint 74 cas cas. Deux étudiants, Jose Gonzalez (Cumana) et Dave
Parker (Trujillo) sont morts cette année suite aux actions répressives
de la police. Ces chiffres contrastent avec les déclarations
officielles affirmant que la répression des manifestations appartient
au passé. « Ce n’est pas un gouvernement qui piétine, assassine,
torture ou réprime quiconque. Cela arrivait sous la Ivè République, le
gouvernement du Président Chavez n’a pas les mains salies de sang
vénézuélien », déclarait le vice-président Jose Vicente Rangel le 11
décembre dernier à propos des données publiées par les ONG.



Cette tendance démontre une radicalisation lente, progressive et
spontanée des protestations populaires, particulièrement celles
relatives au droit au logement et aux services publics, et dans une
moindre mesure celles concernant les droits des travailleurs. Cette
évolution se déroule dans un contexte et a des caractéristiques qui la
distinguent d’autres éléments sur le continent : tout rapprochement
avec cette réalité qui ne serait ni propagande ni mystification doit
prendre en compte l’histoire et la subjectivité culturelle de notre
pays.

Citation :
nternationale des Fédérations Anarchistes. [ TIERRA Y LIBERTAD,
periódico mensual de la Federación Anarquista Ibérica, # 227, junio
2007]





Au premier trimestre 2007, 23 manifestations populaires furent
réprimées par le gouvernement vénézuelien et 99 activistes furent
détenus. Ce fait évoque le malaise grandissant ainsi que la
criminalisation des revendications sociales dans ce pays
latinoaméricain, réalité recouverte par la propagande et la
mystification d’un régime qui se valorise comme l’avant garde du
"socialisme du XXI siècle", avec l’appui de différents groupements et
personnages liés à la gauche autoritaire du monde entier.



Malgré tout, ceux qui s’intéressent à la situation réelle des
opprimés et des exploités au Vénézuela connaissent les inconséquences
et les contradictions du gouvernement populiste emmené par le militaire
Hugo Chavez. Loin d’avancer structurellement vers la réduction des
inégalités et le déroulement des possibilités de développement social,
le gouvernement régnant à Caracas continue à maintenir une des
distributions des richesses les plus injustes du Continent,
approfondissant de surcroît le rôle assigné au pays par la
globalisation économique comme fournisseur d’énergie au marché mondial,
avec les corporations transnationales du pétrole comme associées
choyées et bénéficiaires principales de l’action de l’Etat vénézuelien.
Après huit années et demi d’un gouvernement comptant sur les plus hauts
cours du pétrole, avec une rentrée fiscale la plus élevée de l’histoire
nationale, les résultats sociaux des politiques du chavisme sont
médiocres, l’apparition d’une nouvelle bourgeoisie parasitaire des
faveurs de l’Etat, la "bourgeoisie bolivarienne", en étant l’aspect le
plus remarquable.



Selon des statistiques et des informations gouvernementales
récentes, 5 millions de travailleurs -46,5% de la force travailleuse-
se maintiennent dans le secteur informel de l’économie, 43 % des
travailleurs reçoivent une rémunération inférieure au minimum
légalement permis -un peu plus de 200 dollars par mois-, 2 millions et
demi de personnes rêvent d’une habitation décente, 18% de la population
souffre de dénutrition, le réseau des hopitaux publics présente des
carences et des limites de tous types, 90% de la population indigène
vit dans des conditions de pauvreté, plus de 400 personnes meurent
violemment chaque année dans les prisons et il y a une moyenne
mensuelle de 15 personnes tuées par les corps répressifs de l’Etat.



Le gouvernement vénézuelien a maintenu ces cinq dernières années
une dispute intra-classe avec certains secteurs traditionnels de la
bourgeoisie locale, au moyen d’une forte polarisation
politico-électorale qui a permis de diviser, d’immobiliser et de
récupérer les mouvements sociaux du pays. Quiconque critique la
corrompue, inefficace et frondeuse bureaucratie officielle est
qualifiée de suite comme étant "au service de l’impérialisme" et, sous
couvert de "faire face aux pratiques de coups d’état et aux
provocations réactionnaires", diverses lois ont été promulguées qui
pénalisent avec la plus grande force les actions de rue et les grèves
dans les entreprises de base de l’Etat. Ce sont là des pans des
mécanismes légaux qui, depuis 2006, ont été utilisés contre les
mobilisations populaires qui, en tentant de récupérer leurs propres
revendications, manifestent toute les semaines pour le droit à la
sécurité personnelle, pour un logement digne, l’emploi et des
conditions de travail décentes. La réponse gouvernementale a été des
bombes lacrimogènes, du plomb et des détentions.



Devant la polarisation qui trompe et qui est vécue dans le pays, et
en particulier en réplique au mandat présidentiel de dissoudre des
partis et d’autres groupements pré-existants pour s’affilier au parti
unique du chavisme, le PSUV, diverses organisations du Vénézuela
essaient de construire des espaces d’autonomie pour les mouvements
sociaux. Parmi ces organisations, il faut remarquer le travail des
compagnons hommes et femmes, anarchistes, qui, à partir de diverses
initiatives, comme la publication et la diffusion du journal El
Libertario (www.nodo50.org/ellibertario), construisent une alternative
éloignée autant de l’opposition socialdémocrate et de droite que du
capitalisme de l’Etat bolivarien. Mais cet effort anarchiste pour
construire des options et des voies conséquemment autonomes impliquent
des risques : le Libertario, par exemple, doit faire face à une
campagne systématique de récriminations et est discrédité par des
groupements factices payés par l’Etat, ainsi qu’à un harcèlement
croissant contre l’activisme antiautoritaire.



Ce présent manifeste veut rappeller aux compagnons et compagnes
libertaires du Vénézuela, ainsi qu’aux autres organisations sociales
autonomes de base dans ce pays, qu’ils peuvent compter avec notre
estime, notre appui et notre solidarité. Nos organisations et
initiatives anarchistes dénonceront, dans la mesure de leurs
possibilités, la démagogie et l’incohérence qui se cachent sous l’alibi
de la "révolution bolivarienne", en activant les mécanismes d’appuis
nécessaires à chaque attaque gouvernementale contre les aspirations
concrètes de justice sociale et de liberté du peuple vénézuelien.



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