S'il est autogestionnaire, je soutiens, sinon, j'sais pas ce que
j'fais. Partager entre la necessité d'exprimer un pouvoir de
contestation, et de contester en priorité le régime représentatif dans
son ensemble...
Ca ferait 2 choix, l'un consistant à être passif
sur le problème du mandat représentatif et de l'asservissement
volontaire, l'autre constistant à ne pas exprimer de vote car ça
s'apparente, parait-il à un asservissement volontaire. Dans les 2 cas,
c'est une question d'interprêtation. L'opinion politique étant presque
complètement et exclusivement connectée à l'Eglise médiatique des
experts de l'information objective copyright officiel français,
ministère non-avoué (pas encore assez "décomplexé", dirait Sarkozitler)
de la propagande nazional-libéral capitaliste (la nation étant
aujourd'hui l'instance de protection du libéralisme, y'a même plus de
logique!
)... Si tu votes, tu existes au sein du système électoral, donc, même
si tu cotionnes pas, tu en accèptes les règles, et si tu votes pas,
l'abstention n'étant globalement pas perçu comme une opposition mais
comme du "la démocratie, j'm'en branle", tu n'existes même plus. Tu
n'es donc pas plus actif que dans le premier choix, à moins d'un
soulèvement populaire explicite, clair, et communicatif pour signifier
ta position, celle d'une autre démocratie. Tant que nous ne serons pas
débarrassés de l'emprise médiatique officiel, ne pas voter, c'est comme
chier dans la mer. Et voter, c'est continuer à accepter les règles
qu'il est pourtant urgent de ne plus tolérer.
Alors, on peut
continuer à chier sur la LCR ou son parti anticapitaliste parce que
c'est encore une centrale politique, où mieux, parce qu'il y'a malgrès
tout en son sein beaucoups de partisans locaux de la démocratie
directe, soutenir ce débat, soit en adhérant, et en s'appropriant ce
parti, en fesant de telle sorte à ce qu'il n'y ait plus de centrale
politique en son sein, soit négocier le soutient qu'on peut leur
apporter de l'exterieur, avec pour condition qu'elle se restructure, et
qu'elle devienne autogestionnaire. La deuxième solution me parait moins
efficace que la première. Parce que si on veut un parti
autogestionnaire, un parti "antipartis", il faut qu'on s'approrie les
structures de ce parti. Ce sont les adhérants qui doivent faire le
parti et non le contraire. Tandis que si on reste à l'exterieur, notre
poids restera faible, et les potentiels flux d'adhésion du PS et
d'ailleurs, n'y connaissant rien à l'autogestion mais qui vont migrer
là parce qu'ils commencent à comprendre que le PS est un parti
collaborateur, risquent de noyer le débat autogestionnaire pourtant
existant. De plus, si on est même pas capable de démontrer notre
aptitude à transformer un parti en coordination autogestionnaire, je
vois pas comment on peut prétendre souhaiter son application à
l'echelle d'un pays, ou du monde.
Je dis ça, mais je suis un
glandux, parce que j'ai même pas ma carte là dedans. Trop préoccuper
par la lutte de terrain, laquelle a, il est vrai, une importance
capitale, on risque de voir disparaître une chance inéstimer de faire
exister un embryon de démocratie directe au sein du système
représentatif. Ceci dit, notre capacité autogestionnaire
est-elle suffisamment developpée pour mener à bien un tel combat? Pas
sûr... En tout cas, il faut pas que ce combat disparaisse de ce parti.
On adhère en masse?