l'unef et ses gros baratins
les copains de mme pecresse a l'action l'unef 260 millions pour les étudiants ? Publicité mensongère
UNEF : 260 millions pour les étudiants ? Publicité mensongère !
L'application a marche forcée de la loi d'autonomie des universités a contraint les présidents d'universités a organiser de nouvelles élections pour les conseils centraux (Conseil Administratif, Conseil de la vie étudiante, Conseil Scientifique et Oeuvres Sociales) qui administrent les universités.
L'UNEF fait actuellement campagne en répétant partout qu'ils ont obtenu de l'argent pour les étudiants
unef.fr/ (pas de liens direct avec ces jaunes)
oui, mais de quelle manière ?
Le 15 décembre dernier, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, annonçait que son gouvernement allouerait 260 millions d'euros pour le logement étudiant. L'UNEF, le syndicat majoritaire, s'empressait d'annoncer qu'il s'agissait d'une grande
victoire pour le mouvement étudiant. Il n'en est rien !
L'allocation de cette manne n'est en rien une victoire tout d'abord parce que le mouvement social étudiant qui alors paralysait les universités de France ne concernait nullement le problème du logement mais bel et bien une réforme structurelle de l'institution universitaire : La loi « relative aux Libertés et Responsabilités des Universités » (dite LRU)
Contrairement a ce qu'on aimerait bien nous faire croire, les étudiants ne vivent pas coupés du reste de la société. Nous le savons tous, il n'y a pas que l'université qui est attaquée. La LRU se situe, en effet, dans un véritable projet de société que veut nous imposer la droite, le patronat et son gouvernement entérinant encore un peu plus le démantèlement du service public, de nos acquis sociaux et creusant davantage à chaque réforme les inégalités sociales (service minimum,
suppression de postes dans la fonction publique, « paquet fiscal », franchises médicales, loi sur l'immigration et tests ADN, contrat de travail unique...). Le gouvernement n'a de cesse d'accroître les biens de l'infime minorité qui s'accapare la majorité des richesses produites par la collectivité. Pour cela, il faut s'en prendre aux solidarités, aux acquis sociaux des salariés, construire un système « éducatif » au service du patronat, faire taire les résistances.
Dans ce contexte politique où une droite décomplexée règne en maître, il n'est pas étonnant qu'il n'y ait eu aucune concertation démocratique quant à cette réforme des universités. Le gouvernement a élaboré deux projets successifs qu'il a fait passer à marche forcée profitant de la période estivale et donc des vacances universitaires. Son application, grâce au zèle de la Conférence des Présidents d'Universités (CPU) a été hâté en dépis des mobilisations massives. La force et la calomnie a systématiquement été utilisée pour inscrire la loi dans l'agenda universitaire. Vigiles , flics, et CRS ont envahit les campus et nombreux sont nos camarades qui ont aujourd'hui a faire face a la justice.
Si les militants de base de l'UNEF ont suivi et soutenu une partie du mouvement, la direction nationale de ce syndicat a rapidement fait marche arrière en allant négocier une fin de crise. Or il faut savoir que si la magie des urnes fait que l'UNEF est majoritaire dans les Conseils de gestion de l'institution universitaire, il n'en est pas de même dans le mouvement. Un temps avec les étudiants, "le syndicat étudiant" à la vision monopolistique a vite été exclu des Assemblées Générales souveraines et des coordinations nationales pour la bonne raison qu'ils ne défendaient pas le mot d'ordre d'abrogation et insistait trop sur ses propres revendications (dont celle du logement). Seuls les militants des organisations au service des luttes ont su recueillir la confiance des étudiants mobilisés. En décembre il était temps de sonner la fin de la récré, il fallait aller négocier ! Le président du syndicat accompagné d'autres syndicalistes fantoches (telle que l'inénarrable Julie Coudry - l'alter-ego de Nicole Notat en milieu étudiant - , la droite universitaire UNI ou les guignols apolitiques-de-droite de la FAGE) allaient négocier au nom d'un mouvement, auquel il ne participaient pas. L'entrevue se termina sans qu'un seul morceau de LRU ne fut retiré ! Pécresse fit des promesses sur les frais d'inscription (en se hâtant d'encourager la création de fondations privées comme à la Sorbonne ou à Dauphine). On déclara seulement que le gouvernement ferait un geste pour le logement. Oui mais comment le financer ?
Le 7 décembre, le ministère de l'économie annonçait la cession de 2.5% du capital d'EDF, pour financer la modernisation des universités. En Clair il s'agit de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Il s'agit de casser le service publique de l'énergie, de la brader au plus offrant en poursuivant la logique pernicieuse de la privatisation. C'est la poursuite de la funeste politique de libéralisation qui menace les droits des salariés et des usagers de l'énergie.
Alors, victoire l'octroi de ces millions d'euros pour les étudiants ?Non, funeste politique dans laquelle ni les étudiants, ni les salariés,ni les usagers ne sortent vainqueurs !