Nombre de messages : 521 Date d'inscription : 23/02/2008
Sujet: greve générale en grece Jeu 6 Mai - 5:28
Voila une traduction vite faite (tres) mal faite d'une texte en provenance d'Athenes: Faites tourner, corrigez les fautes, ameliorez la traduction...
Citation :
Jeudi 6 mai 2010
La déclaration ci-dessous a été publié il ya quelques heures par les squats anarchistes de Skaramanga et Patision à Athènes.
Les assassins "en deuil" de leurs victimes
(En ce qui concerne la mort tragique de 3 personnes aujourd'hui)
L'énorme manifestation et la grève qui a eu lieu aujourd'hui, le 5 mai s'est transformée en une rage sociale. Au moins 200.000 personnes de tous âges sont descendues dans les rues (salariés et chômeurs, du secteur public et privé, les habitants et les migrants) tentant, pendant plusieurs heures et en vagues successives, d'entourer et de prendre le Parlement. Les forces de répression étaient en nombre, pour jouer leur rôle habituel - qui est la protection des autorités politiques et financières. Les affrontements ont duré pendant des heures. Le système politique et ses institutions a atteint un "nadir"(??).
Cependant, au milieu de tout cela, un événement tragique que les mots ne peuvent décrire eu lieu: 3 personnes sont mortes étouffées à la succursale de la Banque Marfin sur Stadiou Avenue, qui a été incendiée.
L'Etat et l'ensemble du "riff raff" journalistique, sans aucun respect envers les morts ou leurs proches, a parlé dès le premier instant de "jeunes assassins à capuches", en essayant de profiter de l'événement, pour calmer les vagues de la colère sociale qui avait éclatée et de recouvrer leur autorité qui avait été déchirée; afin d'imposer de nouveau une occupation policière des rues, pour éliminer les sources de la résistance sociale et la désobéissance contre le terrorisme d'État et de la barbarie capitaliste. Pour cette raison, au cours de ces dernières heures les forces de police ont défilé dans le centre d'Athènes, ils ont mené des centaines d'arrestations et ils ont attaqué - avec des tirs et des grenades paralysantes - l'occupation anarchiste de l'"espace d'action multiforme Uni" sur la rue Zaimi et le "migrants hanter" sur Tsamadou Street, causant des dommages importants (ces deux endroits sont dans le quartier d'Exarcheia d'Athènes). Dans le même temps la menace d'une expulsion violente par la police du reste des espaces auto-organisés (occupations...) existe après le discours du premier ministre qui parle de raids à venir pour l'arrestation des "meurtriers".
Les gouvernants, les fonctionnaires gouvernementaux, leur personnel politique, la télé-porte-parole entendent de cette façon purifier le régime et d'ériger en infraction pénale les anarchistes et toutes les voix non-dirigées de la lutte. Comme s'il n'était pas envisageable que ceux qui ont attaqué la banque (c'est le scénario officiel) ignoraientt qu'il y avait des personnes à l'intérieur, et qu'ils l'aurait incendié sans en avoir connaissance. Ils semblent confondre les gens qui luttent pour eux-mêmes : ceux qui sans aucune hésitation, livrent la société tout entière au plus profond du pillage et de l'asservissement, ordonnent à leurs prétoriens d'attaquer sans hésitation et pour viser et tirer pour tuer; et ceux qui ont amené trois personnes au suicide dans la seule semaine écoulée, en raison de dettes financières.
La vérité est que le véritable assassin, le réel instigateur de la mort tragique de 3 personnes aujourd'hui est "mister" Vgenopoulos, qui a utilisé les techniques d'employeurs habituels : le «chantage" (menace de licenciement) et forcé ses employés à travailler dans les branches de sa banque un jour de grève - et même dans un bureau de la Stadiou Avenue, où la manifestation devait passer. Ce chantage n'est que connu trop bien connu par quiconque connaît le terrorisme de l'esclavage salarié dans la vie de tous les jours. Nous attendons de voir quelles excuses Vgenopoulos servira, pour les proches des victimes et pour la société dans son ensemble.– this ultra-capitalist now hinted by some centers of power as the next prime minister in a future “national unity government” that could follow the expected, complete collapse of the political system.
Si une grève sans précédent ne peut jamais être un assassin ...
Si une manifestation sans précédent, dans une crise sans précédent, ne pourra jamais être un assassin ...
Si ouvrir des espaces sociaux qui sont en vie et publics ne peuvent jamais être les meurtriers ...
Si l'État peut imposer un couvre-feu et attaquer des manifestants sous prétexte d'arrêter les meurtriers ...
Si Vgenopoulos peut retenir ses employés à l'intérieur d'une banque - qui est, un ennemi de premier plan et cible de manifestants ...
... C'est parce que l'autorité, ce tueur en série, veut un carnage, à la naissance d'une révolte dont les questions de la solution supposée d'une attaque encore plus sévère sur la société, d'un pillage encore plus par le capital, d'une aspiration, même soif de notre sang.
... C'est parce que l'avenir de la révolte ne comprend pas les politiciens et les patrons, la police et les médias.
... C'est parce que derrière leur "seule" solution, il ya une solution qui ne parle pas du taux de développement et de chômage, mais plutôt, il parle de solidarité, de relations d'auto-organisation et de l'Homme.
Lorsque vous demandez qui sont les assassins de la vie, de la liberté, de la dignité, les ferments de l'autorité et les capitaux, eux et leurs chasseurs, il suffit de jeter un oeil à ceux-là. Aujourd'hui et chaque jour.
TOUCHEZ PAS AUX ESPACES SOCIAUX LIBRE
C'est l'État et les capitalistes les assassins, les terroristes et les criminels
TOUT LE MONDE DANS LA RUES
RÉVOLTE
de l'assemblée ouverte de la soirée du 05/05/2010
L'original en anglais, surement plus compréhensible (quand on parle anglais) :
Citation :
Thursday, May 6, 2010
The murderers “mourn” their victims (Regarding today’s tragic death of 3 people) The enormous strike demonstration which took place today, 5th of May turned into a social outflow of rage. At least 200,000 people of all ages took to the streets (employees and unemployed, in the public and private sector, locals and migrants) attempting, over many hours and in consecutive waves, to surround and to take over the Parliament. The forces of repression came out in full force, to play their familiar role – that is, of the protection of the political and financial authorities. The clashes were hours long and extensive. The political system and its institutions reached a nadir. However, in the midst of all this, a tragic event that no words can possibly describe took place: 3 people died from infusions at the branch of Marfin Bank on Stadiou Avenue, which was set ablaze. The state and the entire journalistic riff-raff, without any shame toward the dead or their close ones, spoke from the very first moment about some “murderer-hooded up youths”, trying to take advantage of the event, in order to calm the wave of social rage that had erupted and to recover their authority that had been torn apart; to impose once again a police occupation of the streets, to wipe out sources of social resistance and disobedience against state terrorism and capitalist barbarity. For this reason, during the last few hours the police forces have been marching through the center of Athens, they have conducted hundreds of detentions and they raided – with shootings and stun-grenades – the anarchist occupation “space of united multiform action” on Zaimi street and the “migrant haunt” on Tsamadou Street, causing extensive damage (both these places are in the Exarcheia neighbourhood of Athens). At the same time the threat of a violent police eviction is hanging over the rest of the self-organised spaces (occupations and haunts) after the Prime-ministerial speech which referred to soon-to-come raids for the arrest of the “murderers”. The governors, governmental officials, their political personnel, the TV-mouthpieces and the salaried hack writers attempt in this way to purify their regime and the criminalise the anarchists and every unpatronised voice of struggle. As if there would ever be the slightest of chances that whoever attacked the bank (provided the official scenario stands) would possibly know there were people inside, and that they would torch it alight regardless. They seem to confuse the people in struggle for themselves: them who without any hesitation hand over the entire society to the deepest pillage and enslaving, who order their praetorians to attack without hesitation and to aim and shoot to kill, them who have lead three people to suicide in the past week alone, due to financial debts. The truth is that the real murderer, the real instigator of today’s tragic death of 3 people is “mister” Vgenopoulos, who used the usual employers’ blackmailing (the threat of sacking) and forced his employees to work in the branches of his bank during a day of strike – and even in a branch like the one of Stadiou Avenue, where the strike’s demonstration would pass through. Such blackmailing is known only too well by anyone experiencing the terrorism of salaried slavery on an everyday level. We are awaiting to see what excuses Vgenopoulos will come up with for the relatives of the victims and for the society as a whole – this ultra-capitalist now hinted by some centers of power as the next prime minister in a future “national unity government” that could follow the expected, complete collapse of the political system. If an unprecedented strike can ever be a murderer… If an unprecedented demonstration, in an unprecedented crisis, can ever be a murderer… If open social spaces that are alive and public can ever be murderers… If the state can impose a curfew and attack demonstrators under the pretext of arresting murderers… If Vgenopoulos can detain his employees inside a bank – that is, a primary social enemy and target for demonstrators… …it is because authority, this serial murderer, wants to slaughter upon its birth a revolt which questions the supposed solution of an even harsher attack on society, of an even larger pillage by capital, of an even thirstier sucking of our blood. …it is because the future of the revolt does not include politicians and bosses, police and mass media. … it is because behind their much-advertised “only” solution, there is a solution that does not speak of development rates and unemployment but rather, it speaks of solidarity, self-organising and human relationships. When asking who are the murderers of life, of freedom, of dignity, the ferments of authority and capital, they and their tuft hunters only need to take a look at their own selves. Today and every day.
HANDS OFF FREE SOCIAL SPACES
IT IS THE STATE AND THE CAPITALISTS WHO ARE THE MURDERERS, TERRORISTS AND CRIMINALS
EVERYONE TO THE STREETS
REVOLT
from the open assembly of the evening of 5/5/2010
Et le vrai texte original doit être encore mieux :
Citation :
(για τον σημερινό τραγικό θάνατο 3 ανθρώπων)
Η μεγαλειώδης απεργιακή συγκέντρωση και πορεία σήμερα Τετάρτη 5 Μαϊου μετατράπηκε σε έναν κοινωνικό χείμαρο οργής. Τουλάχιστον 200 χιλιάδες άνθρωποι κάθε ηλικίας στο δρόμο (εργαζόμενοι και άνεργοι, στον δημόσιο και ιδιωτικό τομέα, ντόπιοι και μετανάστες) επιχειρούσαν επί ώρες σε διαδοχικά κύματα να περικυκλώσουν και να καταλάβουν τη Βουλή. Οι δυνάμεις καταστολής σε πλήρη διάταξη στο γνώριμο ρόλο τους, αυτόν της προάσπισης της πολιτικής και οικονομικής εξουσίας. Οι συγκρούσεις πολύωρες και εκτεταμένες. Το πολιτικό σύστημα και οι θεσμοί του στο ναδίρ. Αναμέσα σε όλα όμως, ένα περιστατικό τραγικό που καμιά λέξη δεν μπορεί να το περιγράψει: 3 άνθρωποι νεκροί από αναθυμιάσεις στο υποκατάστημα της Marfin Bank στην οδό Σταδίου που τυλίχθηκε στις φλόγες. Το κράτος και σύσσωμος ο δημοσιογραφικός συρφετός, χωρίς καμία αιδώ απέναντι στους νεκρούς και τους οικείους τους, μιλούν από την πρώτη στιγμή για δολοφόνους-κουκουλοφόρους, επιχειρώντας να αξιοποίησουν το συμβάν για να κατευνάσουν το ρεύμα κοινωνικής οργής που ξέσπασε, για να αποκαταστήσουν το κουρελιασμένο τους κύρος, για να επιβάλλουν ξανά τον αστυνομικό στρατό κατοχής στους δρόμους, για να καταστείλλουν τις εστίες κοινωνικής αντίστασης και ανυπακοής στην κρατική τρομοκρατία και την καπιταλιστική βαρβαρότητα. Για το λόγο αυτό τις τελευταίες ώρες οι αστυνομικές δυνάμεις επελαύνουν στο κέντρο της Αθήνας, έχουν προχωρήσει σε εκατοντάδες προσαγωγές και έχουν εισβάλει με πυροβολισμούς και χειροβομβίδες κρότου λάμψης στην αναρχική κατάληψη “χώρος ενιαίας πολύμορφης δράσης” στην οδό Ζαϊμη και στο “στέκι μεταναστών” στην Τσαμαδού προκαλώντας εκτεταμένες ζημιές (και οι δυο χώροι στα Εξάρχεια). Την ίδια στιγμή, η απειλή της βίαιης αστυνομικής εκκένωσης επικρέμμεται πάνω και από τους υπόλοιπους αυτοοργανωμένους χώρους (καταλήψεις και στέκια) μετά το πρωθυπουργικό διάγγελμα περί εισβολών για τη συλλήψη των “δολοφόνων”. Οι κυβερνήτες, οι κρατικοί αξιωματούχοι, το πολιτικό προσωπικό, τα τηλεφερέφωνα και οι έμμισθοι κονδυλοφόροι επιχειρούν με τον τρόπο αυτό να καθάρουν το καθεστώς τους και να εγκληματοποιήσουν τους αναρχικούς και κάθε ακηδεμόνευτη φωνή αγώνα. Λες και υπάρχει η παραμικρή πιθανότητα αυτοί που επιτέθηκαν στην τράπεζα να γνώριζαν πως μέσα υπήρχαν άνθρωποι και ωστόσο να την πυρπόλησαν (εφόσον ισχύει το επίσημο σενάριο). Μάλλον μπερδεύουν τους αγωνιζόμενους ανθρώπους με τους εαυτούς τους, που χωρίς κανένα ενδοιασμό παραδίδουν ολόκληρη την κοινωνία στην πιο βαθιά λεηλασία και υποδούλωση, που υποδεικνύουν στους πραιτοριανούς τους να χτυπάνε ανενδοίαστα και να πυροβολούν στο ψαχνό, που οδήγησαν 3 ανθρώπους στην αυτοκτονία την τελευταία εβδομάδα λόγω χρεών. Η αλήθεια είναι ότι ο πραγματικός δολοφόνος, ο πραγματικός αυτουργός του σημερινού τραγικού θανάτου των 3 ανθρώπων είναι ο “κύριος” Βγενόπουλος, που με τους γνωστούς εργοδοτικούς εκβιασμούς (απειλή απόλυσης) ανάγκασε τους υπαλλήλους του σε ημέρα απεργίας να εργάζονται στα υποκαταστήματα της τράπεζάς του, ακόμα και σε αυτά, όπως της Σταδίου, απ’ όπου θα περνούσε η διαδήλωση. Εκβιασμοί που είναι γνώριμοι σε όλους όσοι βιώνουν καθημερινά την τρομοκρατία της μισθωτής σκλαβιάς. Να δούμε, σήμερα, τι δικαιολογίες θα βρει να ξεφουρνίσει στους οικείους των θυμάτων και σε ολόκληρη την κοινωνία (με το γνωστό σιχαμένο μελιστάλαχτο και σοβαροφανές ύφος του) αυτός ο μεγαλοκεφαλαιούχος, που ορισμένα καθεστωτικά κέντρα τον προωθούν για επόμενο πρωθυπουργό σε κυβέρνηση “εθνικής ενότητας” μετά την αναμενόμενη ολοκληρωτική κατάρρευση του πολιτικού συστήματος. Αν μπορεί μια απεργία δίχως προηγούμενο να θεωρηθεί δολοφόνος… Αν μπορεί μια διαδήλωση δίχως προηγούμενο, σε μια κοινωνική κρίση δίχως προηγούμενο, να θεωρηθεί δολοφόνος… Αν μπορούν ανοιχτοί κοινωνικοί, ζωντανοί και δημόσιοι χώροι να θεωρηθούν δολοφόνοι… Αν μπορεί το κράτος να απαγορεύει την κυκλοφορία και να επιτίθεται σε διαδηλωτές με το πρόσχημα να συλλάβει δολοφόνους… Αν μπορεί ο Βγενόπουλος να κρατάει έγκλειστους εργαζόμενους μέσα σε μια τράπεζα, κατ’ εξοχήν κοινωνικό εχθρό και στόχο επίθεσης των διαδηλωτών… …είναι γιατί η εξουσία, ο κατ’ εξακολούθηση δολοφόνος, θέλει να καταστείλει στη γέννησή της μια εξέγερση που αμφισβητεί τη λύση μιας ακόμα πιο βάναυσης επίθεσης στην κοινωνία, μιας ακόμα μεγαλύτερης κοινωνικής λεηλασίας από το κεφάλαιο, μιας ακόμα πιο διψασμένης αφαίμαξής μας. …είναι γιατί το μέλλον της εξέγερσης δε χωρά πολιτικούς και αφεντικά, αστυνομία και ΜΜΕ. …είναι γιατί πίσω από την πολυδιαφημισμένη “μοναδική” τους λύση, υπάρχει η λύση που δε μιλάει για ρυθμούς ανάπτυξης και ανεργία, αλλά για αλληλεγγύη, αυτοοργάνωση και ανθρώπινες σχέσεις. Ας κοιταχτούν λοιπόν ανάμεσά τους τα φυράματα της εξουσίας και του κεφαλαίου, οι παρατρεχάμενοι και οι λακέδες τους για το ποιοι είναι οι δολοφόνοι της ζωής, της ελευθερίας, της αξιοπρέπειας. Και σήμερα και πάντα.
ΚΑΤΩ ΤΑ ΧΕΡΙΑ ΑΠΟ ΤΟΥΣ ΕΛΕΥΘΕΡΟΥΣ ΚΟΙΝΩΝΙΚΟΥΣ ΧΩΡΟΥΣ
ΔΟΛΟΦΟΝΟΙ, ΤΡΟΜΟΚΡΑΤΕΣ, ΕΓΚΛΗΜΑΤΙΕΣ ΚΑΙ ΛΗΣΤΕΣ
ΕΙΝΑΙ ΤΟ ΚΡΑΤΟΣ ΚΑΙ ΟΙ ΚΑΠΙΤΑΛΙΣΤΕΣ
ΟΛΟΙ & ΟΛΕΣ ΣΤΟΥΣ ΔΡΟΜΟΥΣ
ΕΞΕΓΕΡΣΗ
από την ανοιχτή συνέλευση του απογεύματος 5/5/2010
στην κατάληψη Πατησίων 61 & Σκαραμαγκά
Revoltaire vieux de la vieille
Nombre de messages : 310 Date d'inscription : 13/11/2007
Sujet: Re: greve générale en grece Jeu 6 Mai - 13:19
vu sur Mille Babords .
Informations sur la journée de grève générale et de manifestation
L’information principale se concentre bien sûr sur le décès de 3 personnes au cours de l’incendie d’un établissement bancaire, bien que les éléments concrets manquent et que certaines autres informations ne sont pas diffusées par les grands médias.
La manifestation d’aujourd’hui 5 mai a été de loin la plus imposante depuis les vingt dernières années. La police parle de 30 000 personnes, les syndicats de plus de 200 000 si l’on totalise tous les cortèges. La présence policière, bien qu’étant massive, n’a pu contrôler à aucun moment la volonté de protestation. Les manifestants se sont concentrés en face et autour du Parlement pendant plusieurs heures, bien que l’air soit devenu surchargé de gaz lacrymogènes. Le leader de la GSEE (syndicat de secteur privé, à direction socialiste) a été une nouvelle fois conspué et viré de la manifestation.
Plusieurs affrontements ont opposés des manifestants et les policiers qui protégeaient le Parlement. Matraques, gaz lacrymogène et grenades assourdissantes. Malgré cela, ce qui pouvait se sentir dans les rues, c’était la volonté de prendre le Parlement, où avait lieu une séance plénière pour approuver, dans les prochains jours, les nouvelles mesures économiques obéissant aux ordres du FMI. Lors de la manifestation, de nombreuses confrontations avec la police et des attaques contre les banques internationales ont eu lieu. Deux grands bâtiments administratifs ont été incendiés : la préfecture de la région Attique et une annexe du ministère des finances, où parait-il se trouve le registre des impôts ! On a pu noter aussi l’incendie d’un car de police, d’un camion de pompiers et de nombreuses voitures de luxe, ainsi que plusieurs succursales de banque et au moins une bijouterie.
La nouvelle de la mort des personnes a été connue à la fin de la manifestation. Les données à ce propos pour l’instant ne sont pas concluantes. Ces trois décès ont accidentellement coïncidé avec le moment le plus haut de la rébellion, ce qui ne cesse d’être suspect.
A la fin de la manifestation, les forces anti-émeutes et les groupes motorisés Delta ont fouillé plusieurs des locaux politiques et de réunion du quartier d’Exarchia : deux cafétérias où ils ont arrêté neuf personnes, un local de gauche où ils ont frappé et blessé les personnes qui s’y trouvaient, un centre social occupé où ils ont fait irruption et arrêté toutes les personnes qui se trouvaient à l’intérieur. Ce même après-midi la répression s’est étendue jusqu’à divers locaux des syndicats de base, dont celui des cuisiniers et serveurs et aussi un centre social servant de local pour les immigrants. Tout ceci dans un centre d’Athènes devenu inhospitalier à cause de omniprésence policière et l’air surchargé de gaz lacrymogène.
Pour l’instant, les arrestations et les détentions se comptent par dizaines
Dans les prochaines heures on espère avoir une plus grande information. On apprenait en fin de journée, qu’un supermarché de la chaîne Bazaar a été exproprié pendant les affrontements et la marchandise distribuée.
Il est à noter que les manifestations ne furent pas seulement athéniennes. Environ 50 000 personnes défilèrent à Salonique, avec affrontement de plusieurs heures avec la police. Les anarchistes ont occupé le »Labour center » de la ville. A Patras, 20 000 manifestants ont été rejoint par des tracteurs et des camions de ramassage des ordures, quelques barricades. A Ioannina, 10 000 personnes environ.
Ce qui frappe en voyant les videos, et que la presse grecque note elle aussi c’est que les affrontements avec la police sont en grande partie le fait de gens à visage découvert ! Autrement dit un début de relais semble se faire entre les « encapuchonnés » , les « anarchistes » et une petite partie de la population. C’est évidemment une des clés des jours qui vont suivre : un élargissement de la confiance parmi un nombre plus important de grévistes et de manifestant, assumant à visage découvert leur révolte, des « radicaux » ouvrant des portes sans pour autant se poser en avant-garde…. A l’inverse, évidemment, l’objectif de la police et de l’Etat est d’isoler au maximum les plus radicaux. La manière dont la banque n’avait pas été fermée ou du moins que des gens se trouvaient dans d’autres bureaux (voir témoignage ci-dessous) peut faire partie de cette stratégie, mais rien n’est évidemment certain.
Concernant la mort des trois personnes, le parti communiste en accuse le gouvernement en disant qu’elle fut le fait d’agent provocateurs fascistes… Ils se basent sur le fait que 50 fascistes ont tenté de pénétrer un cortège du PAME (regroupement communiste), en ont été chassés et se sont réfugiés derrière les lignes de la police.
Quoiqu’il en soit c’est bien dans la poursuite de la grève et sur la manière dont elle sera menée que se jouera l’avenir du mouvement : un rebondissement périodique ou un approfondissement plus durable de la conflictualité.
A propos de l’incendie mortel de la Marfin Egnatia Bank
Les trois personnes décédées seraient des employés de la banque Marfin Egnatia Bank. Cette banque est propriété du magnat grec Andreas Vgenopulos, surnommé le “nouvel Onassis”, est considéré comme un des hommes les plus riches du pays : propriétaire de Olympic Air et d’autres entreprises (Marfin Investment Group). On ne connaît pas encore les circonstances exactes de l’incendie. La porte d’entrée en bois aurait été touchée par un cocktail molotov et le feu se serait rapidement propagé dans les étages. D’après les témoins, les pompiers ont remarqué qu’il n’y avait pas d’extincteurs dans la banque et que la sortie de secours était fermée avec un cadenas ! Alors que le pays était paralysé par la grève générale, que dans tout le quartier les magasins avaient leurs rideaux baissés, il semble que dans cette banque les employés avaient été contraints de travailler.
Le syndicat des employés de banque (OTOE) a appelé ce soir à une journée de grève pour demain jeudi. L’identité des 3 personnes décédées reste encore inconnu : on sait seulement qu’il s’agit de deux femmes et d’un homme.
Dans une lettre publiée ce soir mercredi sur le site Indymedia d’Athènes, un employé de la Marfin Egnatia Bank fait une déclaration, demandant qu’elle soit rendue publique.
« Je me sens dans une obligation envers mes collègues qui sont décédé si injustement aujourd’hui à parler et à dire quelques vérités objectives. J’envoie ce message à tous les médias. Toute personne qui possède encore une certaine conscience devra le publier. Les autres peuvent continuer à jouer le jeu du gouvernement. »
Dans cette lettre, l’employé déclare que « les pompiers n’ont jamais délivré la licence d’exploitation de l’immeuble », que « le bâtiment en question n’a pas de mécanismes de sécurité incendie » correspondant à sa taille (gicleurs au plafond, issues de secours, tuyaux d’incendie). « Il y a seulement quelques extincteurs portatifs qui, bien entendu, ne peuvent en rien aider à combattre un feu important dans un bâtiment construit avec des normes de sécurité depuis longtemps dépassées. La direction utilise également le coût élevé de ces exercices comme prétexte et n’a même pas pris les mesures les plus élémentaires pour protéger son personnel. »
Il souligne aussi qu’aucun membre du personnel n’a été formé au risque d’incendie, qu’il n’y a jamais eu d’exercice d’évacuation. « Les seules sessions de formation qui ont eu lieu à la Marfin Bank ont été sur des scénarios concernant l’action terroriste et en particulier la planification de l’évacuation des "grosses têtes" de leurs bureaux dans une telle situation. »
Absence de local incendie, matériaux inflammables (papiers, plastiques, fils, mobilier…). « Aucun membre de la sécurité n’avait la moindre connaissance sur les premiers secours à donner ou comment éteindre un feu. »
Par ailleurs, « la direction de la banque a formellement interdit aux salariés de s’absenter aujourd’hui, bien qu’ils l’aient demandé constamment eux-mêmes très tôt ce matin - tandis qu’elle a aussi forcé les salariés à verrouiller les portes et a confirmé à plusieurs reprises par téléphone que l’établissement restait fermé pendant la journée. “Ceux qui partent aujourd’hui, ne viennent pas au travail demain”, a été une menace constante. La direction leur a même fermé leur accès à Internet afin d’empêcher les salariés de communiquer avec le monde extérieur. »
La lettre dit aussi qu’ au cours des derniers jours qui ont précédé la grève générale, la direction n’a cessé de terroriser les employés en utilisant oralement l’“offre” suivante : ou vous venez travailler, ou vous êtes virés.
« Enfin, messieurs, faites votre autocritique et cessez de faire semblant d’être choqués. Vous êtes responsables de ce qui s’est passé aujourd’hui, et dans n’importe quel Etat de droit (comme ceux que vous souhaitez utiliser de temps en temps comme les meilleurs exemples dans vos émissions de télévision) vous auriez déjà été arrêtés pour les actions ci-dessus. Mes collègues ont perdu la vie aujourd’hui par préméditation : la préméditation de la Marfin Bank et de M. Vgenopoulos en personne qui a explicitement déclaré que quiconque ne venait travailler aujourd’hui [le 5 mai, journée de grève générale !], n’avait pas à se déranger le lendemain [où ils seraient renvoyés]. »
Version anglaise du témoignage. http://www.occupiedlondon.org/blog/...
Traductions OCL http://oclibertaire.free.fr/
Revoltaire vieux de la vieille
Nombre de messages : 310 Date d'inscription : 13/11/2007
Sujet: Re: greve générale en grece Jeu 6 Mai - 13:29
Aujourd'hui Jeudi 6 Mai : rassemblement et manifestation devant le Parlement, appelée par les syndicats 5 GSEE et Adedy maintenue , le syndicat communiste Pame appelle également à manifester ; Grève des employés des banques après le décès de leur collègue.
Il semble que la propagande étatique relayée par la télévision contre les "jeunes assassins encagoulés" ne fonctionne pas ou peu, la colère contre les politiciens et financiers et bien plus grande..
Pas de nouvelles des arrestations et opérations policières dans les espaces autonomes et/ou auto-organisés d'Exarchia...
le git gaucho baroudeur...
Nombre de messages : 230 Date d'inscription : 02/11/2008
Sujet: Re: greve générale en grece Ven 7 Mai - 0:24
Citation :
Yesterday in Exarcheia, the riot police launched more unprecedented attacks: the left-wing “Haunt of Migrants” was raided without any provocations; the riot police stormed in, smashing doors, beating people, chanting “Tonight, we’ll fuck you”. Photos from the raid (more here):
A few moments later, the anarchist squat on Zaimi Street was raided by the police – eye-witnesses report that the police shot bullets and threw hand-grenades inside the building. All the people inside were arrested. In total, 70 people were detained and 25 face charges. A solidarity gathering is underway outside the courthouse in Athens.
Moments before this raid, the riot police attacked the cafe on the corner of Stournari street and Tsamadou Str, by Exarcheia square. In the video below, they are shown smashing the facade of the cafe even though there are people inside. In the last few seconds of the video, the following dialogue takes place:
[riot police man] Erase it now, right now. Why are you filming? Who gave you permission? [camera person] Why? [riot police man] Because I fucking say so.
vu sur after greek riot
Revoltaire vieux de la vieille
Nombre de messages : 310 Date d'inscription : 13/11/2007
Sujet: Re: greve générale en grece Ven 7 Mai - 13:53
ya une tite traduction vu sur le Jura libertaire
Terreur d'État à Exarchia (Athènes)
Dans une orgie de punition collective, la police grecque a mené une attaque brutale sur le quartier d’Exarchia, à l’issue de la manifestation d’hier, saccageant des boutiques et des centres sociaux, expulsant un squat à main armée et brutalisant les habitants.
La brutalité policière qu’on a pu voir dans les rues d’Exarchia hier soir après la fin de la manifestation du deuxième jour de grève générale à Athènes est inédite. On peut nourrir de sérieux doutes sur la nature du régime actuel en Grèce, qui laisse tomber son masque démocratique pour se montrer tel qu’il est réellement : la poursuite de la junte des colonels.
À l’issue de la manif des centaines de policiers antiémeute et voltigeurs ont fondu sur Exarchia, le quartier du centre d’Athènes qui est un bastion extrémiste depuis le début du XXe siècle. La police a travaillé à matraquer les passants et les gens aux terrasses des cafés, saccageant le vieux café de la place Exarchia [celui à l’angle des rues Stournari et Tsamadou] malgré le fait qu’il soit bondé de clients.
Gueulant «ce soir on vous nique», la police a ensuite envahi et dévasté le centre social Diktio qui accueille les immigés, le Réseau des droits sociaux et civils, un collectif de gauche actif contre le terrorisme d’État depuis plusieurs décennies. Selon le communiqué de Diktio, «le gouvernement du FMI et de la junte du marché tente d’exploiter le geste criminel de la banque pour imposer un régime de terreur dans le pays. L’orgie de gouvernance policière par l’usage d’armes chimiques et de matraquages de masse a atteint son paroxysme cet après-midi à Exarchia.»
Au même moment une armada de forces de police entourait le squat anarchiste de la rue Zaimi au-dessus de Polytechnique, pour l’envahir et évacuer ses occupants l’arme au poing. Le fait qu’un policier ait tiré en l’air pendant cette opération n’a pas été confirmé. Tous les occupants ont été raflés.
La pratique de la vengeance collective à l’encontre de la résistance populaire aux mesures annoncées est une méthode caractéristique du gouvernement de collaboration avec les Nazis dans les années 1940, justifiant le sobriquet devenu commun adressé aux flics de «tsoliades allemands» (l’escadron de la mort).