http://www.entrailles.fr/index.php?#main
Nous
ne sommes ni des créatures du diable, ni des belles enragées sorties
des fantasmes romantiques de révolutionnaires de gauche. Assignées à l’intériorité par notre statut de jeunes femelles, nous nous
éclatons les entrailles publiquement, et nous réapproprions
l’utilisation du terme Mademoiselle, marque civilisée de traçabilité du beau
morceau que nous sommes.
Ce lieu n’est pas un lieu "charmant" où écrivent de douces demoiselles
en manque d’une mâle reconnaissance. Il n’a pas vocation à nous rendre
attendrissantes ou excitantes.
Nous n'entendons donc pas
être de charmantes excitées que l'on ramènerait volontiers dans
l'intimité de son lit.
Pour
nous, relever le sexe de l'auteur n'est pas une façon poétique de
valoriser l'idéal d'un sexe biologique, mais une nécessité pour mettre
en lumière une construction naturalisée et invisibilisée. Nous
n'écrivons pas en tant que « femmes » parce que nous nous sentons
femmes par nature, mais bien parce que nous sommes assignées à en être
et que la domination que nous vivons réactive cette conscience
quotidiennement, sans poésie aucune.
Nous écrivons en tant que
féministes.
Nous
rappelons que le féminisme n'est pas une névrose, qu'il ne se définit
pas comme étant un discours sur « des questions de femmes », et que
nous ne refusons pas les compliments à condition que ceux-ci ne nous
désignent pas comme étant « LA compagne sexy de l'Homme Pensant » avec
un grand P comme dans Politique, Philosophie et Paternalisme.