Collectif de Révolte Anti-Capitaliste Poitiers
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 La répression va toujours bon train...

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le git
gaucho baroudeur...
le git


Nombre de messages : 230
Date d'inscription : 02/11/2008

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MessageSujet: La répression va toujours bon train...   La répression va toujours bon train... Icon_minitimeLun 4 Jan - 3:30

Considérations sur
les dynamiques antirépressives





Au mois de
Janvier comparaîtront six personnes dans la lignée des “Evénements” du 10
Octobre où “émeutes” et “saccages” sont venus décorer les paroles, habiter les
cris d'une Réaction qui ne dit pas son nom, arborant ici un précieux trompe
l'oeil, à l'image de la fresque découverte sur le mur de l'Unité de Vie
Familiale de la prison de Vivonne.


Le 5
Janvier à Limoges, le 14 à Poitiers, entre procès et appels, la triste
mécanique du système judiciaire se réenclenchera, encore, un peu comme une
tentative désespérée de respirer après avoir abondamment bu la tasse, il y a
trois mois de cela.


Il y a
trois mois de cela, 118 détenus se voyaient transférés au centre pénitentiaire
de Vivonne, acclamé pour sa modernité, ses filets anti-aérien et son isolement
perfectionné.


Il était
évident que ce genre de choses ne se passerait pas dans un silence béat. Ce que
l'on entend dans l'humanisation de la taule, comme adjectif de sa
modernisation, n'est pour nous qu'un approfondissement de ses mécanismes de
dépossession.


Face à la
séparation spécifique de cet enfermement et les dispositifs de gestion qui en
découlent, intra et extra muros, il n'y a pas de résignation possible.


Lutter
contre les taules, mettre en commun des caisses antirep, se retrouver à un
rassemblement ne peut être qu'une simple affaire de soutien, cela se doit
d'être un conglomérat d'offensives en tout genre et ainsi, signifier le
dépassement d'une léthargie larmoyante, d'une léthargie défensive qui ne peut
survivre à ses contradictions.


Ces
contradictions, dont le phénomène s'exhibe dans les collectifs citoyennistes
tel que “Justice pour tous”, ne sont que la démonstration de leur incapacité à
se défaire du schéma d'un système répressif qu'ils critiqueront
occasionnellement, se référant alors aux valeurs d'une hypothétique démocratie
républicaine, jusqu'à venir pleurer une vraie justice contre les vrais
coupables. L'innocentisme qu'ils portent, celui qui prône le juste bâton, est
simplement antagonique avec nos volontés de décupler les puissances traversant
l'antirepression, puissances qui se croisent sur les termes d'une
conflictualité totale et avouée face à l'Ordre des choses, sans aucune
réclamation ou amendement à leur jeu des plus grotesques.


Nous ne
voulons simplement rien d'eux. Il n'y a pas d'attitude défensive à tenir, dans
l'espoir de reculer un peu moins vite, mais au contraire une nécessité à se
mouvoir dans les termes d'une prise en acte de nos forces et des possibilités
qu'elles invitent. Les dynamiques de l'antirepression ne sont pas basées sur
une quelconque volonté d'apaisement de la conflictualité latente mais bien sur
nos capacités à éviter, esquiver et, parfois, affronter la répression comme
mécanisme logiquement instruit par ce qui nous est ennemi.


L'antirepression
n'est pas antirepression. Cette appellation, qui a priori formule une limite
propre, se voit dépassée, de fait, par ce que “l'antirepression” représente
dans le plan de consistance que l'on se doit de saisir : un point de rencontre.
Se retrouver à une réunion, discuter ensemble, rire de quelques situations
cocasses face à la police, partager des techniques d'esquive et d'affrontement
comme on nourrit notre rencontre de ses forces constitutives. La mise en
pratique, ensemble, dans quelconque situation, de ces techniques désormais
commune formule le dépassement de la limite a priori de l'antirepression, qui
ne l'est plus seulement de par ce fait- là même.


Alors les
choses se tiennent et nous aussi, on se serre, on se tient.


Et ça, ça
vaut le coup de le pousser, parce que nous sommes bien trop à savoir que la vie
qu'ils nous voudraient, entre Ecole, Prison, Travail, Retraite, Taudis et
Vacances, ne doit plus durer et qu'on est bien décidé à la saboter, coûte que
coûte.














.Le 5 janvier : Procès (à Limoges) d'une mineure arrêtée le
10 octobre à Poitiers !





.Le 13 Janvier :
Rassemblement 18h
, à Poitiers, devant le palais de justice en totale
solidarité avec tou-te-s les inculpé-e-s et en contestation avec le système
répressif et tout ce qu’il engendre…





.Le 14 janvier : Appel du procureur
contre six personnes arrêtées le 10 octobre à Poitiers et qui ont été
jugées en comparution immédiate le 12 ! RDV à partir de 9h au palais de justice en totale solidarité avec
tou-te-s les inculpé-e-s !






.Le 21 janvier : à 10h30 appel du
procureur contre aune personne condamnée le 30 juillet 2009 à 500 € d'amende
avec sursis et 850€ de dommages et intérêt pur JC Decaux pour bris de
« sucette » et qui avait été relaxée pour son refus de
prélèvement ADN.


RDV de solidarité
durant son procès !









*Le 23 février : Procès de deux personnes, arrêtées
le 10 octobre et poursuivies pour refus de prélèvement d’ADN et refus de
tout prélèvement d’empreintes pour l’une d’entre elles !




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le git
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MessageSujet: Re: La répression va toujours bon train...   La répression va toujours bon train... Icon_minitimeVen 8 Jan - 15:04

Citation :
Une adolescente de 14 ans mise en examen après les violences de Poitiers
Une adolescente de 14 ans domiciliée à Limoges et qui avait
participé en octobre à Poitiers à une manifestation ayant dégénéré en
violences urbaines, a été mise en examen pour « refus de prélèvement
ADN et rébellion », a-t-on appris mercredi auprès du procureur.

La mineure a été mise en examen mardi soir et remise en liberté par
un juge pour enfants, a indiqué Michel Garrandaux, procureur de la
République de Limoges.

Une manifestation, organisée par un collectif anti-carcéral le 10
octobre à Poitiers pendant un festival culturel, avait dégénéré en
violences urbaines, avec des actions organisées de casseurs.

Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, avait souhaité, après
avoir constaté les dégâts et rencontré des victimes, que la justice
sanctionne « durement » les casseurs.

Le montant du préjudice s’élève à 40’000 euros, selon la Fédération des agents économiques de Poitiers.

Un homme de 51 ans a été condamné à huit mois de prison, dont sept
avec sursis, en novembre par la cour d’appel de Poitiers. Il était jugé
pour « dégradations volontaires, dégradations de biens publics, coups
et blessures sur agents de la force publique dans l’exercice de leurs
fonctions ».

Le procès en appel de deux étudiants, condamnés à six mois de
prison, dont un ferme, en première instance, aura lieu le 14 janvier.

Leur presse (AFP), 6 janvier 2010.
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