Nombre de messages : 310 Date d'inscription : 13/11/2007
Sujet: Remember the 6th of December 2008..... Mar 8 Déc - 16:00
Manifestations et répression : nouvelle escalade de la violence en Grèce Traduit par Laurelou Piguet Mise en ligne : mardi 8 décembre 2009 Un nouveau cycle de violence a saisi la Grèce, alors que des manifestations étaient organisées pour commémorer la mort d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué le 6 décembre 2008 par le tir d’un policier pendant un contrôle dans le quartier contestataire d’Exarchia, dans le centre d’Athènes. De nouveaux affrontements ont éclaté dans tout le pays entre manifestants et policiers. Le nouveau gouvernement de gauche semble tout aussi débordé par la situation que son prédécesseur de droite. Dimanche 6 décembre, les manifestations ont été marquées par des incidents, particulièrement violents dans le quartier de la place Syntagma, à Athènes. Dans la faculté de droit, on a assisté jusque vers 18 heures à des affrontements entre 300 individus et la police. On a déploré des jets de pierre. La police a répliqué par une utilisation importante de gaz lacrymogènes.
En tout, pendant la durée des incidents, et selon la police, quatre civils et seize policiers ont été blessés. Le recteur de l’université, Christos Kittas, a été blessé plus sérieusement, de même qu’Eleni Koutsoupou, cadre du Parti révolutionnaire des travailleurs. Une femme policier a reçu des pierres sur la tête lors de sérieux affrontements place Syntagma. Deux autres policiers ont été jetés à bas de leur moto par un groupe de jeune qui leur a ensuite enlevé leur casque et les a frappé à la tête avec des barres.
Des dégâts matériels ont été enregistrés : dix magasins vandalisés rue Stadiou, cinq magasins place Syntagma, cinq magasins rue Panepistimiou, deux magasins rue Sina.
Les incidents ont commencé peu avant 14 heures, quand un grand nombre de manifestants s’est rendu vers le rectorat de l’Université, pendant que le rassemblement se transformait en affrontement avec les forces de police. Les manifestants ont finalement occupé le rectorat, ont blessé le recteur et un garde de l’université, puis ils sont montés sur la terrasse où ils ont enlevé le drapeau grec pour le remplacer par le drapeau anarchiste.
A Thessalonique, la rue Egnatia s’est transformée en champ de bataille, où se sont poursuivis les affrontements entre la police et les manifestants. Selon la police, les incidents ont commencé quand des individus ont lancé des objets, des pierres et des cocktails molotof contre les policiers, qui ont répondu par des tirs de gaz lacrimogènes.
(Kathimerini, 6 décembre)
800 interpellations
La manifestation du lundi 7 décembre a été massivement suivie par un très grand nombre d’élèves, d’étudiants, et d’enseignants à Athènes.
Les tensions se sont surtout manifestées autour de l’Ecole polytechnique, et se sont poursuivies après la fin de la manifestation. Un groupe de personnes encagoulées est entré dans la cour de l’Ecole et a jeté des cocktails molotof et divers objets sur les forces de police qui les ont repoussés avec des produits chimiques et des petites grenades. Plus tôt, les encagoulés ont mis le feu à deux voitures. Les incidents se sont déclarés quand le gros de la manifestation pénétrait dans la rue Panepistimiou, en provenance de la place Syntagma. La police a utilisé des armes chimiques contre les encagoulés qui ne pouvaient pénétrer dans le corps de la manifestation des élèves. Des anarchistes ont aussi mis le feu à des poubelles.
Suite à la demande du rectorat d’Athènes, des forces de police se sont déployées sur le trottoir et ont fermé l’accès à la cour devant le bâtiment historique de l’université d’Athènes, pour que les encagoulés ne puissent pas faire usage de l’asile universitaire.
Plusieurs points de tension ont également été relevés à la fin de la manifestation quand de jeunes manifestants ont jeté des pierres et d’autres objets contre les policiers.
Dans différents endroits de l’Attique, des élèves avaient organisé le matin des rassemblements devant les postes de police contre lesquels ils ont jeté des objets divers et des mandarines.
À Thessalonique, la manifestation a réuni 3.500 élèves, étudiants, enseignants et simples citoyens. De légers incidents ont été déplorés peu avant la fin du cortège, et les policiers ont procédé à 3 arrestations.
A Héraklion, en Crète, à la fin de la manifestation, des individus semblant appartenir aux cercles anticapitalistes ont lancé des pierres contre des policiers. Le même scénario s’est produit à Chania (Crète).
21 personnes ont été arrêtées lundi, parmi lesquelles 13 mineurs, 15 Grecs et six étrangers venant d’Albanie, de Bulgarie, de Lettonie et de Jordanie. 39 personnes ont été assignées en justice, dont 26 Grecs et 13 étrangers - des Français, des Albanais, un Letton, des Polonais et des Espagnols. Dans le reste du pays, la police a procédé à 11 arrestations, et 19 personnes ont été déférées en justice.
Au total, 800 personnes ont été déférées devant la justice pendant l’ensemble du week-end et dans tout le pays. 144 d’entre elles ont fait l’objet d’une arrestation ferme. Rien qu’à Athènes, 277 personnes ont été déférées devant la justice.
De nouveaux rassemblements sont prévus jeudi. (To Vima, 7 décembre) .................................................................................
sinon ya les nouvelles sur
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