es émeutes en Grèce, et leur écho mondial, sont le signe que la
crise mondiale du capital, qui s’est d’abord présentée comme crise
financière, est effectivement une crise du rapport d’exploitation, une
crise de l’implication réciproque entre les deux classes de ce mode de
production. Crise de la reproduction du face à face entre la force de
travail et le capital, qui, pour le meilleur et pour les limites des
émeutes en Grèce, est apparue comme
une affaire de discipline.
Alors que toutes les mesures, contre-mesures, plans – en termes stratégiques, les
offensivesdu capital – emplissaient l’horizon, les volutes de fumée des cocktails
Molotov, à Athènes, Patras, Thessalonique, Malmö, les bruits de verre
brisé, à Gand, Paris, Londres, les pierres lancées sur les flics,
partout, sont venus faire écran entre l’horizon indépassable du
capitalisme et le présent terrifiant de sa crise. Trois mois après
l’effondrement des bourses mondiales, trois ans après les émeutes des
banlieues françaises, les feux grégeois des jeunes prolétaires du monde
entier nous rappellent que
la guerre de classe a bien lieu.