manou toto 1ere classe
Nombre de messages : 1344 Localisation : au patxoki!!! Date d'inscription : 25/05/2007
| Sujet: Oh le sale Borgneuuux! Ven 10 Juil - 20:54 | |
| - Citation :
Un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui occupait, avec d’autres personnes, un squatt évacué mercredi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a perdu un oeil après un affrontement avec la police.
Le jeune homme, Joachim Gatti, faisait partie d’un groupe d’une quinzaine de squatters qui avaient été expulsés mercredi matin des locaux d’une ancienne clinique. Ils avaient tenté de réinvestir les lieux un peu plus tard dans la soirée mais s’étaient heurtés aux forces de l’ordre après que la préfecture ait donné l'ordre d'évacuer. Les squatters avaient alors tiré des projectiles sur les policiers, qui avaient riposté en faisant usage de flashball.
«Nous avons bien eu connaissance qu’un jeune homme a perdu son oeil mais pour le moment il n’y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l’oeil et le tir de flashball», a déclaré ce vendredi la préfecture. D’après la mairie, le commissaire de police local a fait savoir qu’il allait saisir l’Inspection générale des services (IGS) afin que la «lumière soit faite sur les circonstances» de l’affrontement entre la police et les squatters.
«La ville a demandé une explication et salue la décision du commissaire de saisir l’IGS. Mais je constate que le travail de restauration d’une police républicaine n’est pas encore achevé à Montreuil», a déclaré Dominique Voynet, la sénatrice-maire (Verts) de Montreuil.
D’après la mairie, Joachim Gatti fait partie du mouvement autonome --un réseau militant d’extrême-gauche-- qui dénonce notamment la cherté des loyers à Paris et dans certaines banlieues parisiennes.
Un rassemblement en soutien au jeune homme est prévu dimanche vers 15 heures.
(source AFP) | |
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petitjean gaucho baroudeur...
Nombre de messages : 66 Localisation : les égouts de Nottingham Date d'inscription : 05/07/2009
| Sujet: Re: Oh le sale Borgneuuux! Ven 10 Juil - 23:17 | |
| Les tirs tendus sont d'une triste banalité, déjà le troisième oeil démoli à cause d'un flashball en France ! Sinon cette ligne me fait rire : "(...)Joachim Gatti fait partie du mouvement autonome --un réseau militant d’extrême-gauche (...)" L'AFP, la fine fleur de l'analyse... Pour en savoir plus, infos et vidéos ici : http://laclinique.over-blog.net/ | |
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le git gaucho baroudeur...
Nombre de messages : 230 Date d'inscription : 02/11/2008
| Sujet: Re: Oh le sale Borgneuuux! Ven 17 Juil - 2:14 | |
| toujours article11; avec de jolies photos - Citation :
- À Montreuil-sous-Bois, on ne meurt pas de suicide
dans des cellules de garde à vue comme à Firminy, on ne meurt pas de choc entre mini-moto et véhicule de la gendarmerie comme à Louviers, on perd juste des yeux. À Montreuil comme ailleurs, on manifeste en soutien aux victimes de la police. C’était lundi soir, au moins 500 personnes dans les rues pour dire leur refus des exactions policières.
« Il n’y a pas de lien établi entre la perte de l’œil et le tir au flashball » ? La rue répond
mercredi 15 juillet 2009, par Ubifaciunt
La Préfecture avait été pourtant bien claire [1] : « Nous avons bien en connaissance qu’un jeune homme a perdu son œil mais pour le moment il n’y a pas de lien établi entre la perte de l’œil et le tir de flashball. » Les soutiens, eux-aussi, avaient été clairs après l’assemblée générale de la Clinique en exil de la veille, dans le tract distribué en début de manif : « Les mutilations au flashball se multiplient, et la tendance générale des pratiques policières de gestion de foule est à la banalisation de l’usage des armes ‘non létales’. Il nous faut en prendre acte, et cela passe par la réappropriation de pratiques aujourd’hui perdues, notamment en manif. En 68, les CAL (Comités d’Action Lycéenne) avaient pour mot d’ordre de se munir de bâtons et de casques de mobylette, alors que les flics de l’époque étaient sous-équipés comparés aux BAC et autres Robocops de 2009. Aujourd’hui, il est nécessaire de pouvoir se défendre, ne serait-ce que pour ne pas voir se multiplier les blessés graves. (…) Nous sommes casqués car nous prenons la mesure des dangers que l’on encourt quand on exprime notre colère dans la rue. Il nous faut être prêts à nous défendre si les flics nous attaquent. »
De fait, l’appel à manifester du dimanche a été un succès, avec plus de cinq cents personnes présentes le lundi soir. Une bonne centaine de casques et de cagoules défendent les banderoles de tête et de queue, protègent surtout l’ensemble du cortège compact, tout de rage contenue. Le dispositif policier est encore peu visible, sinon deux cars de gendarmes mobiles qui squattent La Clinique.
Départ en direction de la mairie. Des grilles anti-émeutes bloquent l’avenue du commissariat [2], la manif repique vers l’arrière mais est vite bloquée par une ligne de gendarmes mobiles. Feux d’artifices vers les militaires sous les applaudissements, tandis que se font jour quelques hésitations sur le chemin à emprunter. Retour au carrefour de la Croix de Chavaux, toujours protégés par les banderoles.
Nouvelles hésitations, alors que les bleus commencent à se faire plus pressants. Place du Marché, un premier groupe d’une bonne trentaine de flics charge la banderole de queue, des malabars de la BAC suivis par autant de mobiles attaquant par les côtés. Matraquage et gazage sans sommation. La banderole arrière résiste bien, balance caillasses, bouteilles, chaises de bar pour ralentir la charge des flics et permettre à un maximum de monde de se retrouver à l’abri.
Les bleus s’en donnent à cœur joie sur les manifestants isolés. Aux terrasses, aux fenêtres, ça hurle de rage. Des groupes de quinze à vingt civils commencent à ratisser le quartier. Toujours aussi complaisante, la RATP ferme toutes les stations de la ligne de métro jusqu’à Paris. Le piège se referme.
Dès lors, ça se délite peu à peu. Des petits groupes prennent les rues adjacentes pour se barrer, une barricade se forme face aux tirs tendus des lacrymos, d’autres retournent au charbon.
Les civils tournent de plus en plus. Des manifestants se planquent dans des cafés qui ont entrouvert leur rideau de fer [3]. « Ils vont payer, un jour… Sinon, vous avez bien raison de manifester avec des casques. Bon allez, on vous paie un coup à la santé de la police française ! ». Encore des civils. Silence total dans les ruelles. Œil noir, main sur la matraque, casque vissé à la ceinture, même pas la peine de sortir le brassard orange tellement c’est écrit sur leurs gueules. Ça ne recommence à parler que lorsqu’ils se sont éloignés de cinquante mètres. Les lacrymos continuent à voler. Premières infos sur le nombre d’arrestations. A priori une dizaine. Ça aurait pu être bien pire, sans les banderoles.
Radicalisation des pratiques, tant au niveau du maintien de l’ordre (les charges gratuites étant de plus en plus coutumières) que de la réaction manifestante. Des techniques de luttes oubliées ont permis une protection effective des manifestants et des passants. En miroir à la violence de la rage sociale, le pouvoir attaque des images de casques et de cagoules. La rue comprend, soutient, protège. Trouve encore la force d’en rire. A Firminy, à Louviers, à Montreuil, elle ramasse des pierres et aiguise le couperet de son courroux.
« Ciuitas, cuius subditi metu territi arma non capiunt, potius dicenda est, quod sine bello sit, quam quod pacem habeat. (…) Ille praetera ciuitas, cuius pax a subditorum inertia pendet, qui scilicet ueluti pecora ducuntur, ut tantum seruire discant, rectius solitudo, quam ciuitas dici potest. » [4]
Notes
[1] Pour rappel des événements, Joachim, 34 ans, caméraman de son état, manifestait avec une trentaine de personnes contre l’évacuation du squat La Clinique, à Montrueil. Une demi-douzaine de personnes ont alors été atteintes de tirs tendus de flashball à moins de dix mètres dans les parties supérieures du corps : bras, thorax, tête. Joachim a perdu un œil. Mais le lien n’est toujours pas officiellement établi entre le tir de flashball avéré et l’œil avéré perdu.
[2] En souvenir, sans doute, de la furieuse nuit du 4 juin 2007, où un rassemblement spontané avait eu lieu devant le comico suite à l’arrestations de sans-papiers. Cette fois-là, Dominique Voynet, sénatrice-maire, était présente avec tout le Conseil municipal. Elle n’avait pas tenu le discours qu’elle offre ces jours-ci au Monde : « C’est le métier des policiers de séparer la grande masse des manifestants pacifiques et de faire en sorte de cantonner les personnes qui pourraient être tentées d’en faire plus. » Roooooh, si c’est pas du joli procès d’intention… « Des personnes qui pourraient être tentées d’en faire plus… ». Superbe !
[3] A l’inverse de la Folle Blanche, célèbre bar montreuillois, qui a joyeusement livré aux flics trois manifestants venus se réfugier le soir de l’expulsion de La Clinique.
[4] « Un État où les sujets ne prennent pas les armes par ce seul motif que la crainte les paralyse, tout ce qu’on peut en dire, c’est qu’il n’a pas la guerre, mais non pas qu’il a la paix. (…) Aussi bien une société où la paix n’a pas d’autres bases que l’inertie des sujets, lesquels se laissent conduire comme un troupeau et ne sont exercés qu’à l’esclavage ; ce n’est plus une société, c’est une solitude. » Spinoza, Traité Politique, V, 4, dans la jolie traduction - quoique fort discutable - de Saisset. (Et merci éternel à George Weav | |
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Wesh vieux de la vieille
Nombre de messages : 432 Date d'inscription : 04/05/2008
| Sujet: Re: Oh le sale Borgneuuux! Ven 17 Juil - 2:28 | |
| Les soutiens s'affirment et se forgent. Les pratiques se partagent et s'intimisent. Vive le communisme ! | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Oh le sale Borgneuuux! Ven 17 Juil - 14:36 | |
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| Sujet: Re: Oh le sale Borgneuuux! | |
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