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 as et sr une solution a moyen terme

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black jack
Gloire a toi grand timonier!!!
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black jack


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MessageSujet: as et sr une solution a moyen terme   as et sr une solution a moyen terme Icon_minitimeMer 25 Mar - 16:14

Citation :
Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire : une solution à moyen terme

Publié samedi 21 mars 2009

(Attention, cet article n’engage que son auteur et n’a été validé par aucun syndicat CNT)

Après la grève massive du 19 mars, une AG s’est tenue à la bourse du travail, rassemblant entre 300 et 400 personnes.

Une
assemblée générale certes encourageante mais qui ne dépasse toujours
pas le cadre avant gardiste de gauchistes de tous poils. Combien de
fois a-t-on entendu le mot de grève générale ? Sûrement à chaque
intervention !

La question est : comment construire la grève générale ? Et là les avis divergent…

Sur le sens de la grève générale, un consensus peut être exprimé.

Elle,
et elle seule, est à même de pouvoir stopper la déferlante actuelle de
reculs sociaux. Elle et elle seule permet de pouvoir regagner un peu de
terrain sur les salaires, les congés payés, la sécurité sociale, les
retraites et les services publics. Parce qu’avec la grève générale, on
fait du chantage en bloquant l’économie, et donc on bloque les
bénéfices que le patronat se fait sur notre travail. C’est la seule
solution. Et comme l’a souligné un militant anarcho syndicaliste à l’AG
du 19 mars, sans grève générale on rentre dans des « grèves »
d’opinion. Et l’opinion, certes, peut faire pression sur le
gouvernement. Mais comme celui-ci n’a jamais été autant aux ordres du
patronat français…. Le patron se fout de l’opinion ou de ne pas être
aimé ou réélu. De toute manière, il n’est jamais aimé. L’entreprise,
c’est son espace de dictature. La grève générale, c’est bloquer
l’économie, la manif n’en est que l’expression publique.

Donc,
même dans une perspective réformiste (sans projet de transformation de
la société), la grève générale reste le passage obligé pour une
redistribution des richesses. Si seulement, pourrait-on dire, les
centrales syndicales étaient réformistes ! Elles ne le sont même pas !
Actuellement, elles accompagnent le recul social. Après une baffe du
patronat et un coup de pied du gouvernement, tu as le droit à une bise
de la CGT.

Deux conceptions de la grève générale : l’opposition Trotskystes / ASSR

Revenons
à la question initiale : le comment construire une grève générale. Deux
tendances se sont exprimées lors de l’AG du 19 mars.

L’une,
défendue par les militants trotskystes. Croire que seule l’intention
d’un collectif, même de 300 personnes, d’appeler à la grève générale
peut suffire à la déclencher. Par un travail militant de tractage dans
les boîtes par exemple.

L’autre défendue par un intervenant
anarcho-syndicaliste et un militant cégétiste du vinatier. C’est là où
l’on travail et où l’on vit que le travail de solidarité et de
syndicalisme peut être efficace. C’est par le travail de plusieurs mois
ou de plusieurs années de pratiques syndicales de luttes qu’une grève
massive, ouverte sur son territoire d’implantation et les autres
secteurs, peut se déclencher dans l’entreprise concernée.

Les
deux options, bien qu’elles puissent paraître proches pour ceux et
celles qui y regardent de loin, se distinguent en deux points
essentiels.

D’une part, la vision trotskyste ne voit dans la
grève générale que le moyen politique d’arriver au pouvoir. Alors que
pour les AS-SR la grève générale est le moyen d’ouvrir des espaces de
gestion directe. Gestion directe des richesses par les travailleurs
pour les besoins de la société. Qu’il s’agit ensuite de coordonner nous
même. Ca c’est une différence de projet de société.

La deuxième
grande différence réside dans des conceptions opposées de la conscience
humaine. Les trotskistes supposent que l’apprentissage de la grève
générale peut se faire par une déclaration d’intention, de principe.
C’est un peu la vision d’une classe éclairée (conscientisée disent-ils)
de l’extérieur par le débat et la « ligne politique ».

Les ASSR
supposent eux que l’apprentissage se fait par un aller retour entre
théorie et pratique. La grève générale et l’objectif de transformation
sociale se vit autant qu’elle se réfléchit. Plus que cela, elle se
construit à partir des besoins concrets des travailleurs (au sens
large, incluant les privés d’emplois).

Question de pratiques syndicales

Dès
lors que l’on est convaincu que la grève générale se construit avant
tout par la pratique syndicale quotidienne et non par une ligne
radicale, la question reste posée :

Comment construire la grève générale ? Et donc, quelles pratiques syndicales mettre en place ?

Ajoutons
tout de suite, pour ne pas faire de dénonciation gratuite, qu’il y a,
il est sûr plus de travailleurs (et de sections) combatives à la CGT ou
à SUD qu’à la CNT.

Simplement, il se sont dotés d’outils
syndicaux qui n’ont aucun avenir, ne serait – ce que pour gagner des
victoire et encore moins pour transformer la logique de production.

Quels sont ses outils défaillants ?

Un
syndicalisme de « métiers » : Dans une même boîte, il peut y avoir un
syndicat de cadres, un syndicats de technicien et un syndicat
d’employés (ou d’ouvriers). Pour morceler l’action collective on ne
peut mieux faire ! Sans compter que les plus diplômés ou les plus
protégés sont les plus à même de défendre leurs intérêts, ce qui
laissent sur le carreau les plus précaires.

Un syndicalisme
cogestionnaire et de permanents syndicaux : la cogestion veut dire que
le syndicat (en fait les permanents syndicaux) participe à la gestion
de l’entreprise, notamment par l’intermédiaire du comité d’entreprise.
Cette pratique fait croire que les intérêts des salariés et des patrons
peuvent être les mêmes. Si cela a pu faire illusion ces trente
dernières années, il n’en ai plus de même aujourd’hui. ChacunE voit
bien que le patron pense avant tout à préserver ses parts de marchés,
ses bénéfices au détriment des conditions de travail (et de vie) des
salariés. Les syndicats n’ont pas à gérer l’entreprise avec le
patronat. Car derrière la cogestion, c’est la soumission aux intérêts
du patron.

Parlons maintenant des permanents syndicaux. Passons
le fait que certains d’entre eux ne font pas leur boulot d’information
et/ou sont carrément corrompus. (http://www.bakchich.info/article377…)

Supposons
que tous les permanents syndicaux soit combatifs, informent les
salariés, fassent des comptes rendus de leurs réunions avec les patrons
etc. Même dans ce cadre là, la délégation du pouvoir salarié à une
personne, aussi valeureuse soit-elle, dépossède de fait les
travailleurs de leur capacité d’action. Car les salariés deviennent
dépendants du permanent syndical (information, outils de luttes). Après
on dit que les salariés de se bougent plus. certes, mais c’est ce
processus de délégation qui entraîne l’inaction. La démocratie
salariale passe par la suppression des permanents. Mais sans
permanents, personne ne fera rien à notre place…

Deuxième
inconvénient du permanent syndical : sa propension à faire du copinage
avec le patron. Là encore, en supposant des intentions les plus
louables au permanent. Sa fréquentation hebdomadaire ou mensuelle avec
le patron fait qu’un lien se crée entre eux. C’est humain. Mais
lorsqu’il faudra prendre des décisions contre la volonté du patron, le
lien créé sera source de compromis, souvent défavorable au salarié.

Enfin
et surtout, le permanent syndical n’a pas les mêmes intérêts que les
autres salariés de l’entreprise. D‘une part, il est coupé de son milieu
professionnel depuis des années. D’autre part, il tend à préserver
l’intérêt de son organisation syndical plutôt que celui des salariés.
Ce qui le rapproche de l’homme politique : « Une part très importante
des actions qu’accomplissent les hommes politiques n’ont pas d’autres
fonctions que de reproduire l’appareil et de reproduire les hommes
politiques en reproduisant l’appareil qui leur assure la reproduction »
Pierre Bourdieu, Propos sur le champ politique, P. 66

Un
syndicalisme dépendant financièrement. On ne dit pas non à son ou ses
financeurs. On le sait, les centrales syndicales reçoivent des
subventions privées et publiques conséquentes. D’après les éléments
rassemblés l’an dernier par le conseiller d’État Raphaël Hadas Lebel,
les syndicats ont des budgets très variables. En extrapolant, la revue
Société civile parvient aux évaluations suivantes :
CGT : 220,6 millions d’euros de budget dont 145 millions hors cotisations.
CFDT : 138 millions d’euros de budget annuel dont 69 millions hors cotisations.
FO : 61 millions d’euros de budget annuel dont 26 millions hors cotisations.
CFTC : 60 millions d’euros de budget annuel dont 48 millions hors cotisations

A chaque fois, plus de la moitié des budgets syndicaux ne sont pas originaire des cotisations, mais de financements extérieurs.
Comment impulser des grèves dures contre un patron qui vous finance ?
Comment bloquer l’économie contre un État qui vous fait vivre ?

La grève générale se fera avec les outils que développent la CNT, même si celle-ci n’entend pas en avoir le monopole.

- syndicalisme sans permanent
- autonomie financière
- Assemblée générale de grévistes souveraine
- Syndicalisme interprofessionnel et solidaire (caisse de grèves)
- Syndicalisme porteur d’un projet de transformation de la logique de production (par les travailleur-se-s )

Je
ne me suis pas syndiqué à la CNT par « radicalité » mais parce que
c’est l’outil le plus adapté pour m’épanouir individuellement mais
aussi et surtout pour une libération collective.

Le
syndicalisme, c’est seulement se regrouper s’organiser et lutter
démocratiquement entre salariés pour vivre mieux. Jusqu’à que tous les
humains puissent vivre selon leurs capacités et produire selon les
besoins de toutes et tous.

Critiquer les élites, qu’elles soit
politiques, patronales ou syndicales, c’est bien. Construire un
mouvement qui puisse être une alternative égalitaire et libertaire,
c’est autre chose. Un travail de fourmi…qui permet de trouver des
réponses collectives.
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