black jack Gloire a toi grand timonier!!!
Nombre de messages : 1069 Localisation : vous etes ici! Date d'inscription : 01/10/2007
| Sujet: hapoel les juifs antifas Jeu 19 Mar - 23:43 | |
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black jack Gloire a toi grand timonier!!!
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| Sujet: Re: hapoel les juifs antifas Jeu 19 Mar - 23:45 | |
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- Les FTP-MOI - Action Antifasciste
La MOI (Main-d’oeuvre immigrée) est crée en 1924. Elle est d’abord une organisation de type syndical, regroupant les travailleurs immigrés de la Confédération générale du travail unitaire (CGT-U) et dépendait de l’Internationale syndicale rouge (ISR). Dans le cadre de la MOI, des services d’entraide, des associations sportives et culturelles sont créées. Elles conservent leurs spécificités nationales ou linguistiques. Il y a, par exemple, des structures yiddish , italienne, roumaine, arménienne. Ainsi, la MOI est un groupement qui revêt plusieurs aspects. Elle respecte la diversité culturelle de ses membres. Elle a pour but l’intégration de ces étrangers à la société française. Enfin, elle donne naissance à de fortes solidarités renforçant ainsi la cohésion du Parti Communiste. En 1939, le PCF, la CGT-U et la MOI sont interdits par le gouvernement français. La MOI est réorganisée et active dès 1941. Elle mène d’abord des actions de propagande et d’organisation en direction des différentes populations de travailleurs étrangers sur le territoire français. Elle tente ainsi d’inciter la communauté juive à l’auto-défense et au refus de la passivité face aux rafles. La MOI intègre dès leur création fin 1941 les Francs-Tireurs et Partisans. Les FTP-MOI sont placé sous l’autorité directe de l’Internationale Communiste et lancent la guerilla urbaine dès le début 1942, intensifiant la lutte armée après la rafle du Vel d’Hiv. Les membres des FTP-MOI sont tous et toutes des personnes militantes ou sympathisantes communistes. On y trouve beaucoup d’anciens des Brigades Internationales, des réseaux combattants clandestins juifs d’Europe centrale ainsi que des commmunistes réfugiés d’Allemagne ou d’Italie. La plupart sont jeunes (on estime la moyenne d’âge à 25 ans) et issus de la classe ouvrière.
Il existe plusieurs groupes de FTP-MOI dans différentes villes : A Grenoble , le « Bataillon Liberté » A Lyon-Villeurbanne, « le Bataillon Carmagnole » A Marseille, « la Compagnie Marat » A Toulouse, « la 35ème Brigade » A Paris, les FTP-MOI du « groupe Manouchian-Rayman » Les bataillons FTP-MOI ont mené des milliers d’actions. Ils font dérailler des trains sur des lignes stratégiques, posent des bombes dans des officines de collaborateurs et des restaurants mal fréquentés, lancent des grenades sur la troupe, volent armes, argent et explosifs pour monter de futures opérations, distribuent des tracts à la volée en velo ou depuis les toits. Ils cherchent à chaque fois à faire le plus mal possible à l’ennemi et à frapper l’opinion. Les femmes participent de manière active à l’action résistante. Elles fabriquaient des bombes et transportaient les armes dont elles savaient faire usage. Ce sont elles qui communiquaient les renseignements. Elles jouaient aussi le rôle d’agent de mission, c’est-à-dire qu’elles distribuaient les armes en début de mission et elles les récupéraient à la fin. Elles jouaient un rôle essentiel dans la coordination de l’action.
La stratégie militaire des FTP-MOI s’appellait « la boule de mercure ». Un exemple d’organisation des combattants lors d’une attaque: 1 groupe = 9 hommes 1 équipe = 3 hommes 1 détachement = 3 groupes = 27 hommes (effectif d’une mission de grande ampleur). L’action des FTP-MOI qui eut le plus de retentissement fut l’assassinat, le 28 septembre 1943, rue Pétrarque, dans le XVIème. arrondissement de Paris, du général SS Julius Ritter par l’équipe spéciale des FTP-MOI. Cet officier supérieur allemand supervisait en France le Service du Travail Obligatoire (STO), responsable de la déportation de milliers de travailleurs outre-Rhin. En s’attaquant à un maillon essentiel de l’occupation, “l’armée des ombres” devient très populaire et crée la panique chez les nazis. A la suite de cette action, Himmler ordonne à la gestapo et à la police française de tout mettre en oeuvre pour mettre « ces terroristes hors d’état de nuire ». Cela aboutira à plusieurs coup de filets qui de mars à novembre 1943 décapiteront totalement la FTP-MOI parisienne. En effet, les dirigeants (Joseph Bokzor, Missak Manouchian, Joseph Epstein) ainsi que les membres expérimentés de l’Equipe Spéciale (Celestino Alfonso, Léo Kneler, Marcel Rajman) finirent par être arrêtés.
A la suite de ces arrestations, les autorités mènent une intense oeuvre de propagande en mettant en scène l’arrestation et le faux procès de 23 des resistants arrêtés. Est mis en avant le caractères “étranger” et “juif” des résistants pour tenter de rallier les français à la cause nazie. L’affiche de cette mise en scène dite “Affiche Rouge” sera massivement collée jusque la fin de la guerre par les nazis et les collaborateurs jusqu’à devenir finalement un symbole de la Résistance internationaliste au fascisme. 22 des résistants seront exécutés le 21 Février 1944 au Mont-Valérien. La vingt-troisième, Olga Bancic, sera décapitée en Allemagne le 30 Mai 1944 (la décapitation était le sort réservé par les nazis aux femmes résistantes). Les noms des “23″ étaient: * Missak Manouchian (Arménien) * Joseph Boczov (Boczor József; Wolff Ferenc) (Hongrois juif) * Marcel Rayman (Polonais juif) * Celestino Alfonso (Espagnol) * Olga (Dolga) Bancic (Roumaine juive) * Georges Cloarec (Français) * Roger Rouxel (Français) * Robert Witchitz (Français juif) * Rino Della Negra (Italien) * Spartaco Fontano (Italien) * Césare Luccarini (Italien) * Antoine Salvadori (Italien) * Amédéo Usséglio (Italien) * Thomas Elek (Elek Tamás) (Hongrois juif) * Emeric Glasz (Békés (Glass) Imre) (Hongrois juif) * Maurice Fingercwajg (Polonais juif) * Jonas Geduldig (Polonais juif) * Léon Goldberg (Polonais juif) * Szlama Grzywacz (Polonais juif) * Stanislas Kubacki (Polonais) * Willy Szapiro (Polonais juif) * Wolf Wajsbrot (Polonais juif) * Arpen Lavitian (Arménien) D’autres résistants connus des FTP-MOI s’appellaient Hélène Kro, Joseph Epstein, Marcel (Mendel) Langer … “Il y avait une telle amitié entre nous, entre tous ces gens venus de partout, Juifs, Espagnols, Italiens, Allemands, Arméniens et Français, bien sûr, une amitié fraternelle qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer.” (Arsène Tchakarian du groupe Manouchian).
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