Des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ont éclaté mardi matin à Brest en marge d'une manifestation lycéenne contre la réforme de l'éducation, et trois personnes ont été interpellées, a-t-on appris de source policière.
Un groupe très mobile "de casseurs", selon la police, a brisé plusieurs vitrines, abribus et magasins. Certains jeunes ont lancé des pierres en direction des forces de l'ordre, et trois d'entre eux ont été interpellés, a indiqué la police qui évoque "un nombre important d'exactions".
Un autre groupe a allumé un feu de palettes et de pneus devant un lycée avant de se disperser, a-t-on précisé de même source.
Par ailleurs, 200 lycéens environ ont manifesté dans le calme dans la matinée à Brest contre les réformes du ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, dénonçant notamment des suppressions de postes et de filières.
Dans l'Ouest, le mouvement de blocage des lycées démarré lundi a pris de l'ampleur mardi.
En Basse-Normandie, selon le rectorat, 29 établissements sur 70 étaient perturbés, notamment à Caen, Alençon, Argentan, Flers, Condé-sur-Noireau, Saint-Lô. Selon le délégué régional de l'Union nationale lycéenne (UNL), basé dans l'Orne, des assemblées générales sont "en cours" dans plusieurs autres lycées pour décider d'éventuels blocages.
A Nantes et en périphérie, mardi matin, plusieurs lycées étaient touchés par le mouvement de grogne, avec des assemblées générales mais aussi des blocages, selon la police. Des manifestants ont bloqué l'entrée d'un lycée en empilant des poubelles. Le rectorat n'était pas en mesure à la mi-journée de faire un point précis de la situation.
En Vendée, des élèves et certains professeurs d'un établissement de La Roche-sur-Yon ont prévu de dormir dans l'établissement à partir de mardi soir.
Selon le rectorat de Rennes, un lycée de Loudéac (Côtes d'Armor) a été bloqué, ainsi qu'un lycée de Rennes tôt dans la matinée.
A Laval, 250 manifestants ont bloqué le lycée Lavoisier et organisé un barrage filtrant durant la matinée. Des lycées ont également été bloqués à Mayenne et à La Flèche (Sarthe).
Les manifestants, qui se mobilisent sur internet ou par des SMS et dont les initiatives semblent largement spontanées selon la police et les rectorats, s'opposent notamment à la réduction du volume hebdomadaire des cours et craignent des suppressions de postes d'enseignants et une augmentation du nombre d'élèves par classe.