Haymarket toto 1ere classe
Nombre de messages : 521 Date d'inscription : 23/02/2008
| Sujet: Cesare Battisti : l'extradition du Brésil de + en + proche Sam 29 Nov - 17:18 | |
| http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2008/11/29/cesare-battisti-lextradition-du-bresil-de-plus-en-plus-proche - rue 89 a écrit:
- C’est en janvier dernier
qu’avait débuté, au Brésil, le processus juridique qui devait décider si le pays où Battisti était réfugié en 2004 et où il avait été arrêté en mars 2007, accéderait ou non à la nouvelle demande d’extradition formulée par l’Italie. Cesare Battisti et ses défenseurs avaient, alors, formulé une demande d’asile politique. C’est cette demande que l’ancien activiste du mouvement des "Prolétaires armés pour le communisme" (PAC) s’est vu refuser, ce 28 novembre, par le Comité national pour les réfugiés au Brésil. Un comité qui comprend des représentants du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés ainsi que de l'ONG Caritas, et qui a pris la décision à la "majorité des membres". En avril dernier, le procureur général de Brasilia avait demandé l’extradition de Battisti, considérant celui-ci comme un criminel et non comme un réfugié. La Cour suprême, qui tenait en ses mains le sort de l’Italien, avait décidé en juillet de consulter le Comité des réfugiés. Battisti a quinze jours pour faire appel de cette décision auprès du ministre de la justice brésilien. Puis, la Cour suprême brésilienne doit rendre son avis. Mais la décision finale reviendra à l’exécutif. C’est-à-dire au président Lula. Cesare Battisti était entré en clandestinité le 21 août 2004 pour éviter l'extradition vers son pays, à laquelle la France avait favorablement accédé suite à une nouvelle demande émanant alors du gouvernement de Berlusconi. En Italie, il avait été condamné en 1993, par contumace, à la perpétuité pour quatre "homicides aggravés" commis en 1978 et 1979, en pleines années de plomb, qu'il a toujours niés. Réfugié en France, puis au Mexique, puis de nouveau en France depuis les années 90, Cesare Battisti avait, comme le lui demandait la "doctrine Mitterrand" de 1985, rompu avec l’activisme armé, et entamé une carrière d’écrivain de romans policiers. Jusqu'à présent, le Brésil a toujours refusé les demandes d'extradition vers l'Italie d'anciens activistes italiens notamment des Brigades Rouges, considérant qu'ils étaient poursuivis pour des délits de nature politique. Après la France entre 2002 et 2004, période d’idylle absolue entre les gouvernements raffariniens et berlusconiens (le garde des Sceaux Dominique Perben donne Persichetti à Berlusconi, en se déclarant "solidaire" de M. Castelli, haut responsable de la très xénophobe Ligue du Nord et alors ministre de la Justice transalpin), il est à parier que le Brésil est, à présent, l’objet de toutes les pressions de la part du pouvoir italien.
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